L’essence du Judaïsme

En quelques mots Rabbi Nah'man résume l'essence même de tout le Judaïsme, la vraie vie de L'homme...

5 Temps de lecture

le Rav Nissan David Kivak

Posté sur 05.04.21

 En quelques mots Rabbi Nah'man résume l'essence même de tout le Judaïsme, le vrai  sens de la  vie de l'homme et nous aide à ne pas rester en dehors tout en subissant. 

Qu'est-ce que le Judaïsme ? Qu'est-ce que la hassidout Breslev ? En quoi consiste le service divin ?
 
En fait, il s’agit d’observer l'intelligence profonde qui se trouve dans chaque chose. Chaque Mitsva doit être accomplie avec ferveur et joie. Pourquoi ? Car une Mitsva doit se faire en l'honneur de D'. L'étude de la Tora, elle aussi, demande une grande ferveur et une grande joie. Rabbi Nah'man de Breslev explique que, par le mérite de l’accomplissement de la Tora, nos Tefilots sont agréées. Apparemment, cela ne semble pas vrai, car n'est-ce pas la chose la plus importante que d'étudier et de s'investir complètement dans l'étude de la Tora ? Mais ceci est pourtant la vérité, qu'avec l'aide de la Tora, l’homme se rapproche de D' et commence à observer l'intelligence divine dans chaque chose.  Avec l'aide de la Tora, l’homme ouvre son cœur, se calme et est prêt à écouter les conseils qu'on lui enseigne. Nombreux sont ceux qui restent en dehors de la majeure partie de leur vie, rien que parce qu'ils insistent et s'entêtent à expliquer les choses comme ils les reçoivent et les comprennent. Selon eux, ils ont raison et les autres se trompent. Alors que leur arrive-t-il ? Ils restent enfermés dans l'enfer qu'ils se sont construit  eux-mêmes.
 
Rabbi Nah'man de Breslev s'est dévoilé dans ce monde pour guider de simples personnes comme nous et nous emmener vivre dans le gan Eden, déjà dans ce monde-ci. Tout d’abord [dans le premier enseignement de son livre], il nous explique qu'il n'y a pas de compromis. L’unique vérité est que nous devons rechercher et demander l'intelligence profonde qui se trouve dans chaque chose. Il apporte aussi  des simples pensées d'encouragement, de réveil à accomplir des actions saintes, mais, par ces mots,  Rabbi Nah'man nous résume l'essence même du Judaïsme. Il nous explique ce qu’est d’être juif, à savoir être un homme avec un cœur toujours ouvert, quelqu'un qui observe tout le temps la profondeur divine de chaque chose, au-delà de son apparence. Un homme doit chercher l'intelligence et la sagesse qui se trouve dans chaque chose. De plus, il faut « se lier soi-même à l'intelligence qui se trouve dans chaque chose» ! Pourquoi Rabenou répète tellement ces mots, encore et encore ? Parce-que l’on doit comprendre l'importance qu'il y a à avoir un lien avec les tsadikims. Par exemple, je me revendique de la H'assidout Breslev, alors je suis relié à quelque chose. C'est l'endroit où je me rends quand je cherche des réponses à mes questions, dans les livres et avec mes amis. Je ne comprends pas encore mais j'étudie. J'ai la volonté de comprendre les choses écrites dans les livres. Cette action s'appelle : se lier à la sagesse et à la sagesse profonde. La lumière de la sagesse est la lumière de D' qui se trouve dans chaque chose au monde. Nous devons nous attacher à cette sagesse et savoir que c'est ainsi. Les Tsadikims comprennent ce qui se passe ici-bas, ils voient la lumière divine qui se trouve dans chaque chose. Nous devons nous relier aux Tsadikims, aux sages, car ils attirent l'intelligence divine profonde, la lumière profonde de D', à un tel point que nous puissions, nous aussi, nous relier à Lui. C'est ce que Rabbi Nah'man nous apprend dans le Likoute Moharan (et dans le Likoute Halah'ot, Rabbi Nathan). Il faut parler de ce sujet lorsque l'on se rassemble avec nos amis : «Pourquoi tu te laisses entraîner vers la tristesse et la déprime, pourquoi tu te sens éloigné et rejeté par D'[H'as vechalom] ? Avec un petit peu de sagesse profonde, tu pourrais voir que D’est heureux de toi, et jouit de chacun d'entre nous. Lève-toi, ne te laisse pas tomber, ainsi tu relèveras aussi toutes tes étincelles divines, celles qui sont une part de toi, des parcelles divines qui sont tombées…».
 
