Préparation à la fête

Sachez que cette lumière qui se répand périodiquement n'est pas seulement "bonne et belle" et ne pensez pas surtout qu'on peut se débrouiller sans elle. Cette lumière est essentielle. Elle est une protection contre toutes les tentations de la génération, pour nous comme pour nos enfants

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Rav chalom Arouch

Posté sur 21.03.23

Changement radical

Lorsque le Rav Shmuel Yitzchak Shor, vit le vieil aubergiste vêtu de vêtements de Chabat, il fut surpris et bouleversé. Il était déjà dans cette auberge depuis quelques jours et il le considérait comme un Juif très simple, à la limite du rustre et voici que soudain cet homme s’était transformé en ange et son visage était rempli de lumière. Le Rav intrigué s’interrogea : « Peut-être est-il un juste caché ? » Le samedi soir, le villageois reprit sa première posture et le Rav décida de l’épier pour dénouer le mystère. Mais il ne découvrit rien de spécial. Au contraire, plus les jours avançaient, plus il le voyait aussi rustre et inculte qu’au début. Mais dès que Chabat arrivait ce Juif brillait d’un éclat particulier. La sainteté du Chabat rayonnait sur son visage et émanait de son être. Le Rav ne put se contenir et lui demanda : “Je suis Rav Shmuel Yitzchak Shor, le rav de la région, et je vous ordonne de me révéler qui vous êtes vraiment, et comment accédez-vous à cette lumière qui vous éclaire durant tout le Chabat ?

Le secret de l’aubergiste

L’aubergiste commença à raconter son histoire : “Votre Honneur, je suis un simple Juif, et ma connaissance de la Torah est très limitée, mais laissez-moi vous raconter mon histoire. J’étais marchand de taureaux et je les conduisais à la ville de Chernivtsi. J’avais réussi de bonnes affaires. Quand Chabat arriva, je cherchais un endroit approprié pour cacher mon pécule et je me dirigeais vers la maison du Rav, le Tsadik Haim, l’auteur des livres “Beer Maim Chaim” et “Siddour Chabat” ; le Rav était surtout connu pour sa sainteté du Chabat. Toute la semaine, il se préparait à honorer le Chabat, et durant le Chabat il atteignait les mondes supérieurs.

Il avait l’habitude de dire que le Chabat doit s’élever à plus d’un mètre des jours de la semaine. La lumière du Chabat le transformait complètement jusqu’à ses vêtements. Mais revenons à mon histoire : “Samedi soir, j’allais récupérer mon argent, le Rav revint le visage livide, il avait été cambriolé. La somme que j’avais laissé était une somme énorme que le Rav ne pouvait me rembourser et selon la loi, il devait prêter serment qu’il ne l’avait pas prise. Le Tsadik fut tellement effrayé par la peur du serment qu’il s’évanouit et sa vie fut en danger. “Je n’ai pas hésité. Je me penchai vers le Rav et criais encore et encore à son oreille : « Votre Honneur, je vous pardonne et jamais je ne vous poursuivrai ! »

À travers les brumes de l’évanouissement, il entendit finalement mes paroles. Quand il revient à lui, il me dit : « Mon Fils, tu m’as sauvé la vie, comment puis-je te remercier ?! Je te bénis de ressentir la sainteté du Chabat comme moi…” Depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, j’ai reçu la longévité et n’ai jamais manqué de rien. L’essentiel est que chaque Chabat, je me sente submergé de lumière et de plaisir suprême. C’est ce que tu as vu durant les derniers Chabat.”

Jours lumineux

Mes chers frères, nombreux sont ceux qui pensent que les Chabat et les fêtes ne sont que des jours ordinaires…

C’est vrai que nombreux appliquent les lois, vont à la synagogue, mangent, se reposent et passent du temps en famille, et c’est bien.

Mais ils sont encore loin de l’immense lumière de Chabat qui se répand dans le monde chaque Chabat.

Si nous ressentions vraiment la lumière du Chabat, rien ne pourrait nous détourner de cette lumière éblouissante.

Et cette lumière appartient à chaque Juif ! Nous devons refuser l’idée de ne pas ressentir cette lumière, et pourquoi s’en priver d’ailleurs ?

La lumière spirituelle, c’est l’oxygène de lâme

Sachez que cette lumière qui se répand périodiquement n’est pas seulement “bonne et belle” et ne pensez surtout pas surtout que l’on peut se débrouiller sans elle. Cette lumière est essentielle. Elle est une protection contre toutes les tentations de la génération, pour nous comme pour nos enfants. Un enfant qui ressent l’éclat de la nuit du Seder au-delà des quatre coupes de vin, de la matsa et des délices, mais qui ressent la lumière de la sortie Egypte (car cette lumière est supérieure à celle de toutes les autres nuits de l’année) recevra une immense protection contre toutes les tentations de la génération dont il a tellement besoin !

Qui peut transmettre cette lumière aux enfants ? Seulement les parents ! Rabbi Haïm de Tchernivtsi a pu la donner à un Juif parce qu’il l’avait reçue la lumière du Chabat lui-même.

Une personne ne peut pas donner ce qu’elle n’a pas. Si nous, les parents, nous ne ressentons pas la lumière du Chabat et des fêtes, comment pouvons-nous la transmettre ? Par conséquent, la lumière de Chabat, de Pessa’h, de Pourim et de chaque fête, est essentielle, pour vivre notre judaïsme et pour lutter contre les ténèbres de la génération.

Cette lumière fondamentale permet de transmettre nos traditions et l’impulsion spirituelle aux générations futures.

Un peu de lumière dans la frénésie des courses

Cette lumière est à la disposition de tous ! Comment faire entre le ménage, les courses, la cuisine et les soins aux enfants. Tout le monde, du plus grand au plus petit, essaiera d’abord de comprendre que la fête ce n’est pas seulement un repas et une ambiance, mais la fête c’est un moment de lumière. Et tout le monde doit se concentrer à vouloir et à désirer ressentir cette éclat depuis le Chabat Hagadol. Cette préparation à recevoir la lumière, la présence de la Chekhina, est un grand renforcement de la foi, un plaisir suprême qui purifie et élève l’homme à des niveaux toujours plus haut.

Ne restez pas figer dans vos habitudes, ouvrez-vous au monde de la sainteté spirituelle de la vraie lumière de ce monde. Vous commencerez à comprendre qu’elle vous appartient aussi quel que soit votre niveau spirituel, et cela ne dépend que de la préparation : étudiez les lois de la fête, et préparez-vous techniquement à la fête en vous intéressant au déroulement de la Hagadah et surtout réfléchissez comment transmettre cette histoire sainte et merveilleuse aux enfants. Mais il faut aussi prier D.ieu avec vos mots : “Maitre du monde, donne-moi le privilège de ressentir la lumière de Pessa’h, de goûter le vrai goût de Pessa’h.”

Vous pouvez le demander sur la route ou durant les courses, la cuisine ou le nettoyage, après la amida, … demandez à tout moment. Chaque mot engendre encore un rayon de lumière, chaque demande un autre éclat spirituel qui vous affectera, vous et vos enfants, durant toute la fête. Et si déjà vous parlez au Créateur du monde, priez pour que tout le peuple d’Israël mérite lui-aussi d’observer correctement Pessa’h, d’être protégé de tout ‘Hamets, et que tous reçoivent la lumière de la foi parfaite en D.ieu.

Car cette la lumière revient et brille chaque année durant la fête. Demandons ensemble que la lumière de la sortie d’Egypte qui descend sur le monde chaque année s’intensifie et que nous assistions tous à la délivrance. Amen !

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