“Coronavirus: un message surprenant”

Un message surprenant
Par une soirée froide et pluvieuse, deux frères, Danny et Gadi qui étaient en grande rivalité, ont été convoqués chez leur père pour une "affaire des plus urgentes". Ils ne savaient pas à quoi s'attendre. Le père, un riche homme d’affaires les accueillit froidement. Les disputes et les querelles entre les deux frères étaient devenues une véritable guerre mondiale. Les tentatives des parents et des membres de la famille pour les réconcilier ne changeaient rien.

Le père leur adressa alors ce message dramatique qui exprimait son profond mécontentement et sa déception envers ses deux fils: "La relation trouble entre vous deux est allée au-delà de ce que je ne peux supporter, et pour cela je veux vous faire savoir que j'ai décidé de vous déshériter …" Les frères tombèrent en stupéfaction : leur père avait décidé de  léguer tous ses actifs à la charité. Il ne leur léguer même pas une seule affaire.
Comment changer cette décision ?
 
Après cette soirée, chacun des frères a commencé à rendre visite à la famille quotidiennement, à acheter des cadeaux, à appeler et à prendre des nouvelles de la famille. Puis, ils ont essayé de persuader leur mère d’intervenir en leur faveur. Ils ont supplié leur père, ont pleuré, imploré, mais en vain. La mère, face au chagrin de ses enfants, leur a dit: "Vos querelles incessantes bouleversent profondément votre père. Il a perdu le goût de la vie à cause de vous, il est gravement perturbé qu’aucun de vous ne renonce à sa fierté et se réconcilie avec son frère, même pour notre tranquillité d'esprit. En tant que parents, c'est une affaire très importante pour lui, je ne peux pas vous aider … "

La situation empira et au lieu de se réconcilier et de résoudre le conflit entre eux, chacun des frères commença à essayer de convaincre son père qu'il avait raison et qu'il était prêt à se réconcilier, mais que l'autre frère mettait de l'huile sur le feu. Après de longues conversations chargées de mépris, d’accusations, et de calomnies, le père décida de leur interdire l’accès à la maison : "Si vous voulez vous battre, ne le faites pas chez moi ! "
Les frères continuèrent d’appeler leur père qui n’acceptait de leur parler qu’à condition qu'ils ne parlent pas de leurs disputes. Mais les appels n'aidèrent en rien, comme si toutes les paroles du père étaient tombées dans l'oreille d'un sourd. Le père décida qu’il ne reviendrait pas sur sa décision.

Puis, après des années difficiles, une occasion en or se présenta pour reconnecter les frères à leurs parents : c'était le soixante-dixième anniversaire du père. À l'occasion de cet événement festif, les parents avaient demandé aux garçons de venir à la maison pour fêter l’anniversaire ensemble. Les frères préparèrent l’évènement : ils avaient acheté des cadeaux, écris des chansons passionnantes et avait tout ce qu'ils pouvaient afin que leur père annule ce « mauvais décret ». Le grand soir arriva enfin, chacun des frères était arrivé dans une salle comble. Bien sûr, ils n'avaient pas échangé un mot ni même un regard.

Puis, les frères avaient essayé de lui rappeler à leur père les souvenirs d'enfance et d'évoquer son amour pour ses garçons. Mais il finit par les interrompre et leur dit de manière déterminée: "Chers garçons, vous m'avez beaucoup déçu. Je vois que vous voulez vraiment l'héritage, je vois vos efforts incessants, vos investissements, vous supplications mais vous ne faites pas la chose la plus simple et la plus importante. Je vous l’ai dit explicitement : je vous ai déshérité à cause de vos querelles. Pourquoi continuez-vous à demander l'héritage alors que vous n'avez pas résolu la racine du problème?! Pensez-vous m’avoir convaincu? Je voudrais vous donner encore plus, mais le problème ne vient pas de moi, le problème vient de vous !" Il est impossible de décrire le chagrin que vous m'avez occasionné, et la déception causée  parce que vous ne voulez pas comprendre le message aussi simple qu’il soit !

Ce discours ne s'adresse pas seulement à ces deux frères, c’est à nous tous qu’il s’adresse ! Nous sommes les enfants de D.ieu qui ont été exilé de leur Père. Nous savons très bien tout ce que nous avons perdu et pourquoi D.ieu n'est pas revenu résider parmi nous. Nous sommes comme ces deux frères qui pleurent, supplient et cherchent à plaire à leur père. Cependant, nous ne faisons pas l'essentiel. Notre Père Céleste nous a déjà prévenu : la cause de ce long exil est la haine gratuite. Et pourtant nous ne cessons de demander : « HaChem envoie le Machiah ! », « HaChem fais régner la paix dans le monde »…, mais nous ne faisons pas l’essentiel pour obtenir la délivrance. Le Créateur veut Lui aussi la délivrance, Il  nous aime, mais ne fera pas le travail à notre place. Notre travail n'est pas d'amener le Machiah, notre effort consiste à corriger l'injustice, la haine gratuite et surtout de faire preuve de bonté, de générosité et de bienveillance envers tous nos frères juifs. Et quand nous aurons accompli ce qu’HaChem attend de nous, le Créateur du monde n'attendra pas même une seconde pour nous délivrer.

Que manquait-il dans le Michkan ?
Et c'est le message de la Paracha Vayakel, de cette semaine, les enfants d’Israël ont fait preuve d’une énorme générosité, ils ont donné encore et encore. Ils ont accomplis des  métiers difficiles et complexes, pour créer le Michkan, une demeure merveilleuse pour HaChem.
Que manquait-il  alors ? Il ne manquait plus que la Présence Divine vienne résider parmi eux, sanctifiant ainsi l’œuvre de leurs mains. La Paracha commence par les mots: « Moché a rassemblé », car la descente de la Présence Divine, la Chekhina, ne dépend ni de l'or ni de l'argent offerts et des efforts déployés. Elle dépend uniquement de l’union.
En ces temps troubles où nos repères de force, de puissance disparaissent nous devenons tous égaux devant HaChem. C’est le moment de faire preuve de bonté en respectant les consignes de sécurité. Mais surtout, ce Chabat, alors qu’HaChem donne l’ordre dans la paracha de rassembler tous les juifs pour leur donner les commandements relatifs au respect du Chabat, fait exceptionnel en Israël ce chabat : il n’y aura rien d’ouvert ! C’est un Chabat unique, la première fois de l’histoire, un évènement majeur qui nous laisse entrevoir la venue du Machiah ! Amen et Amen.