Un sourire qui dit merci

Un sourire nous oblige à puiser dans la bonté de ce monde et à le reconnaître. C'est un véritable Service Divin que de sourire – surtout quand on n'en a pas envie…
 

D.ieu m'a convaincu de descendre la poubelle et le rav Arush m'a convaincu de faire la vaisselle.

Ces tâches ont toujours été difficiles pour moi. Elles semblaient toujours subvenir justement au moment où je me détendais avec un livre ou un café, ou bien sur le canapé.

Une fois que j'ai lu Le Jardin de la paix, tout a changé.

Un mari est obligé de traiter sa femme comme une reine. Il doit la faire se sentir comme la priorité absolue de tout. Il n'y a pas de meilleur moyen de lui montrer combien elle est en tête de ses palmarès qu’en quittant tous les lieux de confort viril pour sortir dehors, dans le froid, descendre les poubelles de la maison, ou en récurant les morceaux de dafina séchés sur la mijoteuse, sur toute la longueur et la largeur de l'évier…

En cela, on sert également Hachem.

Faire la vaisselle pour montrer à votre femme à quel point vous l'aimez est une énorme mitsva de Chalom Bayit, la paix à la maison. Les tâches ménagères qui ont placé ma femme sur son trône bien mérité font plaisir à Hachem.

Savoir que ces actes sont une mitsva les transforme : de corvées en mérites. Non seulement ma femme et ma famille me demandent de les faire – mais D.ieu Lui-même me demande de les faire !

Forcer le changement

Notre vie est une série entière de fausses nouvelles. Toute la journée, les médias de gauche et de droite nous mentent. Ils essaient tous de faire avancer leur position en colportant leur langue de vipère que le monde va mal. Il suffit de quelques publications sur Facebook, d'un fil d'actualité ou même d'un e-mail disant : « Michelle Obama a traité Jared Kushner de… et Internet ne peut tout simplement pas le supporter ! » et hop, le monde s’enflamme.

La vérité est que le monde est un bel endroit.

Chaque instant nous respirons l'air qu’Hachem nous donne.

Chaque jour, nous voyons nos parents, notre mari, notre femme, nos enfants, nos frères, nos sœurs, nos amis et nos collègues. Nous sommes entourés de gens qui nous font ressentir le plus grand amour qui soit. 

Vous ne pouvez pas marcher plus de 50 mètres sans voir une fleur, un arbre, un oiseau, un nuage, de l'herbe, tout ce qui chatouille les sens et nous donne un échantillon de la beauté divine tout autour de nous.
Même les gens que nous ne connaissons pas sont intrinsèquement bons. Vous pouvez rencontrer quelqu'un pour la première fois et il vous tendra la main. Une personne que vous n'avez jamais rencontrée auparavant peut prendre le temps d'expliquer un processus qui vous aidera dans votre travail. Le gars du café local, qui vous a donné une tasse pour 2 shekels de moins parce que vous n'aviez pas la monnaie exacte. Les gens font des actes de bonté au hasard tout le temps.

À tout moment, Hachem nous donne mille raisons de sourire.

Le service divin de nos fossettes                                                      

Si nous avons 1 000 raisons de sourire toute la journée, pourquoi ne le faisons-nous pas ? Si nous avons 1 000 raisons de nous lever à 3 h 30 du matin, d'étudier la Torah jusqu'au premier minyan du matin et d'acquérir des mérites indicibles, qu'est-ce qui nous en empêche ?

Le mauvais penchant est un bourreau de travail.

Il trouve toujours des moyens de nous éloigner des meilleures choses de la vie qui sont déjà entre nos mains.

Quand j'étais enfant, le sourire était si facile. Même en grandissant, le bonheur était une émotion tellement accessible.

Que s'est-il passé ?

Je m'inquiète pour mes moyens de subsistance et pour subvenir aux besoins de ma famille. Je m'inquiète pour le monde et pour ceux qui, selon moi, le dégradent. Je m'inquiète de ce que les autres pensent de moi ou de ce que je pense qu'ils me font.

Cette anxiété n'est pas toujours à la surface, mais elle est juste en dessous, et c'est suffisant pour me rendre maussade, quand je n'ai aucune raison d'être mécontent.

C'est un pêché envers Hachem.

C'est un Service Divin de sourire – surtout quand nous n'en avons pas envie.

C'est un acte de D.ieu de forcer ces lèvres à se mettre en forme de U et de relever ses joues sans aucune raison. C'est la Torah de suivre les paroles du Ramh’al, qui dit que si nous faisons quelque chose qui ne nous est pas naturel suffisamment de fois, nos actions de l'extérieur déclencheront le changement de l'intérieur.

Un sourire dit « merci » à D.ieu pour tout le bien de ce monde. Cela va au-delà de tous les mensonges qui disent que ce monde est un mauvais endroit. Ce monde est dirigé par Hachem – dans les moindres détails. Il n'y a rien à craindre, et aucune raison d'être inquiet.

Un sourire nous oblige à puiser dans l'énergie de la bonté de ce monde, à la reconnaître, à l'apprécier, à l'accepter. Un sourire est un accomplissement de la Torah de Rabbi Nah’man qui dit :

C'est une grande mitsva d'être heureux.

Cela signifie qu'à chaque instant où nous montrons quelques dents, nous rendons un véritable service à notre Créateur. Un service de gratitude. Un service d'action de grâce. Un service de mise en lumière de nous-mêmes, de nos proches et du monde d’Hachem.

C’est aussi une grande mitsva de sourire tous les jours à Hachem et de dire: « Je T’aime, Hachem ! » Cherchez une occasion facile de le faire – en passant devant des fleurs ou en regardant le visage d'un être cher. Si vous faites attention, vous pourriez vous retrouver à le faire bien plus d'une fois par jour…

Surtout ces jours-ci, où la plus grande obscurité est tapie partout : chaque étincelle de lumière que nous créons brille encore plus !