Qui était Rabbi Na’hman de Breslev ?

En tant que jeune garçon, il cachait ses dévotions à tout le monde, effectuant de longues ablutions dans le mikvé au cœur de l'hiver glaciale ukrainien et s'isolait dans les forêts pour de longues périodes de prière et de méditation.

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 28.09.23

Rabbi Na’hman est né le 1 Nissan 5532 (4 avril 1772) dans la ville ukrainienne de Medzibouz, où son arrière-grand-père, le Baal Shem Tov, fondateur du mouvement hassidique, avait vécu et fut enterré.

Le père de Rabbi Na’hman, Rabbi Sim’hah, était le fils de Rabbi Na’hman Horodenker, l’un des plus proches disciples du Baal Shem Tov. Sa mère Feigé, était la fille de Odel, la fille du Baal Shem Tov. Rabbi Na’hman a demandé que lorsqu’on invoque ses mérites, les gens l’appellent Na’hman ben (fils de) Feigé.

En tant que jeune garçon, il cachait ses dévotions à tout le monde, effectuant de longues ablutions dans le mikvé au cœur de l’hiver glaciale ukrainien et s’isolait dans les forêts pour de longues périodes de prière et de méditation.

Mariage

Conformément à la coutume de son époque, il se maria à l’âge de 13 ans, peu après être devenu Bar Mitsva. Son épouse était Sashia, avec qui il eut, au cours de leurs 22 années de mariage, huit enfants, dont quatre (deux fils) sont morts en bas âge. Après son mariage, il vécut à Ossatin avec son beau-père, poursuivant ses études et ses dévotions jusqu’à ce qu’il atteigne des niveaux uniques de sainteté tout en étant parfaitement au courant de l’ensemble des textes bibliques, talmudiques, halachiques, midrashique et Kabalistique.

À l’âge de 18 ans, Rabbi Na’hman quitta la maison de son beau-père pour vivre à Medvedevka, où il passa les dix années suivantes. C’est là que sa grandeur se révéla pour la première fois. Il y gagne rapidement un fervent public parmi lesquels des érudits et des kabbalistes distingués, tel que le Maguid de Terhovitz, l’un des hauts dirigeants du mouvement hassidique. Là-bas, Rabbi Na’hman mit l’accent sur la foi, la prière et la croissance spirituelle toujours renouvelée.

Pèlerinage en Israël

C’est depuis Medvedevka qu’il entreprit son pèlerinage en terre d’Israël au début de l’été 1798, bien que celle-ci se trouvait au centre d’une guerre terrestre et maritime majeure entre la Grande-Bretagne et la Turquie contre les Français. Le voyage de 14 mois de Rabbi Na’hman fut semé d’embûches et il fut à plusieurs reprises en danger de mort. Mais rien ne pouvait l’empêcher d’atteindre son objectif : marcher en Terre Sainte. Il y visita les lieux saints du nord, mais apparemment pas Jérusalem. Malgré sa capture par des pirates lors de son voyage de retour, Rabbi Na’hman revint sain et sauf à Medvedevka à l’été 1799.

Peu de temps après, il s’installa dans la ville de Zlatipolia, où il y passa deux ans. C’est alors que l’opposition dont il souffrit pendant la majeure partie du reste de sa vie commença sérieusement sous la direction de Rabbi Leib, le Zeidah (grand-père) de Shpola.

Breslev

En 1802, à l’âge de 30 ans, Rabbi Na’hman quitta Zlatipolia pour s’installer dans la ville de Breslev, où il passa la majeure partie des huit années restantes de sa vie. En entrant dans la ville, il a déclaré que ses partisans seraient toujours connus sous le nom de ‘Hassidim de Breslever, soulignant que le nom BReSLeV a les mêmes lettres que LeV BaSaR, un « cœur de chair » (Ézéchiel 36 : 26).

