Avraham et les Sept Lois de Noé

Grâce à Avraham, un nombre important de personnes comprirent la signification des Sept Lois de Noé, auxquelles il était lui-même lié.

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 06.04.21

Breslev Israël est heureux de vous présenter le fruit de notre collaboration avec l'encyclopédie WikiNoah, l'encyclopédie en ligne des Bnei Noah. Ce texte est le deuxième d'une série d'articles qui seront prochainement publiés dans l'encyclopédie WikiNoah. Nous espérons que les informations présentées ci-dessous vous permettront de vous familiariser avec le concept des Bnei Noah.

Portrait des Nations
 
La majorité des académiciens palestiniens et babyloniens considéraient la description ethnologique biblique comme une simple description historique, énumérant – sans prétendre à la perfection – les descendants de Noé. Cette description permettait de connaître les lieux géographiques que ces descendants avaient choisis pour y résider.
 
Ceci est exprimé d'une façon claire par R. Huna de Sepphoris à propos du verset (Cantique des Cantiques 6:8) : “Les reines sont au nombre de soixante, les concubines de quatre-vingts et innombrables sont les jeunes filles.” Selon R. Huna, ce verset fait allusion aux nations du monde et à leurs langages ; il écrit : “Soixante et quatre-vingt font cent quarante. De ces cent quarante, soixante-dix nations possèdent chacune un langage distinct, mais pas une écriture distincte.
 
Des soixante-dix autres nations, chacune possède un langage et une écriture distincts. Quant aux nations qui possèdent ni un langage ni une écriture distincts, elles sont innombrables” (Cant. R.I.c.).
 
Dans un Midrach plus récent, le Midrach haGadol, il est déduit du même verset qu'il existait seulement soixante nations originelles, ce qui élimine du tableau ethnologique les nations qui descendent de Japheth, Gomer, Javan, Ham, Cush, Raamah, Shem, Mizraim, Aram et Joktan.
 
En ce qui concerne les langages, le Midrach haGadol en compte soixante-douze, ce qui correspond au décompte des autorités chrétiennes. “Le nombre total des pays que les enfants de Noah divisèrent entre leurs descendants était de 104 ; le nombre d'îles était de 99 ; les langages : 72 et les écritures : 16. À Japheth, revint 44 pays, 33 îles, 22 langages et 5 écritures. Ham reçut 34 pays, 33 îles, 24 langages et 5 écritures. Shem eut 26 pays, 33 îles, 26 langages et 6 écritures.”
 
L'hypothèse haggadique selon laquelle il existait soixante-dix nations et langages dans le monde est basée sur la description ethnologique donnée dans le 10ième chapitre de la Genèse. Dans cette description, les soixante-dix petits-fils de Noé sont énumérés ; chacun devenant l'ancêtre d'une nation. Les premiers auteurs chrétiens se servirent également de cette description afin de déterminer le nombre existant des nations et des langages.
 
Cependant, contrairement au total offert par la plus ancienne des traductions de la Bible (des cinq livres de Moïse), d'après leur décompte il existait soixante-douze petits-fils de Noé et par conséquent, il devait exister un nombre identique de nations et de langages (consulter Augustin, "De Civitate Dei" ; Anio, dans son commentaire à propos du deuxième livre de Berosus ; comp. Azariah dei Rossi, "Me'or 'Enayim, Imré Bina," xlviii).
 
La Hagada semble avoir suivi dans ce cas la théorie des hellénistes qui considéraient la description ethnologique comme une division scientifique et complète de l'humanité en trois races, réparties parmi trois zones distinctes. Cette théorie est développée dans le “Livre des Jubilés” selon lequel : “au début du 33ième jubilé, ils divisèrent la terre en trois parties entre Shem, Ham et Japheth, selon leur héritage” (ch. 8).
 
Énumérer les nations
 
Il existe une différence d'opinion à propos de la façon de compter les soixante-dix nations selon les versets bibliques. Un décompte des noms – incluant ceux de Shem, Ham et Japheth – permet d'arriver au total de soixante-quatorze.
 
Selon le décompte le plus courant (qui se base sur Pesikta Zutresa et Tora Chelema 9:110), il faut attribuer 14 nations à Japheth ; 30 à Ham et 26 à Shem, pour un total de soixante-dix. Shem, Ham et Japheth eux-mêmes sont omis, comme cela est également le cas pour les philistins qui – selon le verset 10:14 de la Genèse – sont désignés comme étant une race mélangée. D'autres incluent les philistins, mais omettent Nimrod duquel une nation distincte ne descendrait pas.
 
