Le pique-nique

Beaucoup de gens considèrent la mitsva d’Ahavat Israël, aimer son prochain juif, comme une subtilité tirée des livres pour enfants. C’est pourquoi ils peuvent se permettre de haïr, dédaigner, mépriser et discréditer les autres Juifs qui peuvent être différents d’eux ou qui appartiennent à un groupe différent. Et à D.ieu ne plaise que la couleur de leur peau ou la couleur de leur kippa soit différente…

Cette description correspond à qui suivent les traces du Yetser Hara, le mauvais penchant. Le mauvais penchant est aussi particulièrement heureux lorsque vous êtes très stricte – dans la nourriture que vous mangez et ne faites confiance à personne d’autre qu’au certificat de cacherout auquel vous adherez et les autres sont presque des hérétiques. Vous pouvez étudier  la Guémara et même les Tosefot toute la journée mais si vous ne souriez pas ou ne dites pas bonjour à un Juif qui n’appartient pas à votre cercle restreint.   Le Yetser Hara vous tient quelque part   

Le Yetzer Hara aime les super-exigences car elles font constamment froncer les sourcils. En fait, le Yetser vous laissera faire n’importe quoi tant que vous ne renforcez pas votre Emouna et que vous n’aimez pas votre frère juif. Pourquoi? Emouna et Ahavat Israël sont l’autoroute à double voie vers HaChem. Emouna et Ahavat Israël sont également la voie directe vers le bonheur.

Inversement, vous constaterez toujours qu’une personne renfrognée manque à la fois d’Emouna et d’Ahavat Israël. Une telle personne est un prisonnier dans la prison du Yetser Hara. Pourtant, il ne se rend pas compte de ce qu’il rate, surtout s’il se considère un bonjuif cacher.

La pensée Breslev enseigne que notre qualité de vie dépend de notre amour pour chaque Juif. Les gens oublient qu’aimer inconditionnellement chaque Juif est un commandement de la Torah non moins important que les téfilines ou manger casher. Plus encore, tout comme Ahavat Israël est un commandement positif, il existe un autre commandement négatif qui interdit de nourrir de la haine dans son cœur contre un autre Juif. Les transgressions de ces mitsvot, dans la mesure où elles entrent dans la catégorie des mitsvot entre l’homme et son prochain, ne sont pas pardonnées à Yom Kippour, à moins que le transgresseur ne demande pardon à son prochain. Ce n’est pas une blague…

Rabbi Nahman enseigne (voir Likoutei Moharan I:34d) que chaque Juif a une qualité unique que personne d’autre n’a, en d’autres termes, un bon point spécial.

Chaque Juif est comme une lettre dans la Torah. Celui qui un autre Juif abime donc le Sefer Torah, car une seule lettre détruite invalide tout le Sefer Torah.

En toute honnêteté, les gens sont aveugles au stratagème du Yetser Hara. Allez-y et soyez strictes dans la religionautant que vous voulez, à condition que vous méprisiez vos frères juifs, de cette façon vous ne vous approcherez jamais d’HaChem. Dommage que de telles personnes oublient que nous sommes tous des enfants d’HaChem. La Torah dit : Celui qui n’aime pas un autre Juif dit à HaChem qu’il n’aime pas Ses enfants. Comment vous sentiriez-vous si quelqu’un vous disait qu’il ou elle ne supporte pas vos enfants ? Existe-t-il une insulte plus douloureuse ?

Puisque nous ne nous aimons pas encore, le Saint Temple reste détruit. HaChem préférerait de loin que nous nous aimions plutôt que de nous marteler la poitrine en lamentations.

Le principe de Rabbi Nahman selon lequel chaque Juif a une qualité unique que personne d’autre n’a, est la clé d’une vie de qualité. Comment? Lorsque nous nous connectons avec un autre Juif, nous bénéficions de sa qualité unique particulière.

Voici comment : Imaginez que vous avez 100 miches de pain seulement, sans rien d’autre. Vous pourrez en manger une ou deux pains par jour, mais c’est tout. Arrive ton ami, et il a 100 bouteilles d’eau minérale. Vous devenez amis; il vous donne une bouteille d’eau et vous lui donnez une miche de pain. Vous êtes tous les deux ravis, car il y a une minute, il n’avait rien à manger et vous n’aviez rien à boire. En coopérant et en partageant, vous avez maintenant tous les deux du pain et de l’eau, de la nourriture et des boissons.

Arrive maintenant un troisième ami, il a un panier plein de tomates et il se joint à la fête. Vous dégustez tous les trois du pain frais, de l’eau minérale et des tranches de tomates.

Un quatrième ami a 100 steaks frais, mais aucun moyen de les faire cuire. Un cinquième ami a un sac de 100 livres de charbon de bois, mais il ne peut certainement pas manger de charbon de bois. Un sixième ami est ferblantier et soudeur, il n’a pas de nourriture, mais il construit un superbe grill et se joint à la fête. Un septième ami a des assiettes en papier, et un huitième ami apporte des couverts en plastique, un neuvième ami apporte du sel, du poivre et des condiments, et un dixième ami apporte un délicieux gâteau au chocolat pour le dessert. L’ami numéro onze vient avec du café turc, rejoignant joyeusement le groupe. Un douzième ami apporte un tonneau de vin Merlot du Golan vieux de cinq ans et un treizième ami vient avec un sac de pommes de terre sur le dos. Un quatorzième ami vient avec une guitare, et un quinzième ami apporte une flûte…

Maintenant, regardez ce qui se passe : au lieu d’avoir faim et d’être seul, notre groupe fait maintenant un merveilleux pique-nique avec des brochettes de steak sur le gril, du pain frais, des frites, du bon vin, du café turc et des gâteaux pour le dessert. Non seulement cela, mais ils apprécient la musique, le chant et la danse. Qu’est-ce qui pourrait être mieux?

Seul un imbécile pourrait s’asseoir seul et mourir de faim. Seul un imbécile ne profite pas de tous les bons côtés de ses frères et sœurs.

Pas besoin d’être professeur de sociologie pour comprendre que s’aimer rend la vie un plaisir. Avec la Ahavat Israël, l’unité et la coopération, la vie peut être un délicieux pique-nique. Venez-vous amuser !

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