Les moments sublimes chez Rabbi Chimon
Lag Baomer marque la Hilloula, ou anniversaire de la mort du célèbre érudit Tanna et Tsadik, Rabbi Chimon bar Yo’haï, connu sous les initiales de son nom "Rachbi", auteur du saint Zohar. À plusieurs endroits du Zohar, les disciples de Rachbi disent :
Lag Baomer marque la Hilloula, ou anniversaire de la mort du célèbre érudit Tanna et Tsadik, Rabbi Chimon bar Yo’haï, connu sous les initiales de son nom “Rachbi”, auteur du saint Zohar. À plusieurs endroits du Zohar, les disciples de Rachbi disent : “Malheur à la génération qui perd Rabbi Chimon.” Ils comparent une génération sans Tsadik de la stature de Rachbi à des orphelins. La Guémara utilise des termes encore plus forts lorsqu’elle se lamente : « La mort d’un Tsadik est comparable à l’incendie de la maison d’HaChem ». À la lumière de telles expressions de la bouche sainte des plus grands sages de notre peuple, de quoi sommes-nous tous si heureux à Lag Baomer ? Pourquoi tous ces chants, danses et feux de joie ? Rabbi Na’hman de Breslev explique (Likouté Moharan I: 66, citant le Zohar, Noah 59 ), que chaque Tsadik a un double esprit, un dans ce monde et un dans l’autre monde. L’esprit supérieur ne supporte pas l’impureté grossière du monde matériel. Mais, juste avant la mort du Tsadik, l’esprit supérieur descend pour saluer l’esprit inférieur, apportant avec lui la sagesse la plus élevée des mondes supérieurs. L’esprit inférieur s’accroche avec bonheur à l’esprit supérieur, car il en fait partie. Comme la flamme d’une bougie fusionnant avec une plus grande flamme, l’esprit inférieur fusionne avec l’esprit supérieur.
En tant que partie de l’esprit supérieur, il ne peut plus rester dans ce monde, et doit quitter le corps du Tsadik et monter dans les mondes supérieurs. C’est cela la mort d’un Tsadik. Rabbi Na’hman explique qu’un Tsadik, au moment de sa mort, atteint un niveau élevé de connaissance et de compréhension spirituelle, bien plus haut et plus sublime que durant sa vie, grâce à l’esprit supérieur de l’âme du Tsadik qui aura fusionné avec l’esprit du monde inferieur. Sous l’influence de l’esprit supérieur, momentanément et seulement avant son départ de son corps, Rachbi révéla alors les secrets de l’Idra Zouta. Ainsi, non seulement nous bénéficions de la richesse spirituelle extraordinaire que nous héritons du Tsadik, mais nous gagnons en plus une double portion de son merveilleux pouvoir le jour où il quitte ce monde. Comme le prophète Elisha l’avait demandé avec insistance à Eliahou, avant le départ de ce monde de ce dernier (voir Rois II, 2:9 ): “Je veux une double part de votre esprit.” Par conséquent, nous sommes dans une joie sans limites à Lag Baomer, et nous nous efforçons grandement d’atteindre le lieu de repos éternel de Rachbi à Meron, où les festivités sont les plus animées. Selon la tradition, l’esprit de Rachbi repose parmi nous en ce jour très spécial. C’est pourquoi c’est un moment propice pour toutes les
prières. Ceux qui ne peuvent se rendre à Méron font un repas de fête en son honneur et font des dons pour s’attacher plus fort au Tsadik. Ainsi, même si nous sommes profondément attristés par la mort d’un Tsadik, le merveilleux héritage de ses enseignements est une source de joie et de conseils éternels. De plus, nos sages promettent que la mort d’un Tsadik expie tous les péchés d’Israël (Yoma 42a). En tant que tel, Lag Baomer a tous les avantages de Yom Kippour, avec en plus, manger, chanter, danser et être dans la joie et remercier très fort, le Maître du monde, HaChem, de nous avoir donné le Tsadik. Même si nous n’avons pas Rachbi dans son corps, nous avons ce jour-là son esprit. Et toute l’année ses enseignements sont une source de richesse spirituelle pour toutes les générations, comme l’explique la parabole suivante.
Grisha avait loué une kretchma, une auberge locale, au gouverneur de Yanov, un noble russe qui possédait la plupart des terres de Podolie, dans le sud de l’Ukraine. La belle kretchma en pierre, vieille de plusieurs siècles, contenait un petit bar, des chambres ainsi que des logements pour la propre famille de Grisha. C’est pourquoi cette petite auberge représentait tout pour lui.
Un jour, le gouverneur convoqua Grisha avec une nouvelle révoltante: “Le Tsar veut construire une route à travers Yanov qui passera directement à travers votre auberge”. L’aubergiste et sa famille devront quitter les lieux. Grisha essaya de protester, mais en vain; en plus de tout, il devait au gouverneur des centaines de roubles de dettes impayées. Que pouvait-il faire ? Inutile de dire que lui et sa famille ont versèrent une rivière de larmes dans la prière. Le jour où l’équipe de démolition du Tsar arriva pour raser la kretchma , Grisha et sa famille chargèrent solennellement leurs biens sur un chariot qu’ils avaient loué, ne sachant pas encore où ils trouveraient un logement ou un moyen de subsistance. Soudain, le gouverneur galopa vers eux sur son majestueux destrier noir. « Où vas-tu, Grisha ? Grisha, les yeux brillants, se tourna vers lui : “Monsieur, vous m’avez vous-même dit de quitter les lieux. Je ne peux évidemment pas rester ici ! En arrière-plan, les ouvriers du Tsar défonçaient déjà les murs de pierre.
“Bien sûr, idiot de Juif ! J’ai dit que vous deviez quitter l’auberge, mais je ne vous ai pas ordonné de quitter mes terres. Le Tsar m’a donné la franchise d’un péage sur la route. Vous gérerez ce péage pour moi, et collecterez les péages des voyageurs. Où trouverai-je une personne aussi digne de confiance que vous, Grisha ? Et, pour faciliter votre transition, j’ai effacé vos anciennes dettes. En tant que collecteur de péages au lieu d’aubergiste, vous prendrez un nouveau départ!”
La kretchma en pierre est symbolique du Tsadik. Tout comme la perte de la maison et des revenus de Grisha ont été tragiques, la perte du Tsadik l’est aussi ; mais en nous rapprochant d’HaChem, elle est littéralement notre bouée de sauvetage. Et, comme HaChem fait tout pour le bien, le Tsadik nous laisse la subsistance spirituelle de ses enseignements, comme représenté par la nouvelle maison et revenus de Grisha. De plus, sa mort expie nos péchés, tout comme les anciennes dettes de Grisha ont été effacées.
Heureux est le peuple d’Israël qui peut se délecter dans la belle lumière des enseignements du Zohar et de Rachbi. Que sa sainte et bien-aimée mémoire soit toujours pour nous une source de mérite ! Amen !
Ecrivez-nous ce que vous pensez!
Merci pour votre réponse!
Le commentaire sera publié après approbation