Entre miracles et causes naturelles

Lorsque tous les peuples comprendront la vérité et croiront que tout dépend de la Providence, disparaîtront les athées qui nient les miracles...

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Rabbi Shimshon Barsky

Posté sur 17.11.21

La foi, la prière, les miracles et la Terre d’Israël constituent un ensemble.

Ces différents éléments dépendent les uns des autres ; c’est-à-dire que la Terre d’Israël est propre à renforcer l'émouna (la foi) en la Providence divine lorsque l’on désire vraiment arriver à la foi en général et en particulier, comme on l’a vu dans le premier paragraphe. La Terre d’Israël convient aussi à la prière, c’est-à-dire à sentir, croire et savoir clairement qu’il est interdit d’adresser ses prières à toute créature au monde en dehors de D-ieu uniquement, comme cela est expliqué dans le Liqouté Moharan (partie I:27).

La Terre d'Israël est aussi propre à faire pénétrer dans le cœur de l’homme, la foi en les miracles, en le surnaturel. Lorsque l’homme a besoin d’un bienfait ou d’être délivré d’un malheur, qu’il lui est impossible de façon naturelle de recevoir ce bienfait ou d’être sauvé de son malheur comme cela arrive, s’il croit aux miracles, en une intervention surnaturelle, alors il croit que D-ieu peut l’aider d’une manière miraculeuse et lui donner le bien et la délivrance qui lui sont nécessaires bien que, de façon naturelle, la chose lui soit impossible.

Il est expliqué dans le Liqouté Moharan (partie I:7) que la foi et la prière transforment la nature et il sûr, lorsque l’on arrive à une foi totale et à une prière parfaite, c’est-à-dire à ne pas se décourager, mais à se renforcer dans la prière et la foi constamment, et que l’on arrive à croire aux miracles, que c’est cela la sainteté de la Terre d’Israël.

Il est expliqué aussi dans le Liqouté Halakhoth (Téfila 3, Birkath haréa’h 4 et suite) que le fait de se rapprocher du Tsadiq (Juste) véritable et de suivre ses conseils comme il convient, c’est cela, réellement la sainteté de la Terre d’Israël. Cela nous permet d'apprendre qu’en se rapprochant de manière authentique du Juste véritable et en suivant ses conseils, on arrive à renforcer sa foi comme il convient.

De plus, on mérite aussi la prière parfaite, c’est-à-dire que l’on ressent qu’il est interdit de prier de manière fausse, et de prier toute autre créature que D-ieu, et aussi, en se rapprochant authentiquement du Juste véritable, on mérite de croire aux miracles, comme on l’a vu plus haut.

Ce qui est fondamental dans tout ce qui précède, c’est que lorsque le rapprochement du Juste réveille et amène à la foi en la Providence et la foi en les miracles (car la foi en la Providence miraculeuse est plus grande que la foi en la Providence naturelle) et en la prière parfaite, comme on l’a montré plus haut, c’est un signe que le Juste de qui on est proche, est un Juste véritable.

Si, à la suite de ce rapprochement, on ne se réveille pas à la foi, à la prière et à la crainte de D-ieu, comme il convient, c’est que ce juste n’est pas un homme de vérité. Dans le Liqouté Moharan (II:72, à la fin), il est mentionné les caractéristiques du Juste, si c’est un Juste véritable.

Il y a des gens qui dissimulent tous les miracles sous des manifestations naturelles.

Il peut arriver que D-ieu sauve quelqu’un d’une maladie dangereuse, de laquelle personne ne croit qu’il est possible de guérir, ou d’un voleur, d’un tueur ou d’un autre danger pour lesquels il n’y a pas de conseil pour en être sauvé selon l’ordre normal des choses. Dans ce cas, les athées (les gens qui ne croient pas en la Providence) disent à ce sujet que les délivrances et le salut qui ont été réalisés par D-ieu, par la voie miraculeuse, l’ont été par la voie naturelle, qu’ils se sont produits par des causes naturelles et non par la Providence.

Il viendra un temps où ces athées, qui ne croient pas en les miracles, auront disparu et où se développera la foi véritable dans tout le monde, comme cela est expliqué dans le verset : “Mais alors, Je gratifierai aussi les peuples d’une langue épurée, pour que tous invoquent le Nom de l’Éternel” (Tséphania 3:9). À ce moment, c’est-à-dire lorsque tous les peuples comprendront la vérité et croiront que tout dépend de la Providence et que tous invoqueront le Nom et Lui demanderont de répondre à tous leurs besoins et que disparaîtront les athées qui nient les miracles, alors viendra la délivrance totale.

De fait, la délivrance totale ne peut se réaliser que par la foi, comme on le voit dans le premier paragraphe. Même si nous sommes convaincus que la foi, en général et en particulier, s’affaiblit et diminue, les paroles du saint Zohar sont vraies lorsqu’elles affirment qu’“avec un seul groupe”, c’est-à-dire que même si un seul groupe de personnes se renforce et se comporte avec une foi véritable, comme il convient, la délivrance viendra rapidement de nos jours, ainsi soit-Il, Séla, comme cela est expliqué dans le premier paragraphe.

Il n’est possible d’arriver à la foi que par la vérité.

La foi n’existe que pour ce que l’esprit et la connaissance de l’homme ne peuvent comprendre, et tout ce que l’esprit comprend, il n’est pas nécessaire de le croire ; s’il en est ainsi, comment est-il possible d’arriver à la foi véritable, c’est-à-dire à ne croire qu’à ce qu’il convient de croire ?

En effet, n’est-ce pas qu’avec une foi aveugle, sans esprit ni connaissances, il est possible de tomber dans des croyances mensongères, comme on le sait par la Tora écrite et la Tora orale, comment des gens sont tombés dans toutes les générations, dans des croyances mensongères. Tomber dans des croyances fausses, c'est tout comme de l’idolâtrie et l’idolâtrie est le péché le plus grave de la Tora.

C’est pourquoi, la foi véritable ne peut exister qu’avec la vérité, c’est-à-dire par l’approfondissement et la compréhension de ces sujets que l’esprit ne saisit pas, et pour cela, il faut, uniquement, y croire ; on arrive ainsi à une compréhension authentique. On mérite de percevoir dans ces sujets ce qui en vaut la peine et ce qu’il convient de croire, bien qu’ils ne soient pas compris par l’esprit, ces sujets étant D-ieu, la sainte Tora et les Justes véritables qui réveillent les hommes à la crainte du Ciel et à l’accomplissement des commandements.

Bien qu’au début, il ne soit pas possible de les comprendre avec l’esprit et que de plus, dans tous les sujets de vérité, il surgisse de nombreuses questions, malgré cela avec un regard véritable, on arrive, avec l’aide de D-ieu, à les percevoir, car ces choses en valent la peine et il convient d’y croire. Cependant, ce qui n’est pas explicité selon la Tora et selon les connaissances des Justes véritables, il est interdit d’y croire. Lorsque l’on se renforce dans la foi véritable, pour croire à ce qu’il faut croire, on mérite alors de comprendre, même avec l’esprit.

C'est ce qui est indiqué dans le verset (Osée 2:22) : “Je t’unirai à moi avec confiance et alors tu connaîtras D-ieu”; cela veut dire que lorsqu’on se renforce en D-ieu, par la réalisation des préceptes de la Tora et grâce aux Justes véritables, avec cette foi, on arrive à une compréhension de l’esprit, car certainement cela représente la pure vérité.