Hitpa’alouth – L’enthousiasme

Le Rav de Tcherin a dit : “Lorsque je vois Rav Pin'has Yehochou'a prier avec ses mains levées... cela me fait trembler d'effroi !”

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David Sears et David Zeitlin

Posté sur 06.04.21

Coutumes et pratiques breslev – passé et présent
 
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Pour l'élévation de l'âme de Leib ben Yitzchak Ya’akov Sears, a”h – décédé le 30 chévat, roch 'hodech adar.
 
Pour l'élévation de l'âme  de Yossef ben Shmuel Zeitlin, a"h – décédé le 18 mena'hem av.
 
Nous continuons notre série sur les minhagim et hanhagoth tovoth breslev. Nous vous invitons à lire attentivement les informations précédentes en accédant aux archives.
 
 
Hitpa'alouth / Enthousiasme
 
Les 'hassidim breslev frappent quelques fois des mains pendant qu'ils prient. Cela correspond à l'enseignement de Rabbi Na'hman selon lequel une personne qui prie avec une telle ferveur – qu'elle frappe instantanément des mains – voit ses prières reçues au Ciel. Le Rabbi a également dit que frapper des mains pendant qu'on prie permet d'adoucir les jugements sévères (du Ciel), de nous sauver de l'oubli spirituel et de mettre fin à toutes les querelles et tous les conflits (voir Liqouté Moharan I, 45, 46, 212).
 
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Le Rabbi a enjoint  ses 'hassidim à prier à voix haute et avec beaucoup d'enthousiasme, “comme les anciens 'hassidim” (“Tsadiq” 78 ; cf. Tovoth Zikhronoth 5). De nos jours, d'autres groupes de 'hassidim prient également de cette façon, notament : Karlin-Stolin, Toldoth Aharon, Toldoth Avraham Yits'haq, Emounath Israël, Stetchin, etc.).
 
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Rav Avraham avait l'habitude d'émettre un “qvitch” (un cri aigu et étouffé) pendant ses prières, y compris durant le Chemone 'Esré (entendu de Rabbi Na'hman Bourstein. Ceci correspond sans doute au “cri silencieux” que Rabbi Na'hman mentionne dans “La sagesse de Rabbi Na'hman”, sec. 16).
 
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Rav Avraham avait l'habitude de frapper ses mains l'une exactement en face de l'autre, afin que les doigts d'une main puissent frapper les doigts correspondants de l'autre main. Quelques fois, ses doigts étaient largement ouverts, d'autres fois, ils étaient serrés les uns contre les autres (entendu de Rabbi Na'hman Bourstein).
 
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De nos jours, Rabbi Elazar Kenig, Rabbi Chmouel Moché Kramer et d'autres personnages breslev frappent également des mains pendant leurs prières.
 
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Cependant, Rav Guedalia a dit au nom de Rav Avraham, qu'il faut essayer de ne pas frapper des mains aux moments où cela n'est pas habituel – ou aux moments où l'on ne peut pas prier à voix haute – car “les personnes autour de nous pourraient penser que nous sommes soit un Tsadiq, soit un… mechouganer (simplet) !”
 
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Le Rabbi a également dit que lorsqu'on prie avec un minyan (un groupe d'au moins dix personnes) dans lequel se trouvent des recha'im (des personnes méchantes), cela peut quelques fois provoquer notre chute spirituelle. Pour nous protéger contre cette éventualité, il faut lever nos mains vers le ciel pendant nos prières (“Livre de l'alef-beth I, “Nefila” 12; cf. Tehilim 28:2 : “Écoute ma voix suppliante quand je T'invoque, quand j'élève les mains vers Ton auguste sanctuaire.”)
 
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Le Rabbi a dit : “Il existe un serpent qui engendre un esprit mélancolique qui correspond aux 39 travaux interdits [de Chabath]. Ceci représente 'l'altération du serpent.' À cause de la tristesse, les battements du pouls deviennent irréguliers. Conséquemment, les membres de la personne deviennent lourds… et les mains deviennent lourdes, tel qu'il est écrit (Exode 17:12) : 'Les mains de Moché étaient lourdes.' Cependant, le Rabbi continue, “lorsque nous levons nos mains vers le Ciel pendant les prières, elle deviennent le conduit pour l'Esprit saint, la joie et une nouvelle vie.” (voir Liqouté Moharan I, 56, esp. sec. 9).
 
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Le Rav de Tcherin a dit : “Lorsque je vois Rav Pin'has Yehochou'a [un élève de Rav Nathan qui vivait dans la ville de Tcherin] prier avec ses mains levées… cela me fait trembler d'effroi !” (Tradition orale entendue de Rabbi Na'hman Bourstein, au nom de Rav Levi Yits'haq Bender).
 
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Rav Yits'ahq Breiter – leader des 'hassidim breslev de Pologne avant l'holocauste – priait également avec les mains levées vers le ciel. 
 
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Rav Levi Yit'shaq Bender avait l'habitude de lever ses mains à la hauteur de son visage, mais pas plus haut.
 
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En dépit des instructions qu'il donnait à ses élèves, Rabbi Na'hman avait l'habitude de prier en silence, sans les manifestations extérieures de hitpa'alouth (enthousiasme) (Tradition orale).
 
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Les jeunes 'hassidim breslev de Pologne qui avaient commencé à venir à Ouman dans les années 1920, apportèrent avec eux une forme encore plus affichée de hitpala'alouth ; celle-ci ne fut pas très appréciée par les breslev en Ukraine en général, et à Ouman en particulier.
 
Pourtant, parmi les breslev ukrainiens se trouvaient des serviteurs d'Hachem dotés d'une grande ferveur ; ces derniers pensaient cependant que les dévotions devaient adopter une nature plus “privée” et que les expressions d'émotions devaient être plus réservées. D'autre part, les breslev polonais pensaient que leurs collègues ukrainiens étaient plutôt des “endormis” et des réservés et qu'ils devaient être “secoués” (Tradition orale entendue de Rabbi Na'hman Bourstein).
 
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Rab Levi Yits'haq Bender était également un jeune breslev polonais qui voyageait à Ouman. Cependant, lorsqu'il prît de l'âge et qu'il devint la figure centrale de la communauté breslev de Jérusalem, il exprima sa désapprobation d'un étalage extrême de hitpa'alouth (enthousiasme) et d'un Service divin trop manifeste. Il avait appris cela des Sages d'Ouman qu'il avait fréquenté pendant sa jeunesse, ainsi que de son beau-père – Rav Aharon Kiblitcher.
 
Ce dernier était un grand serviteur de D-ieu, mais personne ne vit chez lui une expression particulière de hitpa'alouth, à l'exception de la joie, de l'innocence et de la simplicité. (Entendu de Rabbi Moché Bienenstock).
 
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Rav Elazar Kenig a souvent décrit la façon de pratiquer le Service divin qu'il avait reçue de la part de Rav Avraham Sternhartz et d'autres Sages breslev. Tous s'efforçaient de prier et de réaliser leurs dévotions avec intensité, mais sans fanfare. Le modèle de Rav Avraham était une balance entre un service impétueux et une approche plus douce, plus interne et plus simple.
 
À suivre…
 
(Reproduit avec l'aimable autorisation du “Breslov center” http://www.nachalnovea.com/breslovcenter/default.html)

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1. joomi

10/19/2017

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