Le Yalqouth Chim'oni (61) attribue 15 nations à Japheth, 32 à Ham et 27 à Shem, pour un total de 74. Cependant, Shem, Arpachshad, Shelach et Ever étaient trop vertueux pour être comptés parmi les autres, ce qui nous laisse de nouveau avec un total de 70.
 
Identifications
 
Plusieurs tentatives furent faites par les autorités rabbiniques afin d'identifier ces nations qui n'étaient pas connues du lecteur moyen. Les Targoumim – à propos des versets de la Genèse (ch. 10) et du livre I des Chroniques – ainsi que le Talmud de Babylone et le Talmud de Palestine et divers Midrachim, interprètent de nombreux noms des nations bibliques à la lumière de leur savoir géographique et ethnologique.
 
Les liens indiqués ci-dessus dressent la liste des identifications rabbiniques selon Samuel Krauss ; dans cette description, la deuxième colonne indique les pays ou lieux géographiques avec lesquels les différentes “nations” sont associées.
 
Les fils de Shem ne furent pas identifiés par les autorités rabbiniques car ils étaient déjà connus et des nations canaanites, seulement les lieux suivants sont donnés : Arthasia (ville de Phoenicia) ; Gebalene (en Édom) ; Acra (au Liban) ; Aradno (en Phoenicia) ; Emesa (en Syrie) ; Epiphania (en Syrie) ; Callirhoe (à l'est de la Mer morte) ; Sidon ; Tripoli (Phoenicia) ; Chypre.
 
Histoire
 
Suite au déluge, l'humanité représentait encore un corps unifié qui vivait dans au même endroit. Cet endroit était la Mésopotamie (ou Irak), d'où les rivières du Tigre et de l'Euphrate s'écoulent dans une plaine fertile. Là, les familles s'étaient implantées et avaient commencé à se croître. Leur sentiment de sécurité était tel que les individus s'étaient pris à penser qu'ils étaient eux-mêmes les maîtres de toutes les créations, prêts à défier D-ieu Lui-même afin d'obtenir la suprématie.
 
Ils considéraient leur propre unité comme l'élément essentiel de cette conquête ; de plus, ils ne commettaient pas les fautes liées au banditisme et à l'infidélité sexuelle (bestialité) que les générations précédentes avaient commises. Même si au début, ces personnes étaient éprises d'un amour mutuel, elles devinrent rapidement arrogantes en tant que groupe et elles décidèrent de construire une tour immense – la Tour de Babel (la porte du Paradis, sumérien : Nun Ki) – qui leur permettrait d'obtenir un accès au Ciel.    
 
Cette attitude était une forme d'idolâtrie (en violation de l'Alliance de Noé) et leur punition, décidée par la Court céleste, fut que leurs langages se mélangent les uns aux autres. De fait, les personnes ne pouvaient plus toutes se comprendre comme cela avait été le cas auparavant. Ceci est l'origine des langues distinctes dans le monde, telles que nous les avons de nos jours. Soixante-dix langues fondamentales furent établies ; de ces langues, descendent toutes celles qui remplissent le monde aujourd'hui.
 
Cela était également le nombre véritable des nations du monde non juif avant qu'elles se divisent en sous-groupes et qu'elles se mélangent.
 
À cause de leurs nouvelles différences linguistiques, les personnes commencèrent à se disputer à propos de la construction de la tour ; en fin de compte, elles furent obligées d'abandonner leur projet. Plutôt, elles décidèrent de quitter l'endroit central où elles résidaient afin de se regrouper dans différents lieux, selon la langue qu'elles parlaient. Ainsi, les familles de la terre se fixèrent dans leurs lieux séparés.
 
En même temps que ce processus se déroulait, les Sept Lois de Noé – dans tous leurs détails – étaient enseignées dans l'académie de Jérusalem qui avait été établie par Shem, le fils de Noé, et son petit-fils Eber. Quiconque désirait les apprendre était invité à venir. Cependant, les tentations ne manquaient pas et les distances entre les personnes prenaient de plus en plus d'importance ; tout cela rendait l'enseignement des Sept Lois de Noé particulièrement difficile.
 
