L’étude doit servir à renforcer la foi

Le but de toute la Tora est uniquement de se renforcer dans la foi authentique et la crainte du péché, c’est-à-dire la crainte de pécher envers D-ieu ou envers son prochain

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Rabbi Shimshon Barsky

Posté sur 06.04.21

La foi véritable est le fondement et la racine de toute la sainteté

En effet, grâce à l'émouna (la foi) parfaite, on mérite toutes les vertus, comme on l'a décrit dans le premier article. Il n’est pas possible d’arriver à la foi véritable si ce n’est avec la vérité.

Il ne faut pas s'appuyer sur un esprit opposé à la foi

Une personne peut arriver à acquérir par son intelligence l’esprit de sainteté, c’est-à-dire qu’elle arrive à comprendre l’esprit véritable en matière de judaïsme : la sagesse de la Tora (Bible) et les perceptions de D-ieu. Cette personne a le devoir de bien s’appliquer à comprendre si de cet esprit, il est susceptible de sortir une altération de la foi, car il est interdit de s’appuyer sur un esprit opposé à la foi simple.

Ce sont des personnes érudites qui mentent et donnent de faux enseignements que vient l'athéisme

À cause de leurs faux enseignements, l’athéisme prend naissance chez les gens, autrement dit, des idées menant à nier la Providence. De plus, à cause d’eux, apparaissent des manques de respect et des oppositions chez ceux qui craignent authentiquement D-ieu. Le conseil pour être préservé d’eux et de leurs enseignements mensongers est d’accomplir le commandement de recevoir des invités érudits en Tora authentiques, comme nous le verrons plus loin dans le chapitre “Réception des hôtes”. De fait, en recevant des invités qui sont de véritables érudits en Tora, on mérite la foi authentique et grâce à la foi authentique, on mérite de savoir qui sont les érudits qui mentent et quels sont leurs enseignements mensongers de façon à en être protégé. En recevant des invités érudits authentiques en Tora, on mérite également de briser l’athéisme et le mépris ainsi que de se renforcer contre les opposants, c’est-à-dire de ne pas reculer devant quelque opposant que ce soit.

La grandeur de la charité tient essentiellement à la foi

La tsédaqa (charité) n’a d’importance que lorsqu’on la fait pour la foi, c'est-à-dire parce que D-ieu nous a ordonné le commandement de charité. Il est certain qu'il ne faut pas donner la charité pour l’honneur ou la publicité, pour que les gens disent de tel homme qu’il est charitable ou parce que c’est un homme faible de caractère qui ne peut supporter le manque chez l’autre, comme on le voit dans le Liqouté Moharan de Rabbi Na'hman de Breslev (II:4). Il faut faire la charité parce que c’est ce qu’a ordonné le Créateur, comme on le voit dans la Tora (Lévitique 25:35-36) : “Et tu le soutiendras… et ton frère vivra avec toi.” C’est une obligation de donner la charité, en particulier dans les cas sur lesquels s’établit la foi authentique. De même, il est important d’observer les lois de Chabath comme il le faut, pour le Ciel – et non à cause de la fatigue, ce qui entraîne que l’on désire se reposer. Si on observe le Chabath uniquement parce que c’est cela qu’a ordonné D-ieu – se reposer le Chabath et ne faire aucun travail commerce ou occupation fatigante, comme la Tora nous a mis en garde de ne pas les faire – grâce à cela, on mérite la foi totale et authentique.

Les bonnes actions n’ont pas d’importance sans la foi

Il faut accomplir les commandements et les bonnes actions avec l'émouna (la foi), car c’est ainsi que l’a ordonné D-ieu. Cependant, lorsque l’on fait des bonnes actions sans la foi – comme cela a été dit – elles n’ont aucune valeur. De fait, même le fait d’étudier et de s’occuper de Tora, si cela n’est pas fait pour renforcer la foi et la crainte de D-ieu, n’a aucune valeur. Le but de toute la Tora est uniquement de se renforcer dans la foi authentique et la crainte du péché, c’est-à-dire la crainte de pécher envers D-ieu ou envers son prochain. On apprend cela dans le Traité des Pères (chapitre 3, 9) : “L’homme chez qui la crainte du péché précède la connaissance, sa connaissance se maintiendra.”

Cela signifie que celui qui s’occupe de Tora afin d’arriver à la crainte du péché peut être certain que son travail en Tora est très important. Cependant, si cette occupation ne sert pas à parvenir à la crainte du péché, elle n'a aucune importance. Cela correspond à ce qui est expliqué dans le Liqouté Halakhoth de Rabbi Nathan de Breslev. De plus, cela apparaît également dans le Traité des Pères : “Toute personne chez qui la sagesse précède la crainte du péché, sa sagesse ne se maintient pas.”

