Le pouvoir du  Pidyon

“Hachem parla à Moïse en disant:” Prends les Lévites à la place de chaque premier-né des enfants d’Israël… et quant aux rachats des 273 premiers-nés Israélites qui sont en excès des Lévites, tu prendras cinq shekels de chacun “” (Bamidbar 3:44-47)

Au début, le saint service du tabernacle et les sacrifices étaient destinés aux premiers-nés d’Israël. Parachat Bo enseigne ( Chemot 13:2 ) que chaque premier-né est sanctifié. HaChem a sélectionné et a miraculeusement épargné le premier-né d’Israël au même moment et au même endroit où Il avait tué le premier-né d’Égypte. Par conséquent, les premiers-nés sont nés dans un statut spécial avec des privilèges supplémentaires et des responsabilités supplémentaires, à savoir, consacrer complètement leur vie au service divin.

Bien qu’un nombre négligeable d’Israélites aient participé activement à l’ignominie du veau d’or, la responsabilité collective a rendu les Israélites premiers-nés inaptes au service dans le tabernacle et à d’autres devoirs sacerdotaux. Dans la mesure où les Lévites se sont abstenus de toute implication dans le veau d’or, ils étaient des candidats parfaits pour remplacer les premiers-nés d’Israël. C’était un commandement, d’autant plus qu’il y avait 22 273 Israélites premiers-nés en âge de servir et 22 000 Lévites correspondants en âge de servir. Moïse s’est retrouvé avec un problème : Que faire des 273 Israélites qui n’ont pas de Lévite correspondant pour les remplacer ?

Hachem donna à Moïse la solution – que chacun des Israélites en excès, qui serait déterminé par tirage au sort, paie un pidyon de 5 shekels d’argent pur , comme rachat. Et ainsi , ils seront entièrement libéré de l’énorme dette spirituelle qu’ils avaient contractée et disqualifiés pour accomplir leurs devoirs de prêtres d’Israël.

En fait la transaction d’un Lévite à la la place d’un Israélite était d’une âme pour une âme. HaChem instaura le pidyon de 5 shekels comme substitut d’ un Israélite pour un Lévite. Ce commandement nous apprend que le pidyon a le pouvoir de remplacer une âme ! Cela a d’énormes ramifications pratiques à ce jour, car un pidyon – donné à un tsaddik – a le pouvoir d’adoucir les jugements les plus sévères qui peuvent pendre comme une lourde épée au-dessus de la tête d’une personne, D.ieu nous en préserve.

Reb Natan de Breslev conseille ( Kitzur Likkutei Moharan I: 51.2 ), un homme ne devrait pas attendre de rencontrer des problèmes; il ou elle devrait donner un pidyon à un tsaddik même dans les bons moments, pour nettoyer leur ardoise spirituelle de tout jugement sévère accumulé, et éviter de futurs problèmes. Il dit aussi que donner à manger et à boire aux érudits de la Torah sert aussi de pidyon .

Avec l’aide d’HaChem, la parabole suivante nous aidera à comprendre comment un pidyon – ou l’argent de rachat d’un tsadik ou d’un érudit de la Torah – est si efficace pour conjurer la calamité :

Les hameaux de l’Ukraine juive étaient constitués de maisons en bois aux toits de chaume. Si un incendie se déclarait, D.ieu nous en préserve, tout le village serait un tas de cendres quand la brigade de seaux descendrait vers la rivière et en reviendrait.

Les gens intelligents de Podol ont appris leur leçon après avoir vu leurs maisons et leurs biens partir en fumée tous les deux ans. Ils ont pris une initiative unique et ont construit un grand hangar. À l’intérieur du hangar se trouvait un robuste chariot tiré par des chevaux, équipé de deux énormes tonneaux remplis d’eau. Itche-Meir, le génie du village et innovateur en mécanique, avait inventé une pompe à main qui siphonnerait l’eau du baril à travers un tuyau en métal que Chimon le forgeron fabriqua dans sa forge. En conséquence, la brigade de barils de Podol avait dix fois plus de puissance hydraulique – en vitesse et en volume – que la meilleure des brigades de seaux l.

Après que les paysans locaux aient volé le cheval et le chariot de pompiers de Podol pour la deuxième fois, les habitants de Podol décident de construire une grande porte pour sceller le hangar. Sous la direction prudente d’Itche-Meir, Chimon construisit une serrure massive pour la lourde porte. Ils devaient protéger le wagon de pompiers à tout prix, car il avait déjà réussi à éteindre une demi-douzaine d’incendies qui auraient autrement consumé tout le village.

Par une chaude journée d’été, une étincelle du four de Mme Klebanoff a mis le feu à sa maison. Tout le monde sentait la fumée, et les gamins de Podol couraient déjà çà et là en criant « au feu, au feu ! Les hommes de Podol se sont précipités vers le hangar à incendie, mais la porte était verrouillée !  Tous criaient dessus : “Qui a la clé ?” Personne n’avait de réponse, et pendant ce temps le feu de la maison Klebanoff se propageait en direction de la maison Turlitzky.

« Où est Itche-Meir ? cria quelqu’un. « c’est lui qui a la clé !

“Oy-!” s’écria Haim le boulanger. “Itche-Meir est allé au mariage de ses neveux à Zitomer. Il ne reviendra pas avant la semaine prochaine !”

Juste au moment où les nuages ​​du destin semblaient descendre sur Podol, Chimon le forgeron arriva en courant avec la clé du hangar , une pièce de rechange qu’il s’était faite. La maison Klebanoff était une perte totale, mais le reste du village fut sauvé après que les pompiers de Podol et leur fidèle chariot aient surmonté l’incendie en un rien de temps.

Le feu du village symbolise nos ennuis. Le wagon de pompiers représente Hessed , la Compassion Divine qui adoucit le jugement sévère. Tout comme la clé dans la main du forgeron a permis de sortir le chariot de pompiers, un pidyon dans la main d’un tsaddik invoque la compassion nécessaire pour éteindre les feux du jugement sévère. Puisse HaChem adoucir tous les jugements durs et racheter son peuple Israël, amen.