Le sacrifice de la paix

" Quatre personnes doivent rendre grâce : ceux qui naviguent en mer, ceux qui voyagent dans les déserts, les malades qui guérissent et les prisonniers qui sont libérés" (Berachot 54)

2 Temps de lecture

Avraham Itzhak Kook

Posté sur 12.04.21

 

Un des types de (sacrifice rituel) offert dans le temple de Jérusalem était " l'offrande de paix".

 

"C'est la loi de l'offrande de paix … Si elle est offerte comme offrande d'action de grâce, elle est présentée avec du pain sans levain" (Lévitique 7: 11-12)

 

Qui présentait cette offre ? Le Talmud cite plusieurs exemples:

 

" Quatre personnes doivent rendre grâce : ceux qui naviguent en mer, ceux qui voyagent dans les déserts, les malades qui guérissent et les prisonniers qui sont libérés" (Berachot 54)

 

Pourquoi les Sages ont-ils choisi précisément ces quatre situations comme exemple de l'obligation de remercier D ieu publiquement?

La gratitude ne nous vient pas naturellement. L'âme humaine est programmée pour s'efforcer constamment. "L'âme n'est jamais satisfaite" (Ecclésiaste 6: 7) L'homme regarde en avant, pas en arrière. Nous essayons toujours d'améliorer notre sort, d'expérimenter et de découvrir de nouveaux horizons. La vraie reconnaissance et gratitude pour ce que nous avons passe par le contraste: ce n'est que lorsque nous n'avons plus quelque chose, ou nous entendons que les autres manquent, que nous commençons à l'apprécier correctement.

 

Une autre caractéristique humaine est la tendance à défier les règles admises. Tester les limites apparait dans les périodes de transition (les enfants de deux ans dans leur transformation de bébé en enfant, les adolescents dans leur transformation d'enfants en adultes). Bien que ce défi soit nécessaire à la croissance individuelle et communautaire, il existe certaines restrictions qui, si nous les ignorons, nous encourrons des risques. Il existe quatre formes de limites et dans notre recherche de liberté et d'indépendance, nous essayons de les ignorer.

 

Le premier groupe  composé de ceux essaient de défier les lois fondamentales de la nature comme celui qui quitte la terre, risque sa vie et navigue sur les mers. Hors de son habitat, cet individu en viendra à apprécier la sécurité et la normalité de la vie sur la terre ferme.

 

Le deuxième groupe comprend ceux qui se rebellent contre les lois de l'État. Des règles gouvernementales justes et rationnelles aident à réglementer la vie communautaire. Ceux qui abandonnent l’état de droit en s’échappe dans le désert (ou à la frontière) apprendront bientôt le grand besoin de l'ordre public.

 

Le troisième groupe est celui de ceux qui ignorent les lois des soins personnels. Les  intérêts et les désirs l'emportent sur les besoins physiques. Ce n'est que lorsqu'ils tombent malades qu'ils commencent à apprécier l'importance des règles de santé et d'hygiène.

 

Le dernier groupe avide de liberté totale, rejette les lois éthiques et morales de la société. Leurs actions constituent une menace pour les autres membres de la communauté, en particulier pour les faibles. Ces personnes doivent être emprisonnées afin de limiter les dommages qu'elles peuvent causer à la société. Espérons qu'ils se rendront compte qu'il vaut mieux se contenter d'une liberté restreinte en dehors des murs de la prison que zéro liberté.

 

Ces quatre types de personnes sont celles qui remercient publiquement, si elles survivent à leur folie ! – et, ce faisant, ils servent d'exemple aux autres pour qu'ils sachent eux aussi respecter les limites naturelles, sociales, physiques et éthiques qui rendent la vie possible

 

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire