La clé d’un bon deal

Ne soyez pas comme des esclaves, qui servent leur maître pour recevoir la récompense. Soyez plutôt comme des esclaves qui servent leur maître sans récompense (Éthique des Pères/Pirkei Avot 1:3)

« Cette couleur ne me va pas. Montre-moi une autre, grommela la sœur.

“Ce costume me vieillit “, se plaignit le cousin.

Cette famille était sur le point d’assister à leur quatrième mariage en six mois. Ils se trouvaient  dans une impasse. Ils ne voulaient pas se présenter dans les mêmes vêtements pour la quatrième fois de suite, mais d’un autre côté, ils n’avaient pas l’argent pour acheter une autre série de tenues. Ma femme travaille dans un magasin géré par le centre Habad dans notre région. Les gens n’aiment pas porter la même tenue encore et encore lors d’événements importants, mais ils n’ont pas l’argent pour acheter une nouvelle garde-robe à chaque occasion, elle gère cette boutique de vêtements de seconde main.

Le magasin “récupère” les tenues qu’ils ont portées trop de fois, puis les prête à des personnes qui n’ont jamais eu ces vêtements spécifiques dans leur placard.

Les gens viennent essayer ce qu’ils veulent. Ils choisissent ce qu’ils aiment et donnent un acompte. Une fois qu’ils ont nettoyé et rendu les vêtements qu’ils ont utilisés, la caution leur est restituée.

Les familles peuvent se procurer toute la gamme de robes et d’accessoires pour seulement le coût du nettoyage à sec.

Une fois, une certaine famille n’avait pas  compris pas le fonctionnement de ce “magasin”, et pensèrent que ma femme essayait de leur vendre des vêtements.

Pendant une heure entière, ils ne trouvèrent rien qui leur convenait. Rien n’était assez bien. Chaque petit détail était sujet à discussion.

La révélation

Quand tout le monde, sauf la grand-mère, était dans le vestiaire, la vieille dame demanda à ma femme : ”  Quelle est ta commission ?”

Elle répondit : « Nous sommes une équipe de bénévoles. Aucun de ces articles n’est à vendre. Personne ne gagne d’argent.”

Des larmes ont commencé à rouler sur ses joues.

Une minute plus tard, la tante sortit avec un regard indigné.

Avant que la première syllabe de plainte ne lui échappe, grand-mère lui lança un regard ferme. Immédiatement, la dame sombra dans le silence.

« Saviez-vous qu’elle est ici en tant que bénévole ? »

La tante était surprise.

“La vérité est que c’est une belle robe. Je vais le prendre. Merci beaucoup”.

Réaliser

Cela nous enseigne une leçon de base dans la vente.

Lorsque vous montrez à un client potentiel que vous lui offrez vos services, il baisse ses défenses et est prêt à vous écouter.

Pour devenir un bon vendeur, il faut savoir travailler gratuitement.

Tant que votre principale motivation est de gagner le client, les gens auront l’impression d’être “vendus”.

Tom Hopkins, formateur en vente expérimenté, déclare : « Les commerciaux qui réussissent dans les différents services se présentent comme des solutionneurs de problèmes.”

Au moment où vous donnez le sentiment à quelqu’un que vous le servez au lieu de le “vendre,” vous avez la possibilité d’essayer de  lui faire du bien. Au moment où ils croient que ce n’est pas une question d’argent, ils se détendront.

Au moment où les clients de ma femme ont découvert qu’elle n’était pas là pour l’argent, mais pour leur donner quelque chose dont ils avaient besoin, ils ont gentiment rendu la pareille.

Rachat

Combien d’entre nous essayons  de “vendre” D.ieu ?

Tout comme le yetser hara essaie de nous vendre la faute il ne le fait jamais directement.

Si notre situation financière faiblit un peu, ajoutons du temps à notre étude ou plus de concentration dans nos prières.

Ça c’est bien.

HaChem nous dit dans Devarim qu’Il nous éprouvera afin pour nous rapprocher de Lui.

Une partie de notre service à HaChem consiste à essayer de “vendre D.ieu “pour qu’Il nous donne plus. C’est la nature humaine.

Le secret du meilleur vendeur consiste à apporter du bien au gens; non pas que sa principale motivation ne soit pas l’argent, Nous agissons de même envers HaChem.

L’acheteur potentiel ne sait pas ce dont nous avons besoin. Il ne sait pas que s’il achète nous pourrons payer le prêt hypothécaire.

Mais HaChem sait.

HaChem est le seul “client” qui connaît notre situation. Il est le seul “client” chez qui nous n’avons pas besoin de vendre. Nous pouvons lui dire directement ce dont nous avons besoin, nous engager à faire mieux de notre vie, et il nous répondra.

N’oubliez pas : dans le monde de la vente, les gens disent NON cinq fois avant de finalement dire oui. Si leur « non » est à cause de la couleur. Nous demandons, “Si je peux vous le fournir dans votre couleur préférée, serait-ce mieux?”

S’ils vous disent que c’est trop cher, vous pouvez répondre : «je vous propose un plan de paiement ?

Chaque “non” est un indice pour laquelle ils ne sont pas prêts à dire oui.

Lorsque nous demandons quelque chose à HaChem et que la réponse est “non”, nous sommes obligés d’agir de même.

«HaChem y a-t-il quelque chose qui ne va pas ? Si mes prières ne sont pas assez bonnes pour mériter que cette situation s’améliore, Tu veux que je donner plus Tsedaka ?

« Ah… je vois que ce n’est toujours pas assez. Et si je trouve quelque chose dans ma vie que je dois améliorer ? Je sais que j’ai un tempérament très chaud et que je dois être plus calme. Et si je travaillais vraiment sur cet aspect de mon caractère?

Avec l’aide de D.ieu, nous pouvons trouver la raison, apporter des changements et conclure l’affaire.

C’est le billet pour la vie.

C’est la clé des mitsvot.

Acceptez le fait qu’il y aura toujours des raisons matérielles pour les choses que vous faites, mais que vous voulez être plus déterminé à utiliser cette motivation pour servir Dieu. Efforcez-vous d’atteindre ce moment où l’intention de donner satisfaction au Créateur est plus excitante que les motifs matériels.

Faites de votre service Divin un moteur supérieur à la vente et vous obtiendrez ce monde et l’au-delà,.

Remerciez Hachem pour le moment désespéré de votre vie où vous pouvez lui crier dessus avec plus de profondeur et une sincérité authentique.l