Ceci est la sagesse profonde.
 
Sur le plan des Mitsvots, il existe une sagesse et une sagesse profonde. La sagesse est la sainteté elle-même, cette sagesse-là, nous ne sommes pas capables de l’appréhender et de la comprendre par notre cerveau. Mais, il existe aussi une autre sagesse profonde que nous pouvons comprendre. A chaque épreuve de la vie par laquelle l’homme doit passer et qu’il doit subir, il doit se souvenir qu'il existe des étincelles divines qu'il faut relever. Cela se réalise dans chaque action – lorsque tu manges, tu parles, tu dors, comme l’explique Rabbi Nah'man dans plusieurs écrits. Il faut bien intégrer ceci, l’inscrire dans son cœur. Ce n'est pas là un concept élevé que tu ne peux pas comprendre. Intègre- le et relie-toi à lui. De cette façon, nous nous relions à la sagesse et à la sagesse profonde qui existe dans chaque chose.
L’objectif étant que la sagesse et l'intelligence rapproche l’homme du Créateur par le biais de cette chose. Ce que nous retrouvons dans les mots de Rabbi Nah'man : « Car l'homme d'Israël doit toujours observer l'intelligence de chaque chose, et se relier à la sagesse et l'intelligence qui se trouve dans chaque chose, pour que  cette intelligence qui se trouve dans chaque chose l’éclaire [l'illumine] …»[Likoute Moharan 1]
A chaque personne son obscurité personnelle, c'est pourquoi l’homme a besoin de se relier à la sagesse qui lui est propre, qui est liée à lui. Avec l’aide de cette sagesse, il pourra faire entrer profondément les choses dans son cœur. L'homme doit savoir ce qu'il a besoin de faire pour lui-même dans sa spiritualité, même s’il se sent vivre comme un mort- vivant, car si il ne le fait pas, s’il ne s'investit pas pour cela, alors il se sentira vraiment «sans vie».           
Un homme doit toujours se poser la question suivante et rechercher ardemment sa réponse: «Pourquoi je ne suis pas joyeux ? Cette vie n'en est pas une ! Je suis obligé de réagir, de me renforcer, de me réjouir. J'ai des Mitsvots avec lesquelles je pourrais être joyeux». Chacun doit éclaircir avec lui-même, ce qui le rapprochera le plus de D', dans les actes qu’il accomplit.
L'homme doit se rapprocher de D', se sauver des sentiments tels que : « Je suis nul, je suis loin », se sauver de la léthargie dans laquelle il est plongé, du manque de responsabilité.
 
Beaucoup de gens s'enflamment, veulent tout faire avec sainteté. C'est bien. Mais Rabenou nous dit : «Par cette chose (que l’on mange, l’on dorme ou l’on s’occupe de business), je vais me rapprocher de D' plus que par aucune  autre. Pourquoi ? Parce que je me « jette » sur D', vraiment par cette chose dont je m'occupe à cet instant». Exactement comme quelqu'un qui s'occupe d'Avodat hashem [service divin] et qui s'assure que tout ce qu'il fait, représente son travail envers D'. Quand il mange, ce n'est pas seulement pour avoir des forces pour pouvoir faire la Avodat hashem, mais aussi il sert D' dans  son repas lui-même. Il recherche la profondeur, la dimension profonde de chaque chose qu'il entreprend.
 
On remarque comment, en quelques lignes, nous avons ici l'essence même du Judaïsme. C’est à cela qu’il faut  arriver, sur cela qu’il faut mettre l'accent dans nos prières, nos désirs, et nos volontés. C'est notre vie, et cela ne dépend pas de son déroulement. Pour tout ce qui nous arrive, nous devons savoir que si quelque chose ne tourne pas rond, c'est qu'il nous manque une seule chose, nous n’avons pas su regarder au-delà des apparences la profondeur des choses. Voilà le chemin et le conseil pour le faire.                   
 

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire