Breslev et coutumes

Une des sources d'information les plus importantes sur la communauté breslev d'avant-guerre d'Ouman est le rabbin Lévi Yits'haq Bender...

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David Sears et David Zeitlin

Posté sur 06.04.21

Coutumes et pratiques breslev – passé et présent
 
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Pour l'élévation de l'âme de Leib ben Yits'haq Ya’aqov Sears, a”h – décédé le 30 chévat, Roch 'Hodech adar.
 
Pour l'élévation de l'âme de Yossef ben Chmouel Zeitlin, a"h – décédé le 18 mena'hem av.
 
 
Nous sommes heureux de vous présenter notre nouvelle série sur les minhagim et hanhagoth tovoth breslev. Nous espérons que vous trouverez ces documents aussi fascinants et intéressants que nous. Bonne lecture!
 
Introduction
 
En réponse aux nombreuses demandes sur ce sujet, nous avons rassemblé un nombre de minhagim (coutumes) et hanhagoth tovoth (pratiques) provenant de différentes branches de la communauté breslev.
 
Une grande recherche a été menée pour finaliser ce projet. Initialement, nous voulions tout simplement donner les quelques bases des minhagim breslev qui ont survécu au passage du temps, malgré toutes les persécutions et bouleversements que le 'hassidisme breslev a enduré, en plus de ceux qui représentent la branche breslev avec laquelle nous sommes le plus familiers : la communauté breslev de la ville de Tsfat, fondée par le rabbin Guédaliah Aharon Kenig (1921-1980).       
 
Cependant, au fur et à mesure du développement de ce projet, et alors que nous avons eu l'occasion de discuter avec un large éventail de 'hassidim breslev  de différents lieux géographiques, notre vision a changé. Le résultat final est à la fois un travail pratique et historique, qui comprend des traditions diverses et parfois même contradictoires, en plus des minhagim qui ont changé dû aux nombreuses influences extérieures.
 
Par conséquent, nous avons intitulé notre travail ”Breslev eikh ché hou” (Breslev tel quel). Même s'il est évident qu'il existe bel et bien une messora (tradition) breslev, cependant, nous constatons par les exemples cités qu'en ce qui concerne les nombreux aspects différents de la vie religieuse, rien n'est “coulé dans le bronze”
 
Le rabbin Éléazar Mordé'haï Kenig (le rabbin actuel de la communauté de Tsfat) a eu la gentillesse de vérifier cette compilation qui a commencé a prendre forme durant l'été 5765 (2005) et par la suite lors de sa visite aux États-Unis durant l'année 5766 (2006). Toutefois, cela a était impossible de nous attarder au moindre détail. Par conséquent, nous sommes responsables des éventuelles erreurs commises par inadvertance qui auraient pu échapper à notre attention.     
  
Les différentes sources des coutumes
 
Un nombre important de coutumes et hanhagoth tovoth furent établies par Rabbi Na'hman, z.ts.l. ("Le Rabbi"). De plus, les minhagim mentionnés dans la littérature breslev, ainsi que ceux suivis par les 'hassidiques breslev, incluent quelques-uns de ceux du Ba'al Chem Tov. Cela s'explique par le fait que le B'aal Chem Tov était l'arrière grand-père de Rabbi Na'hman.
 
Également, on retrouve quelques minhagim 'hassidiques génériques ukrainiens (pays dans lequel se trouve la ville de Breslev), ainsi que les coutumes provenant d'autres lieux où la 'hassidouth breslev s'est développée, plus particulièrement en Pologne et en Eretz Israël (Terre d'Israël) ; enfin, il ne faut pas oublier aussi les minhagim personnels d'une variété de leaders important dans le monde breslev.
 
S'il n'y avait pas eu la destruction massive et la fuite des juifs de l'Europe de l'Est pendant la révolution russe et la Choa, nos traditions écrite et orale, ainsi que leur aspect ”spirituel impalpable”, auraient pu être encore mieux préservés.                
 
Nous avons perdu énormément, mais avec l'aide d'Hachem, nous avons encore beaucoup. Mise à part ce qui nous reste des écrits de Rabbi Nathan, le scribe et principal disciple du Rabbi, les sources des coutumes et traditions rassemblées ici proviennent des chefs spirituels breslev des générations plus récentes, en particulier Rabbi Avraham Sternhartz (1862-1955), qui fut le maître du Rabbi Gédaliah Kenig.
 
La messora de Rabbi Avraham est représentée aujourd'hui par la communauté de Tsfat, ainsi que par la communauté “Ohr Avraham” de Jérusalem, fondée par Rabbi Moché Bourchtein. Un autre lien majeur dans la chaîne de la tradition breslev est Rabbi Avraham ben Na'hman 'Hazan (1849-1917), auteur de “Biour haLiqoutim”, “Qo'hvé Ohr” et d'autres travaux, qui sont présentés dans notre texte.  
 