Il est expliqué dans le Liqouté Halakhoth – à propos du verset (Psaume 119: 86) : “Tous Tes commandements sont foi” – que “tous Tes commandements” signifie la Tora qui comprend six cent treize (613) commandements. D'autre part, “foi” signifie que le but de l’étude de la Tora est uniquement d’arriver à la foi véritable. Même la connaissance des lois de la Tora – ce qui est interdit et permis, kacher et impropre… – ne doit servir qu’à la perfection de la foi. Cela veut dire qu’en étant compétent dans les lois et le droit de la Tora et en les respectant, on est préservé – avec l’aide de D-ieu – de tous les interdits. Dans ce cas, l’esprit se purifie et se sanctifie et il est possible d’arriver facilement à la perfection de la foi qui est le fondement et la racine de tout le judaïsme, comme on le voit dans le Liqouté Halakhoth. Il est clair aussi dans la Tora que, Moïse notre Maître – que la paix soit sur lui – a dit à l’assemblée d’Israël que la Tora c’est essentiellement la crainte, comme on le voit dans la paracha 'Eqev (Deutéronome 10:12) : “Et maintenant Israël, qu’est-ce que l’Éternel ton D-ieu veut de toi si ce n’est la crainte ?” et la crainte et la foi sont une même chose.

On conserve la foi en préservant son esprit des mauvaises pensées

L'essentiel pour conserver la foi – c'est-à-dire que l’homme reste toujours fort et entier dans sa foi – consiste uniquement à observer le Brith. Cela veut dire qu’il faut faire attention à ce que l’esprit soit pur de toutes sortes de mauvaises pensées, en particulier des pensées de débauche et des idées des athées. Cependant, pour garder son esprit entièrement sous contrôle, cela n’est vraiment possible qu’avec la crainte de D-ieu. La crainte véritable du Ciel, on ne peut y arriver qu’en se rapprochant vraiment des Justes authentiques.

Grâce à la foi, la perfection de la foi véritable et l’absence de croyances mensongères, l’esprit qui représente l’âme se renouvelle au moment du sommeil

On reçoit par le sommeil, un esprit nouveau pour servir D-ieu et comprendre la vérité de la Tora. La Tora est sans conteste, vérité pure comme on le voit dans le verset (Malachie 2:6) : “Une Tora de vérité était dans sa bouche.” Cependant, il faut se donner beaucoup de peine pour comprendre et ressentir, comme il convient, la vérité de la Tora. Grâce à la foi totale et authentique, il est certainement possible de comprendre et de ressentir la vérité de la Tora et de mériter une vie nouvelle dans toutes les bonnes actions que l’on fait.

À cause de l’altération de la foi qui ressemble à de l’idolâtrie, la pluie est retenue

Il n’y a pas de paix dans le monde et personne ne veut aider son prochain. De plus, à cause de l’altération de la foi, on ne trouve pas de moyens de subsistance et l’on est contraint de s’exiler d’un endroit à l’autre pour rechercher sa subsistance.

La richesse vient essentiellement de la vérité

Il faut se comporter avec vérité dans le commerce, le travail, la direction de la maison, autrement dit, se conduire selon la Tora qui est appelée, vérité. Celui qui se comporte de la sorte, D-ieu le fait mériter de jouir de la vie et de l’abondance. Cependant, celui qui ne se comporte pas avec vérité – même s’il est très riche – tombera dans la pauvreté et le mépris. Bien qu’il semble que les gens qui mentent réussissent dans leurs entreprises, leur fin, assurément, ne sera pas bonne. On apprend cela dans le verset (Jérémie 17, 11) : “Celui qui acquiert la richesse d’une manière injuste, au milieu de ses jours, il l’abandonnera.” Cela signifie que celui qui accumule les richesses d’une manière inique et fausse, les perd rapidement. Même au moment où il est riche, il est considéré comme un pauvre, car il ne se suffit pas de ce qu’il a. D'autre part, celui qui se comporte avec vérité est toujours heureux, comme on l’a vu à plusieurs reprises.

Le mensonge correspond à un comportement avec ruse

Dans le commerce, le travail, les affaires de la maison, cela signifie que l’on ne se conduit pas selon la Tora. Ce mensonge cause des dommages aux yeux, physiquement et spirituellement, c’est-à-dire que les yeux de l’esprit se détériorent et l’on ne comprend plus la vérité d’aucune connaissance authentique.

Le sang souillé augmente, à cause des paroles mensongères

Cela engendre la tristesse, la mélancolie et les larmes qui vont abîmer les yeux, et le mensonge est inévitablement accompagné de la souillure du sang. Cette souillure provient des passions et des vices, c’est-à-dire que les passions et les vices souillent le sang et par la souillure du sang, on tombe dans le mensonge. C’est pourquoi, il n’est possible de dire la vérité, en particulier de se renforcer dans la qualité de vérité que si l’on purifie, auparavant, le sang souillé. La restauration du sang est possible en brisant les passions et les vices et en se renforçant dans les vertus et les bonnes actions.

L’homme qui ment dans sa conduite, c’est essentiellement le mal, essentiellement l’impureté

La Providence se retire de cet homme-là ; mais avec la vérité, D-ieu veille parfaitement sur l’homme, c’est-à-dire que dans Sa Providence, Il le préserve de tout mal et de toute épreuve.

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