Bientôt, les nations développèrent des cultes idolâtres qui leur étaient propres, en se basant sur les erreurs des premiers illusionnistes. Ceux-ci pensaient que puisque les étoiles et les planètes servaient leur Créateur, il convenait de les servir, plutôt que Lui. Ce sont de ces illusionnistes que viendraient plus tard toutes les différentes formes d'idolâtrie céleste et solaire. Ces idolâtries allaient devenir les véritables fondements de pratiquement toutes les religions idolâtres non juives.
 
Shem et Eber étaient des érudits de la totalité de la Tora, telle que les juifs l'étudient encore de nos jours. Cependant, à leur époque, ce sont seulement les Sept Lois de Noé qui avaient été révélées comme commandements pour l'ensemble des personnes. Celles-ci devaient les respecter scrupuleusement, tandis que le reste restait “dans le Ciel.”
 
Dans ces circonstances, survint le premier roi méchant, Nimrod d'Ur, qui força tous les autres à se soumettre ; en réalité, il fit de lui-même un véritable objet d'idolâtrie. Ceci représente le premier exemple de forme de tyrannie qui n'a jamais disparue depuis : une tyrannie sur l'esprit humain, tandis que ce dernier s'efforce de découvrir la vérité et la liberté pour l'exprimer.
 
La solution vint grâce aux efforts d'un homme dont les descendants allaient former le peuple juif lui-même et qui sont de nos jours encore, la cible principale des dirigeants du même genre. Cet homme était Avraham ; né à Ur au sein d'une famille d'idolâtres, Avraham arriva par lui-même à la conclusion que c'est seulement le Créateur qu'on devait servir et que Son nom devait être connu dans toute l'humanité.
 
Nimrod essaya de tuer Avraham pour son franc-parler ainsi que pour son opposition au culte de Nimrod. Cependant, Avraham fut miraculeusement sauvé. Ensuite, D-ieu lui dit de quitter la terre qui l'avait vu naître et de se diriger vers “un pays que Je t'indiquerai.” Ce pays était la Terre d'Israël, la Terre sainte, que D-ieu donna à Avraham et à ses descendants comme héritage et comme lieu où devait être respecté la totalité des commandements divins de la Tora ; ceci afin de rester près de Lui.
 
Avraham étudia à l'académie de Shem et Eber, ce qui lui permit d'acquérir une grande sagesse. Il voyageait avec sa femme et son troupeau, offrant l'hospitalité à toutes les personnes qu'il rencontrait et discutant les concepts de divinité avec elles en tenant compte du niveau de chaque personne. Pendant ce temps, Sara enseignait aux femmes. Abraham écrivit de nombreux livres et consacra toute sa richesse à faire le bien autour de lui.
 
Grâce à lui, un nombre important de personnes comprirent la signification des Sept Lois de Noé, auxquelles il était lui-même lié. Cependant, sa plus grande récompense pour avoir répandu cette prise de conscience fut que sa descendance eut le privilège d'observer toute la Tora, selon la tradition juive.
 
Tandis que beaucoup d'années s'étaient écoulées depuis leur mariage, Avraham et Sara n'avaient toujours pas d'enfants. En fin de compte, Sara donna naissance à Yits'haq (Isaac), grâce auquel la sagesse et les bénédictions que représentait son père purent se poursuivre. Avant la naissance d'Yits'haq, Sara avait demandé à Avraham de prendre une seconde femme – Hagar – afin qu'elle lui sonne un fils.
 
Hagar donna naissance à un garçon, qu'on appela  Ichmaël, qui représente l'origine du monde arabe et musulman. Ichmaël défia Yits'haq pour la succession à leur père. Même si celle-ci fut accordée à Yits'haq, Ichmaël mourut en étant pieux et respecté. 

Yits'haq poursuivit les efforts de son père et demeura en Terre sainte toute sa vie. Son fils, Ya'aqov (Jacob), termina l'œuvre originelle en étant le père de douze fils et en les amenant vivre en Égypte, à la demande de D-ieu. Ces douze fils devinrent les pères du peuple juif. Ya'aqov fut également combattu par son frère jumeau 'Essav (Esaü) pour la sucession de leur père. 'Essav représente la puissance de l'ouest et le succès. Ces deux concepts ont marqué profondément l'Empire romain dont l'origine remonte à 'Essav.

 Ya'aqov était conscient du manque de dignité de la part de son frère et l'incarna devant son père afin de recevoir ses bénédictions. Plus tard, Ya'aqov s'échappa afin d'éviter la vengeance de son frère.

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