Une lumière parmi les nations

Ne ratons pas l'occasion qui nous est donnée pendant les jours de 'Hanouka : faisons le pas et jetons-nous à l'eau.

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 14.12.22

En cette période de l’année, le peuple juif peut être divisé en trois groupes distincts. ), les personnes qui appartiennent au premier groupe allumeront la première lumière de la fête de ‘Hanouka. Le lendemain soir, ces personnes allumeront la deuxième lumière, etc. Elles agiront de la sorte pendant les huit jours de ‘Hanouka. De la sorte, elles prendront part à une tradition millénaire.
Les personnes qui appartiennent au deuxième groupe allumeront elles aussi les lumières. Cependant dans leur cas, elles ne feront pas forcément attention à allumer les lumières pendant les huit jours de ‘Hanouka (un oubli est si vite arrivé !). Également, l’allumage ne sera pas l’occasion d’une véritable fête juive avec les chants, cours étude  et autres apparats habituels. Ces personnes se contenteront du strict minimum, ce qui dans bien des cas, est déjà un miracle.
Les personnes qui appartiennent à ce groupe adoptent – à l’occasion – un comportement étonnant lorsqu’on sait qu’elles font partie intégrante du peuple juif. Ainsi, le monde non juif et ses coutumes entrent sans honte au sein de leur domicile et il n’est pas rare d’apercevoir chez ces personne d’autres lumières, celles d’une fête qui ne nous appartient pas et qui ne devrait en aucun cas passer le seuil d’une porte juive.
Enfin, les personnes du troisième groupe ont tout oublié des lumières de ‘Hanouka. Chez ces personnes, aucune lumière, aucune fête à caractère juif. Leur domicile ne se différencie d’aucune sorte de celui de leur voisin non juif. De fait, ce sont non seulement les lumières d’une fête non juive qu’il est possible d’apercevoir chez ces personnes, mais le soir même où les non juifs célèbrent leur fête, ces membres du peuple juif partagent aussi un repas “de fête”.
Au même instant, le Maître du monde pleure de constater la distance à laquelle se sont éloignées Ses créatures choisies.
Une petite bougie qui représente un grand pas
La mission de chaque personne juive n’est pas forcément de ressembler au grand Sage de sa génération. Cela n’est pas donné à tout le monde. Plutôt, l’objectif que nous devons tous-tes avoir est de nous rapprocher un peu plus chaque jour d’HaChem (D-ieu). À cette fin, les lumières de ‘Hanouka (bougies ou lampes à l’huile d’olive) peuvent nous aider grandement.
Si nous abordons notre relation avec D-ieu selon cette perspective, chaque personne a ses propres devoirs à faire. Les personnes du premier groupe se feront un devoir d’apprendre avec encore plus de précision les lois relatives à l’allumage des lumières.
Aux personnes du second groupe, le défi consiste peut être à allumer le nombre exact de lumières chaque soir (une le premier soir, deux le second…) et de prononcer les bénédictions adéquates à chaque fois. Un défi sans doute encore plus ambitieux est celui de se débarrasser des signes qui n’appartiennent pas à la tradition juive. On essaiera de n’allumer que ces lumières, et point d’autres.
On pourra se réjouir de partager avec ses enfants les repas de la fête de ‘Hanouka… et uniquement de celle-là. Les livres ne manquent qui racontent des histoires dont les enfants se régaleront ; il suffit de prendre la peine de chercher un peu pour les trouver.
Les personnes qui décideront d’agir de la sorte peuvent trouver une source importante de motivation en sachant que le Créateur prend un plaisir important à nous voir se souvenir de Lui. Peu importe si ce que nous faisons ne semble pas si “grand” à nos yeux. Qu’est-ce une simple bougie ? De quelle façon pourrait-elle rapprocher sérieusement une personne de D-ieu ? C’est particulièrement dans le fait que cette personne – qui n’avait pas l’habitude de l’allumer tous les soirs – prenne sur elle d’être plus régulière qu ‘HaChem à du plaisir.
La personne qui fait ce pas sera changée à plusieurs niveaux : dans son for intérieur, dans sa façon de voir le monde qui l’entoure, aux yeux des personnes qui l’entourent… Après coup, il sera possible de constater qu’une simple bougie possède un grand pouvoir.
Enfin, aux personnes du troisième groupe, nous leur lançons un défi : allumer une bougie tous les soirs. Même si vous ne connaissez pas les bénédictions à prononcer, ne dites rien si vous désirez. La simple pensée d’allumer tous les soirs une bougie en l’honneur de la fête de ‘Hanouka vous grandira à vos yeux et à ceux de votre entourage. Dans le cas où se dernier ne semble pas très enthousiaste à votre idée, soyez effrontés ! Sans vantardise et sans fanfare, allumez votre lumière tous les soirs.
Soyez persistants-tes. Le Ciel vous étonnera par la nouvelle situation dans laquelle vous serez à la fin des huit jours de fête. Tout cela sans avoir rien appris et rien dit. Le simple fait d’allumer ces lumières sera votre témoignage que vous n’avez pas oublié votre âme juive. Dans votre cas aussi, le Ciel en retirera un plaisir incommensurable.
Un, deux, trois… partez !
 
Nous oublions souvent que D-ieu nous aime. L’avons-nous oublié un peu, beaucoup… ? HaChem n’est pas rancunier ! Le plus difficile consiste à commencer. Commencer à bien prier ; à bien manger ; à bien s’habiller ; à allumer les lumières de ‘Hanouka…. Tous les débuts sont difficiles. Cependant, lorsqu’on a commencé, les choses changent.
Pour quelle raison ?
Notre relation avec D-ieu peut être comparée à celle d’un enfant avec son père. L’enfant a fauté et le père désire qu’il se rachète. Le père est patient ; il sait qu’en fin de compte, l’enfant prendra conscience que le chemin qu’il a emprunté n’est pas le sien. Un jour où l’autre, il reviendra sur le chemin qui lui appartient, celui qui fera les délices de son âme.

Ne ratons pas l’occasion qui nous est donnée pendant les jours de ‘Hanouka : faisons le pas et jetons-nous à l’eau. Si nous écoutions un peu plus souvent notre âme, cela ferait bien longtemps que nous aurions sauté.

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