Peu de temps après son arrivée, Rabbi Na’hman fut rejoint par Rabbi Natan, Nosson-Sternhartz, âgé de 22 ans, de la ville voisine de Nemirov. Rabbi Natan devint alors son plus proche disciple et transcrivit presque tous ses enseignements. Après que Rabbi Na’hman ait quitté ce monde, Rabbi Natan créa ce qui est devenu le mouvement hassidique mondial Breslev. Rabbi Na’hman dit de Rabbi Natan: « Sans Rabbi Natan, pas une seule page de mes enseignements ne serait restée ».

Au cours des huit années qui ont suivi cette rencontre fatidique, Rabbi Na’hman a fait rayonné une Torah nouvelle, une Torah dans laquelle les hauteurs spirituelles sublimes qu’il avaient atteintes étaient entrelacées avec les événements de la vie de sa famille et de ses disciples dans le contexte plus large de la population juive de Russie. Les discours, conversations, histoires et paraboles de la Torah de Rabbi Na’hman ont été fidèlement enregistrés et retransmis par Rabbi Natan.

Sashia, l’épouse de Rabbi Na’hman mourut au cours de l’été 1807. Peu de temps après, il se remaria mais n’eut pas d’enfants avec sa seconde épouse. Durant cette période, Rabbi Na’hman contracta la tuberculose et lorsqu’il commença à tousser, il prédit que cette maladie finirait par lui coûter la vie.

À l’automne 1807, il traversa l’Europe déchirée par la guerre jusqu’à Lemberg (Lvov), où il reçut des soins médicaux tout en poursuivant d’autres objectifs connus de lui seul.

De retour de Lemberg à Breslev en 1808, Rabbi Na’hman défia les vagues croissantes de doute, de scepticisme et de rationalisme pour mettre toujours plus l’accent sur la foi, la simplicité, la prière personnelle, la dévotion et le bonheur.

Ouman

Au cours de l’été 1810, Rabbi Na’hman effectua son dernier voyage vers la ville d’Ouman, dont il avait choisi l’ancien cimetière juif comme lieu de sépulture. C’est ici que furent enterrés les martyrs qui sanctifièrent le nom de D.ieu à Ouman en 1768 – moins de quatre ans avant la naissance de Rabbin Na’hman. C’est là que des dizaines de milliers de Juifs refusant de trahir leur foi en se prosternant devant une statue, furent massacrés en l’espace de trois jours.

Malgré sa maladie, il célébra Roch Hachana de 5571/1810 avec plusieurs centaines de fidèles. Au cours du premier jour de fête, sa situation se détériora sérieusement : il crachait de grandes quantités de sang. Néanmoins, malgré sa grande faiblesse, il donna son enseignement habituel le deuxième soir de fête, parlant pendant de nombreuses heures. Ce fut sa dernière leçon.

Dix-huit jours plus tard, le 18 TiChri 5571/16 octobre 1810 – quatrième jour de la fête de Souccot – Rabbi Na’hman quitta ce monde et fut enterré dans l’ancien cimetière d’Ouman au milieu des martyrs du massacre de 1768.

Rabbi Na’hman vit jusqu’à aujourd’hui dans le feu de ses enseignements et dans le zèle de ses disciples à les imprimer et à les diffuser. A l’instar de Rabbi Natan qui prit l’initiative d’imprimer les discours (Likouté Moharan), les histoires (Sipouré Maassiot) et les conversations (Si’hot Haran et ‘Hayei Moharan) de Rabbi Na’hman ainsi que ses propres discours et commentaires.

Véritable « homme vivant », comme il n’y en a jamais eu, il cherchait à tout moment, à se renouveler dans son service divin. Malgré les épreuves, souffrances physiques et oppositions, il ne cessa de chercher D.ieu car pour lui la vraie vie devait être une vie de sagesse véritable, et l’essence de la sagesse est de travailler et s’efforcer de connaître et de reconnaître D.ieu sans cesse car plus on se rapproche de D.ieu, plus notre vie est une vie authentique.

Allumons une veilleuse en l’honneur du Tsadik le jour de sa Hilloula et prions pour que par son grand mérite nous voyons rapidement et de nos jours la venue du Machia’h !

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