D-ieu, mon patron

Le montant de nos revenus de dépend pas du FMI, de la Banque de France, du Président de la République et encore moins des chiffres du chômage, de volonté de notre patron…

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

17 eloul 5769 – 6 septembre 2009 

En cette fin d'année, nos pensées se dirigent vers les évènements qui rempliront l'année 5770 (2009-2010). La paix au Proche-Orient, la crise économique mondiale, les conflits ethniques qui se répandent à travers le monde…
 
Plus proche de nous, nous réfléchissons certainement à l'avenir de notre famille. Nos enfants : leurs études, le chemin qu'ils poursuivront dans la vie. Notre vie de couple : les hauts et les bas qui la caractérisent nous jouent régulièrement de mauvais tours. La santé des êtres que nous aimons, ainsi que la nôtre… Les sujets ne manquent.
 
La recherche d'un gagne-pain
 
Tandis qu'en France les chiffres du chômage repartent à la hausse, un sujet préoccupant est celui de notre gagne-pain. Si nous avons un travail, nous ne sommes pas certains de le conserver encore longtemps. Si nous en cherchons un, rien ne nous garantit que nous en trouverons un bientôt. Dans les deux cas, les nuages assombrissent notre horizon.
 
Il est tentant de ne pas voir la Présence de D-ieu dans notre recherche d'un travail. Les statistiques ne détiennent-elles pas les réponses à toutes nos questions ? “Vers quel domaine devrais-je me diriger ?” Il suffit d'un coup d'œil sur les statistiques pour connaître les débouchés de chacune. “Que dois-je faire pour augmenter mes chances de trouver un emploi ?” Tous les chiffres le disent : avec un diplôme, les portes s'ouvrent plus facilement. “Quel salaire puis-je espérer obtenir ?” Les études par professions répondent à notre demande. Etc.
 
De fait, l'équation paraît tellement simple – presque simpliste – qu'il faut une bonne dose d'émouna (de foi) pour déceler la Présence divine dans le marché du travail. C'est sans doute pour cela que c'est précisément dans le domaine de la recherche d'un gagne-pain que nous faisons face à un des défis les plus difficiles à relever.
 
Certes, nous ne pouvons pas ignorer le monde dans lequel nous vivons et penser que notre compte en banque se remplira simplement parce que nous le désirons. Pourtant, croire que le montant de nos revenus est décidé uniquement en fonction de notre formation, de la situation économique ou de l'humeur de notre patron est une erreur que nous commettons souvent.
 
Ainsi, la personne qui vient de recevoir une réponse favorable à une demande d'emploi – et qui se réjouit déjà de sa réussite et de sa prochaine opulence – peut croire que ce sont ses diplômes et son savoir-faire qui expliquent son succès. À cela, le Maître du monde lui dit (Deutéronome 8:18) : “Si tu diras en ton cœur : 'C'est ma propre force, c'est le pouvoir de mon bras, qui m'a valu cette richesse.' Non ! C'est de l'Éternel – ton D-ieu – que tu dois te souvenir, car c'est Lui qui t'aura donné le moyen d'arriver à cette prospérité.”
 
Notre salaire est décidé dans le Ciel
 
Ceci est la dure réalité à laquelle nous devons nous familiariser : le montant de nos revenus de dépend pas du FMI, de la Banque de France, du Président de la République et encore moins des chiffres du chômage, de la volonté de notre patron ou de nos capacités intellectuelles.
 
C'est précisément pour cette raison que nous pouvons nous décontracter, même si l'horizon économique est sombre, la politique gouvernementale inadéquate et nos capacités intellectuelles limitées. Le plus important se situe ailleurs. Le facteur essentiel qui décidera de notre réussite se trouve au fond de notre cœur et c'est dans notre désir de vouloir D-ieu que notre succès tire sa source.
 
