Les lève-tôt

Il faut fixer des horaires précis pour étudier la Tora et l'étudier avec beaucoup de joie. Nous ne devons pas interrompre notre étude pour...

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Rav Yits'haq Breiter

Posté sur 06.04.21

La journée d'un 'hassid breslev (2ième partie)

Ce texte présente les neufs autres des vingt-sept piliers de la vie juive, en se basant sur l'enseignement de Rabbi Na'hman de Breslev et de son saint disciple, Rabbi Nathan de Breslev. L'auteur de ce texte, Rabbi Yits'haq Breiter, était un des grands 'hassidim breslev de son époque. Il fut assassiné dans le cauchemar nazi de l'holocauste

10. Les prières du matin
 
Il faut prier tôt le matin, doucement et avec sensibilité, de la même façon qu'il faut réciter les autres prières. Nous devons essayer de ne pas nous interrompre pendant que nous prions et éviter de laisser nos pensées vagabonder pendant la prière. Il est préférable d'utiliser un sidour (livre de prières) car cela rend la prière plus facile ; il ne faut pas oublier de répondre “amen”, ainsi que les autres réponses obligatoires lorsqu'on prie avec un minyan [au moins dix hommes] : le Qadich, la Qédoucha et Barkhou).
 
Si possible, nous devons répondre également avec un certain degré d'émotion. Tout cela aidera le monde entier à mériter la lumière cachée des sept jours de la Création, qui brille d'une nouvelle façon chaque jour. Ceci correspond au sens du verset : “Une nouvelle lumière éclairera Tsion.” (Dit pendant les prières du matin.)  
 
11. La loi juive
 
Nous devons apprendre obligatoirement un minimum d'une halakha (loi juive) chaque jour, toute notre vie. Cette habitude subjuguera complètement toutes les traces d'incrédulité et de conflit – spirituel ou physique – en nous-mêmes et dans le reste du monde. Il faut étudier le Choul'han 'Aroukh (le recueil des lois juives) du début jusqu'à la fin. Si une personne n'est pas apte à étudier les éditions qui incluent tous les codificateurs de la loi juive, elle peut apprendre les versions abrégées (le Qitsour Choul'han 'Aroukh) [On peut également apprendre les différentes traductions en français.]
 
12. Parler à D-ieu
 
Il faut se motiver – en utilisant tous les moyens à notre disposition – dans le but de nous retrouver seuls-es avec D-ieu et de Lui parler de tout ce qui nous vient à l'esprit et qui rempli notre cœur. Il faut nous efforcer de Lui parler de cette façon simple pour au moins une heure chaque jour.
 
Il faut raconter à D-ieu toutes nos aventures ; nous devons également confesser nos péchés et nos transgressions, qu'ils aient été planifiés ou accidentels. Nous devons converser avec Lui de la même façon que nous parlons à un autre ami. Il faut Lui faire part de toute notre détresse et de notre souffrance. Nous devons prier pour notre famille et pour tous nos frères et toutes nos sœurs dans le monde.
 
Il ne faut pas avoir peur de prolonger la conversation ; également, il faut mentionner tous les détails fascinants de notre vie et mentionner toutes nos demandes. Ensuite, nous devons désirer ardemment et supplier D-ieu pour qu'Il reçoive et réponde à nos prières, tout cela pour nous permettre de nous rapprocher de Lui. D-ieu a dit : “Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai.” (Psaumes 81:11)
 
Nous devons aussi pleurer, sangloter et supplier D-ieu pour qu'Il ait pitié de nous. Nous devons Le remercier pour l'immense bonté qu'Il nous a montrée ; à cette fin, il nous faut chanter et Le louer. Ensuite, nous pouvons Lui demander tout ce que nous désirons, qu'il s'agisse de quelque chose de spirituel ou de matériel. Il nous faut avoir l'émouna (la foi) car cette conversation est l'objet d'un grand plaisir pour D-ieu, même si elle est prononcée par le plus insignifiante des personnes.
 
De fait, cette conversation possède même plus de valeur que les louanges des anges qui habitent les mondes spirituels les plus ineffables. Si nous ne trouvons pas les mots pour commencer une conversation, nous devons au moins nous rendre compte que notre préparation, notre désir et notre lutte pour trouver ces mots, tout cela est extrêmement précieux pour D-ieu. Même si nous sommes capables de prononcer seulement un seul mot pendant tout le temps [où nous faisons hitbodédouth], nous sommes tout de même occupés-ées à une des tâches les plus importantes.
 
