Le pouvoir de l’exemple personnel

Lorsque la jupe de la mère ne couvre que le genou, la longueur de la jupe de la fille s'arrêtera à mi-cuisse.

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Les parents ont souvent l'habitude d'aller à la synagogue avec des jeunes enfants. Cependant, il est fréquent de constater un des deux extrêmes : soit le parent essaie de clouer l'enfant sur son siège, soit il le libère de toutes contraintes en le laissant se promener selon son désir et déranger les autres membres de la congrégation. Evidemment, aucune de ces situations n'est bonne. Le Rambam nous enseigne de choisir entre les deux. Si un enfant est trop jeune, alors ce n'est pas une mitswa de l'amener à la synagogue. Lorsqu'il est assez âgé pour apprendre à prier, le père devrait à la fois enseigner et servir d'exemple personnel. Cependant, il ne devrait pas devenir un surveillant qui lance à son enfant un regard menaçant à chaque foi que ce dernier lève sa tête du livre de prière.
 
Un père doit expliquer à son enfant la valeur de la prière. Lorsqu'un enfant voit de quelle manière son père savoure sa prière, il est inutile alors de le clouer sur son siège. A Roch Hachana à Ouman, je vois des enfants de 6 ans assis à la synagogue des heures durant, au côté de leur père. Dans un lieu où la prière est d'une valeur précieuse, les enfants veulent aussi prier.
 
L'éducation avec amour nous enseigne de donner, la reconnaissance et l'importance de remercier. Dès son plus jeune âge, un enfant devrait apprendre qu'il ne mérite rien, même pas un simple verre d'eau ou une tranche de pain, et que tout dans la vie est un merveilleux cadeau d'Hachem ; c'est par l'intermédiaire de sa mère ou son père qu'Hachem fait parvenir ce cadeau à l'enfant. Celui-ci doit apprendre à remercier Hachem, sa maman ou son papa dès l'instant où il commence à parler. [Pour en savoir plus sur l'importance de la reconnaissance, cliquez ici.]. Dans ce contexte, l'exemple personnel est la meilleure éducation qui puisse exister.
 
Encore une fois, même si une famille est religieuse, si elle ne sert part Hachem avec joie, les enfants ne voudront rien savoir du style de vie de leurs parents. Eduquer les enfants avec amour signifie leur montrer que vous êtes vous-même heureux : heureux de faire une mitswa, heureux dans votre pratique religieuse, heureux avec la Tora. Tellement de gens se plaignent : du prix de la yéchiva, du prix de la viande kacher, ainsi que toutes autres sortes de plaintes. Pourquoi ne se plaignent-t-ils pas du prix d'entrée du match de foot ou de prix élevé d'un voyage à Disneyworld ? Ils sont prêts à payer pour leurs désirs et appétits, mais rechignent le prix d'une mitswa. Cela montre à l'enfant que les plaisirs de ce monde sont plus importants qu'Hachem, que D-ieu nous préserve.
 
La Guemara Souka raconte une histoire dès plus étonnante à propos de la fille d'un Kohen, un prêtre dans le Temple ; le nom de cette fille était Martha la fille de Bilega. Après plusieurs années à chercher l'âme sœur, elle se maria avec… un soldat romain qui prit part à la destruction du Temple ! Lorsque les romains pénétrèrent dans Jérusalem et conquirent finalement le Mont du Temple, Martha entra dans le Saint des Saints, la Chambre du sanctuaire, et maudit le Saint Nom, que D-ieu nous préserve.
 
La Guemara pose la question suivante : “Pour quelle raison la fille d'un prêtre a pu faire un acte aussi terrible ?” Nos sages expliquent que cette jeune femme avait entendu ses parents déprécier l'importance de certains rituels religieux. Lorsqu'un parent dévie légèrement, un enfant quant à lui dévie deux fois plus.
 
 
 
 
Un foyer juif n'est pas une base d'entraînement ou un camp de travail forcé.
 
L'éducation avec amour signifie donner l'exemple dans la joie ; lorsqu'un enfant voit qu'un parent apprécie tout ce qu'Hachem lui donne, l'enfant s'adaptera. Lorsque les parents font une bénédiction et prient avec ferveur et concentration, l'enfant fera de même. Mais lorsque, que D-ieu nous préserve, le parent s'égare un temps soit peu, l'enfant prend un chemin complètement différent. Lorsque la vanité d'une mère est plus importante que les commandements d'Hachem, il ne faut pas s'attendre à ce que la fille soit pudique. Lorsque la jupe de la mère ne couvre que le genou, la longueur de la jupe de la fille s'arrête sera à mi-cuisse. Si les parents ne servent pas Hachem avec amour, ils auront de la chance si leur enfant sert Hachem.
 
Il m'est impossible de souligner suffisamment l'importance d'enseigner la reconnaissance aux enfants : que nous ne méritons rien et que nous ne devons rien considérer comme acquis. Un enfant qui apprend à remercier Hachem, à remercier sa mère et son père, grandira et deviendra un époux reconnaissant ou une épouse reconnaissante. On sait bien qu'il ne peut y avoir d'époux reconnaissant qui ne vive pas un mariage heureux. Être reconnaissant, en étant satisfait de son lot, est probablement l'indicateur d'emouna (de foi) le plus important qu'il soit. Lorsqu'une personne remercie Hachem pour la moindre chose qu'elle a dans sa vie, cette personne possède une emouna forte.
 
Le plus souvent, nous constatons que les personnes qui ont l'emouna élèvent leurs enfants dans une atmosphère d'amour pour Hachem et d'amour envers les autres personnes.
 
Si vous souhaitez être vraiment satisfaits de vos enfants, ne soyez pas un instructeur forcené. Un foyer juif n'est pas une base d'entraînement ou un camp de travail forcé. Utilisez les principes que nous avons exposés dans cette série comme ligne de conduite, et même si vous ne réalisez qu'une partie d'entre eux, vous verrez un changement visible chez vos enfants et dans l'ambiance de votre foyer. Avec l'aide d'Hachem, vous avez la possibilité d'éduquer vos enfants avec amour ; cela transformera votre demeure en un Beth HaMiqdach  (Temple) miniature. Puissions-nous tous le mériter, de nos jours et rapidement. Amen. 

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