Répondons immédiatement à la question qui ne manquera pas de surgir : si notre recherche d'emploi possède si peu d'influence sur notre réussite, pour quelle raison ne resterions pas chez nous à attendre l'emploi rêvé ? En fin de compte, s'il est écrit que nous devons nous enrichir, cela doit bien arriver, peu importe ce que nous faisons !
 
Cette logique possède un point faible important. Hachem décide du montant de nos revenus en tenant compte de deux critères : notre désir à suivre Sa volonté et les efforts que nous déployons pour obtenir un emploi. Ces deux critères sont inséparables et la personne qui les sépare est soit de mauvaise foi, soit inculte dans le domaine spirituel.
 
Ainsi, si nous souhaitons avoir une année sereine avec nos finances, nous devons avant tout développer notre désir de vouloir nous rapprocher de D-ieu. Ici, une précision importante doit être faite. Peu importe si nous sommes actuellement loin ou proche de D-ieu, le plus important est de vouloir nous en rapprocher.
 
Une personne qui respecte Chabath n'est pas forcément plus proche de D-ieu qu'une qui ne le respecte pas. C'est notre volonté de vouloir nous éloigner d'Hachem qui est terrible. Le niveau spirituel que nous avons aujourd'hui dépend beaucoup de l'éducation que nous avons reçue, de l'environnement dans lequel nous avons grandit… Comment peut-on demander à une personne à qui l'on a enseigné Victor Hugo dans les écoles publiques – plutôt que les Téhilim (Psaumes) dans une école juive – de respecter la Volonté divine ?
 
Notre responsabilité est engagée lorsque nous avons la possibilité de faire un pas vers le Divin et que… nous laissons passer cette occasion. Lorsque D-ieu nous tend la main, il n'est pas de bon ton de ne pas la prendre. Cependant, D-ieu ne nous en voudra pas d'avoir été élevé dans l'obscurité spirituelle. C'est notre désir d'y rester qui est à pleurer.
 
C'est parce que nous sommes éloignés du Créateur que nous ne pouvons pas nous affranchir des efforts pour trouver un emploi. Si nous désirons une intervention céleste évidente dans nos affaires, faut-il encore être à la hauteur !
 
Un miracle est toujours possible et la richesse peut venir à la personne qui n'a pas levé le petit doigt pour trouver un emploi. Cependant, il faut être réaliste. De nos jours, qui peut avoir la prétention de penser avoir atteint un niveau d'émouna (de foi) suffisamment élevé pour que la Bonté divine lui apporte chez elle son salaire ?
 
C'est à ceci que doit nous servir notre recherche d'emploi : posséder quelque chose à présenter à D-ieu comme preuve de notre bonne foi pour obtenir des revenus décents. Ensuite, tout dépend de notre attitude vis-à-vis de D-ieu : plus nous Lui demanderons du fond du cœur Son aide – tout en faisant les efforts que nous pouvons pour suivre Sa volonté – plus nous risquons d'être payés en retour.
 
Cette attitude est également une réussite assurée pour s'éloigner de tous les types d'inquiétude, d'angoisse et de stress. Lors d'un entretien pour un emploi, nous devons nous souvenir que ce n'est pas la personne à qui nous parlons qui décide réellement de nous embaucher ou non ; si nous demandons une augmentation de salaire, ce n'est pas notre patron qui va lui donner une réponse favorable ou non.
 
Dans tous les cas, nous pouvons nous détendre et savoir avec certitude que ces personnes ne sont que des outils qu'Hachem utilise pour tester notre émouna. Il nous suffit d'avoir fait notre part lors d'un entretien (essayer d'arriver à l'heure, être présentables, agréables…) ou dans notre travail (ne pas avoir été négligents, avoir fait de notre mieux…) et le reste dépend du Ciel.
 
“Maître du monde ! Aide-moi à avoir foi en Toi et non en mon patron ou à mon banquier ! Ma réussite ne dépend que de Toi et d'aucune créature en chair et en os. Aide-moi à ne pas l'oublier et à commencer – bientôt – une année remplie de joie, de bonheur… et d'émouna.”
 
 
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