Les punitions n’existent pas !

En réalité, il n'existe pas de punition dans le monde. La faute elle-même représente la punition...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 19.10.21

Les punitions n'existent pas !
 
La situation suivante perdure depuis le péché d'Adam : à chaque transgression commise par les habitants du monde, la dissimulation spirituelle se renforce encore plus. Un nouveau péché signifie une nouvelle dissimulation; un autre péché ? Une dissimulation encore plus forte… C'est ce qui est expliqué d'une façon claire dans la Tora (Deutéronome 31 : 18) : “Mais alors même, Je persisterai, moi, à dérober Ma face, à cause du grave méfait qu'il a commis…” C'est à tout cela que Rabbi Na'hman fait allusion dans son “Histoire de la princesse disparue” : chaque fois que le vice-roi ne fait pas ce qu'il est censé faire, la princesse s'éloigne encore plus de lui; cette nouvelle situation oblige le vice-roi à la chercher de nouveau, dans des endroits encore plus éloignés. 
 
En réalité, il n'existe pas de punition dans le monde. La faute elle-même représente la punition, tel qu'il est écrit (Psaumes 34 :22) : “La perversité cause la mort du pécheur.” Cela ressemble à une personne qui consomme du poison. C'est ce dernier qui lui fait du mal. Dans ce cas, il saute aux yeux qu'il n'y a pas de punition – si ce n'est la conséquence de l'acte qui a été commis – et qu'une telle personne ne peut en accuser aucune autre, si ce n'est elle-même. C'est dans cette situation que se trouve celui qui pèche. C'est lui qui est la cause de la dissimulation divine. Ainsi, cela ne devrait pas l'étonner et il ne lui sert à rien de s'en prendre à Hachem. C'est lui qui est la cause de son propre mal.
 
De quelle façon est-il possible de remédier à cette situation ? Il faut que cette personne décide de tourner la page et de faire comme si rien ne s'était passé. Un début entièrement nouveau ! Cela signifie qu'elle doit réfléchir sur ce qu'il lui arrive et faire une hitbodédouth afin de se poser la question suivante : “Après avoir erré comme je l'ai fait, que désire réellement D-ieu de moi maintenant ? Hachem me demande-t-Il de perdre espoir ? Dois-je devenir dépressif pour ce que j'ai fait ?” La réponse est négative, évidemment et sans l'ombre d'un doute. De fait, Hachem désire que cette personne se renforce immédiatement et commence réellement à croire en Lui. Egalement, il est important de réaliser qu'il n'existe pas un seul endroit dans le monde qui est exempt de la Présence divine. Cette personne doit prendre sur elle de commencer sérieusement à chercher le Créateur. Si une personne réagit de la sorte, elle pourra transformer la descente spirituelle dans laquelle elle se trouvait en une montée spirituelle ! Le mensonge deviendra alors un rapprochement avec Hachem. L'exclusion se transformera en un sentiment doux et agréable.  
        
La tristesse n'est pas de ce monde
 
Le sentiment de tristesse qu'une personne peut ressentir quelques fois, s'explique uniquement à cause de la dissimulation spirituelle. De fait, si cette personne n'avait pas fauté et causé cette dissimulation, la tristesse n'aurait aucune place dans ce monde. Aussi longtemps que nous possédons l'emouna (la foi), il est impossible de ressentir une quelconque forme de manque, de tristesse. Rabbi Na'hman a expliqué cela dans le Liqouté Moharan (vol. I 250) en disant que le sentiment de tristesse qu'éprouve à l'occasion une personne est rendu possible seulement par l'absence de sentiment spirituel (da'ath). Une telle absence fait oublier à la personne que dans le monde, tout est providentiel et pour le Bien ultime.
 
Un exemple d'une telle situation est décrit dans la Tora elle-même. Dans le livre de l'Exode (6:9), nous apprenons que la principale difficulté à laquelle fit face le peuple d'Israël pendant son exil en Egypte s'explique uniquement par son manque d'emouna. Il est écrit : “Mais ils n'écoutèrent point Moché (Moïse), ayant le “roua'h” (esprit/souffle) oppressé par une dure servitude.” Selon Rabbi Na'hman, l'expression “l'esprit oppressé” est en mettre en parallèle avec le verset des Psaumes (135:17) dans lequel il est dit : “[Les idoles des nations] ont des oreilles et n'entendent point, il n'y a même pas de “roua'h” (souffle) dans leur bouche.” Dans la mesure où le verset des Psaumes fait référence à l'idolâtrie – l'absence d'une véritable emouna – le verset dans le livre de l'Exode fait également référence à l'absence d'emouna. C'est la raison pour laquelle Rabbi Na'hman enseigne (Liqouté Moharan I 155) que savoir contrôler sa respiration (c'est à dire avoir de la patience) est un des attributs de la parfaite emouna. C'est ce manque de parfaite emouna qui fut la cause des difficultés et de la vie amère des juifs en Egypte.   
 
Nous devons comprendre cela : l'aspect essentiel de la souffrance des juifs en Egypte s'explique par leur absence de croyance en la Providence divine. C'est pour cette raison qu'ils se plaignirent et qu'ils désespérèrent de l'avenir. De fait, même le message de la future libération ne put les réjouir : ils n'y croyaient simplement pas ! Lorsqu'une personne manque d'emouna, c'est sa capacité de réflexion qui est diminuée. Rien ne sert de suggérer à cette personne un moyen afin de se sortir de cette fâcheuse situation ou d'offrir un conseil approprié : cela équivaut à parler à un mur. Sa tristesse et son désespoir lui empêchent d'entendre ce que nous lui disons.
  
A suivre…   

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