Inévitablement, il existe des différences occasionnelles entre les différentes messora, ainsi qu'au sein même d'une messora, comme nous l'avons souligné. Nous avons aussi ajouté un certain nombre de coutumes personnelles du Rabbi Gédaliah Kenig et Rabbi Élazar Kenig qui peuvent intéresser plus particulièrement les membres de la communauté de Tsfat. Evidemment, les coutumes personnelles des éminents maîtres breslev du passé et du présent n'ont pas été oubliées.
 
Si’a'h Sarfé Qodech
 
Une des sources d'information les plus importantes sur la communauté breslev d'avant-guerre d'Ouman est le rabbin Lévi Yits'haq Bender, figure centrale de la communauté de Jérusalem durant plus de trente ans. Le recueil majeur de cette messora est l'ouvrage intitulé “Si'a'h Sarfé Qodech”, imprimé en six volumes.
 
Toutefois, parmi ceux qui connaissaient Rabbi Lévi Yits'haq – entre autres : Rabbi Chmouel Moché Kramer, Rabbi Meir Carleba'h, Rabbi Moché Bienenchtock, Rabbi Avraham Chim'on Bourchtein, Rabbi Avraham Moché Wasilski, Rabbi Leibel Berger – certains estiment que ce travail n'a pas été préparé (par les élèves de Rabbi Lévi Yits'haq) avec l'attention suffisante et qu'il contient de nombreuses erreurs.
 
De plus, selon certaines personnes, Rabbi Lévi Yits'haq a dit des choses différentes à différents moments de sa vie et il existe des contradictions internes dans ses messoroth (à ce sujet, on peut consulter l'introduction écrite par le rabbin Chmouel Moché Kramer dans son ouvrage “Par le feu et l'eau” – Institut de recherche breslev, Jérusalem 1996 – qui fait référence au livre “Sia'h Sarfé Qodech”).
 
Dans ce domaine, faire la part des choses n'est pas facile. Par conséquent, même si nous avons inclus de nombreuses citations provenant de l'ouvrage “Sia'h Sarfé Qodech”, nous avons chaque fois que cela a été possible consulté les élèves de Rabbi Lévi Yits'haq, afin d'obtenir une confirmation de ce que nous voulions vous communiquer.
 
L'approche breslev face aux minhagim
 
 
Rabbi Na'hman de Breslev n'était pas seulement le leader d'un groupe de personnes unies qui poursuivaient un idéal spirituel élevé ; de fait, Rabbi Na'hman était également une personnalité dont la stature était universelle. Son discours concernait tout le monde. Par conséquent, le mouvement qu'il commença à établir a toujours été plus prédisposé à la diversité que les autres.
 
Même aujourd'hui, il n'y a aucune pression sur ceux qui essaient de suivre le chemin du Rabbi dans leur 'avodath Hachem pour qu'ils changent leurs coutumes personnelles, telle que leur noussa'h hatefila (leurs façon de prier) ; de même, les membres de la communauté de Tsfat ne sont absolument pas obligés de suivre les coutumes personnelles du rabbin Guédalia Kenig, ou ceux de son fils, le rabbin Éléazar Kenig.
 
C'est encore plus vrai pour les breslev séfarades qui sont nombreux aujourd'hui. Durant notre discussion sur les minhagim, le rabbin Éléazar Kenig a souvent dit : "Der 'iqar darf men hobben a sakh a sakh yirat Chamayim . . .
 
Le principal est la crainte de D-ieu." Toutes les coutumes juives sont saintes et on ne devient pas moins breslev si l'on conserve les minhagim de sa famille ou de sa communauté (i.e. Tzanz, 'Habad, OberlandAshkenaz, GRAAchkenaz, Pologne, marocain, syrien, yéménite, etc.). Lorsqu'on parle avec le rabbin Chimch'on Barsky de la ville de Bné Braq – ainsi que d'autres personnes qui proviennent de familles qui possèdent une ancienne messora breslev – eux aussi réitèrent ce fait important.
 
Cependant, pour ceux qui aimeraient adopter des minhagim qui sont liés historiquement à la communauté breslev, et plus particulièrement les ba'alé téchouva (les personnes devenues religieuses) qui n'ont pas de famille pour leur transmettre une messora, nous avons présenté les minhagim  que nous connaissons.
 
Au fur et à mesure que nous en découvrirons d'autres, nous continuerons à mettre à jour et à élargir notre série, avec l'aide de D-ieu. De plus, dans le monde juif, chaque communauté doit suivre certaines règles afin de rester stable et cohérente ; à cet égard, les communautés breslev ne font pas exception.
 
Ainsi, nous avons inclus de nombreuses caractéristiques de vie de différentes communautés breslev tel qu'elles vivent aujourd'hui et plus particulièrement en Eretz Israël (en Terre d'Israël). Certaines de ces communautés proviennent des enclaves breslev d'Ouman, Tchérine, Téplik, etc., alors que d'autres sont d'origine plus récente.
 
Dernier avertissement : nous vous rappelons que ceci est un complément au Choul'han Aroukh et non pas un substitut !
 
A suivre . . .    
   
(Reproduit avec l'aimable autorisation du “Breslov center”

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