13. L'enseignement de Rabbi Na'hman
 
Il faut essayer d'apprendre – tous les jours – quelque chose de l'enseignement que nous a légué Rabbi Na'hman de Breslev car ceci nous permettra de nous lier à ses propres idées et conceptions. L'enseignement de Rabbi Na'hman révèle les véritables fondations de la Tora et il nous donne une force immense afin de continuer à grimper vers la piété. Notre étude personnelle influencera le monde entier en l'inspirant à se repentir et également à se renouveler dans le but de chercher la sainteté.
 
Ceci est vrai si on réalise n'importe quelle mitswa, particulièrement celle de l'étude de la Tora ; cependant, ce sont l'enseignement et les interprétations de Rabbi Na'hman qui ont le plus grand impact.
 
14. Psaumes
 
Il faut réciter tous les jours un minimum de dix chapitres des Téhilim(Psaumes) car chaque dix chapitres prononcés occasionnent des corrections spirituelles prodigieuses. Nous devons nous efforcer de trouver l'histoire de notre propre vie, spécifiquement dans les versets qui louent D-ieu. Cela signifie que nous devons imaginer que nous sommes nous-mêmes le Roi David et pas seulement la personne qui récitent ses paroles.
 
15. Liqouté Téfiloth
 
Nous devons prononcer tous les jours les prières de cet ouvrage saint et faire nôtres les prières de Rabbi Nathan de Breslev. Par exemple, il faut prier pour mériter de suivre le conseil que nous aurons appris pendant notre étude de Tora. C'est ce que voulait dire Rabbi Na'hman lorsqu'il a dit que nous devons transformer [l'étude de] la Tora en prière. Faire cela donne à D-ieu un plaisir immense et chaque mot prononcé nous aidera.
 
16. Une étude structure
 
Il faut fixer des horaires précis pour étudier la Tora et l'étudier avec beaucoup de joie. Nous ne devons pas interrompre notre étude pour des choses qui ne sont pas de la plus grande importance. Également, nous devons étudier avec l'intention que la Tora que nous apprenons peut nous aider à atteindre la parfaite émouna (foi) en D-ieu. Nous devons chercher les conseils qui nous révèlent les meilleures façons de Le servir. Nous devons explorer les nouvelles idées et développer nos propres nouveautés de pensée de notre étude.
 
Si nous le pouvons, ceci doit s'inspirer de l'enseignement de Rabbi Na'hman ; cela nous permettra de nous rapprocher énormément de D-ieu. De plus, cela inspirera un nombre important de nos frères éloignés à chercher D-ieu.
 
17. Manger
 
Il faut manger doucement et avec de bonnes manières. Il faut éviter de s'énerver, ainsi que prononcer des paroles qui ne sont pas nécessaires. Si nous pouvons, il est bien d'étudier un peu de Tora à table ; également, nous devons réfléchir à des sujets saints tandis que nous mangeons. Après le repas, nous devons prononcer les “Bénédictions d'après le repas” avec joie et sensibilité.
 
Manger, donne une force supplémentaire pour le corps qui s'oppose aux forces sublimes de l'âme. Afin de contrer cet effet, il faut que nous trouvions l'inspiration avec un désir ardent pour D-ieu et des idées pour nous rapprocher encore plus près de Lui en récitant les “Bénédictions d'après le repas.” Nous pouvons agir ainsi également avec les autres plaisirs de la vie. Nous devons avoir l'intention que tout ce que nous faisons soit fait car cela correspond à la volonté de D-ieu et que le plaisir permet à D-ieu de s'unifier avec la Présence divine.
 
18. Le commerce
 
Nous devons conduire nos activités commerciales et monétaires avec foi en D-ieu. Ceci nous aidera à mériter une compréhension encore plus importante de Son implication et de Sa supervision directes du monde.
 
Nous devons développer une croyance forte dans le fait que nos revenus ne sont pas guidés par les lois de la nature, ni par la chance ou le hasard ; plutôt, tout dépend de la volonté de D-ieu. C'est Lui seul qui peut subvenir à nos besoins, sans que nous fassions le moindre effort, comme cela c'est produit pour nos ancêtres dans le désert. La raison pour laquelle D-ieu désire que nous travaillions et peinions, est pour constater si nous continuerons à Le servir ou pas.
 
De fait, il est possible de croire que notre nourriture et notre richesse ne dépendent pas de Lui, mais plutôt de nos propres efforts, que D-ieu nous préserve. Cependant, nos efforts inspirent seulement D-ieu à nous accorder notre gagne-pain, tandis que le travail essentiel réside en Lui.  
 
 
À suivre.

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