” Mon h’amets, ton h’amets ?! “

 Que doit-on faire si quelqu’un rentre chez vous avec du pain ?

Chers amis,

Juste quelques lignes pour vous donner un éclairage sur Pessah’ : « Si quelqu’un entre chez vous pendant Pessah’ avec du pain, il n’y a pas de problème par rapport à la Loi, pour peu que cette personne ressorte bien de chez vous avec son pain ». Et cela n’est nullement contradictoire avec le verset qui dit : « Tu ne dois ni trouver ni voir du hamets pendant Pessah’ » car ce verset concerne exclusivement le h’amets  qui t’appartient en propre.  Dans la mesure où le hamets ne t’appartient pas, il n’y a aucun problème à le voir. Ainsi, il n’est nullement interdit, pendant Pessah’, de passer devant une boulangerie et de voir les h’amets du boulanger.

Qu’est-ce que cela signifie ? En fait, dans notre Thora, chaque acte sur le plan matériel n’existe que parce qu’il provoque une résonnance sur le plan spirituel. L’acte de rechercher la moindre trace de h’amets chez nous jusqu’à ne plus en trouver et même ne plus le voir, doit entraîner une recherche spirituelle de notre propre h’amets, c’est à dire ce qui gonfle et fermente en nous à savoir notre orgueil vis-à-vis des hommes et vis-à-vis de D’, source de toutes les discordes (il faudrait ici développer cette notion mais ce serait trop long). Il faut donc essayer de vivre ces temps si solennels de la fête de Pessah’ en devenant un autre, en passant (pessah’= passage) par une remise en cause de soi-même permettant d’annihiler toute trace d’orgueil. De plus, les conditions spatio-temporelles de cette période sont propices à cette renaissance et chaque année, il nous est donné la possibilité de démarrer ou de parfaire cette recherche. Il ne s’agit donc pas de rechercher le h’amets de l’autre, chacun ayant à faire son propre travail.

Je tiens ces explications de nombreux rabbanims et plus particulièrement du Rav David Yossef Frankforter, chlita, de la communauté orthodoxe du Igoud Harédi.

Hag Saméah’