Les lois de Pourim

Tout ce que tu a besoin de savoir pour appliquer les lois de Pourim de facon claire et simple, ici dans cet article...

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le site Hevrat Pinto

Posté sur 17.03.21

Havdala

Cette année (5773), Pourim tombe un samedi soir.

Par conséquent, on peut se demander quand doit-on procéder à la Havdala : avant ou après la lecture de la Méguila ?

De même, doit-on retarder la lecture de la Méguila jusqu’à « l’heure sortie de Chabbat selon l’opinion de Rabbenou TAM » ?

Réponse :

Lorsque Pourim tombe un samedi soir, l’assemblée dit « Vihi No’am » jusqu’à « Vé-Ata Kadoch ». Ensuite, on lit la Méguila. Cependant, on ne doit pas procéder à la Havdala sur le vin avant la lecture de la Méguila, car nous préférons reporter au maximum la sortie de Chabbat par la Havdala. Telle est l’opinion de MARAN l’auteur du Choulh’an ‘Arouh’ et du RAMA selon qui on doit d’abord lire la Méguila et ensuite procéder à la Havdala sur le vin.

Cependant, concernant la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech », le KOl Bo écrit qu’il faut la réciter avant la lecture de la Méguila, puisque cette bénédiction a été instaurée en raison de la création du feu dans le monde. Or, au moment de la lecture de la Méguila, on tire considérablement profit de la lumière du feu (l’électricité) crée par Hachem. C’est pourquoi il est très juste de réciter d’abord la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » et de lire ensuite la Méguila. C’est également l’opinion de Rabbenou Avraham auteur du Sefer Ha-
Echkol dont voici les termes :

« Celui qui lit la Méguila à la lueur d’une bougie, en tirant forcément profit de sa lumière depuis le début de la lecture jusqu’à la fin, n’agit pas de façon correcte. » Fin de citation.

Ces propos confirment explicitement ceux du Kol Bo, et attestent qu’il faut d’abord réciter la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » et ensuite lire la Méguila. De nombreux décisionnaires se rangent à cette opinion, et parmi eux, notre Grand maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita dans son livre Hazon Ovadia – Pourim, où il confirme qu’il faut réciter la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » avant la lecture de la Méguila.

Nous avons déjà eu l’occasion d’expliquer la grande importance d’attendre « l’heure de sortie de Chabbat selon l’opinion de Rabbenou TAM » pour effectuer des travaux interdits Chabbat. Cette heure arrive environ 72 minutes (saisonnières) après le coucher du soleil. Selon de nombreux décisionnaires et selon MARAN l’auteur du Choulh’an ‘Arou’h, le Chabbat ne sort que lorsqu’ arrive ce moment. Même si selon les Guéonim, le Chabbat sort plus tôt, comme l’indiquent les calendriers, malgré tout, il est souhaitable pour toute personne qui craint Hachem d’attendre l’heure de Rabbenou TAM pour faire sortir Chabbat, puisque la réalisation d’une activité interdite pendant Chabbat est condamnable par la lapidation selon la Torah. Il est donc très juste de s’imposer la rigueur sur ce point.

Cependant, un samedi soir où tombe Pourim, il n’est pas possible d’imposer à toute une assemblée d’attendre l’heure de Rabbenou TAM pour lire la Méguila. De plus, la lecture de la Méguila n’est pas une activité qui constitue un interdit pendant Chabbat pour la repousser jusqu’à l’heure de Rabbenou TAM. Par conséquent, le pus juste est de lire la Méguila dès la fin de l’office de ‘Arvit pour toute l’assemblée. Mais puisque l’on doit d’abord réciter la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » avant la lecture de la Méguila, il faut donc demander à un enfant d’allumer la bougie de la Havdala, et ainsi, toute l’assemblée pourra réciter la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » sur cette bougie.

C’est ainsi que procède notre maître le Rav Chlita chaque samedi soir, puisqu’il récite la Havdala à la synagogue avant que n’arrive l’heure de Rabbenou TAM, il demande donc à un enfant d’allumer la bougie de la Havdala, et le Rav récite la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech ».

En conclusion :

Il faut lire la Méguila à la sortie de Chabbat. Il ne faut pas attendre l’heure de sortie de Rabbenou TAM pour lire la Méguila. Il faut procéder à la Havdala sur le vin seulement après la lecture de la Méguila, après ‘Alenou Lé-Chabéah’ ». Par contre, la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » sur une flamme doit être récitée avant la lecture de la Méguila. Cependant, puisque l’heure de Rabbenou TAM n’est pas encore arrivée, il faut demander à un enfant d’allumer la bougie afin que l’on puisse réciter la bénédiction.
Après la prière de ‘Arvit, lors de la Havdala, il ne faudra pas dire de nouveau la bénédiction de « Boré Méoré Ha-Ech » puisqu’on l’aura déjà récité avant la lecture de la Méguila.

La lecture de la Méguila

Toute personne a le devoir d’écouter la Méguila le jour de Pourim.
Il faut la lire le soir, et la répéter le lendemain, comme il est dit : « Mon D. ! Je t’implore le jour même si tu ne me réponds pas, et je ne me tairais pas la nuit. » Or, ce verset est écrit dans le psaume de Téhilim qui débute par les termes « Lamnatséah’ ‘Al Ayélet Hachah’ar… », et nos maîtres nous enseignent dans la Guémara Yoma (29a) qu’Esther est comparée à la Ayélet Hachah’ar (l’étoile du matin). C’est pourquoi nous apprenons à partir de ce chapitre pour la lecture de la Méguila qui a été rédigée par la reine Esther et par Mordéh’aï, qui ont eux-mêmes instauré de la lire le jour de Pourim.

Malgré tout, puisque tout le monde n’est pas forcément capable de lire la Méguila, et que tout le monde ne possède pas de Méguila valable écrite sur un parchemin, nous avons l’usage de s’acquitter de l’obligation de la lecture de la Méguila par la règle de « Choméa’ Ké-’Oné, c'est-à-dire : la personne qui écoute la lecture de la Méguila par quelqu’un qui la lit dans une Méguila valable, est quitte de l’obligation de lire exactement comme s’il l’avait lu lui-même.

C’est pourquoi le Chaliah’ Tsibbour (l’officiant) lit dans une Méguila valable, et pense à acquitter l’assemblée de l’obligation de la lecture, et l’assemblée doit-elle aussi – penser à s’acquitter de cette obligation par la lecture de l’officiant, et de cette façon, les personnes présentes sont considérées comme ayant lu elles-mêmes.

Il n’y a aucune différence entre les hommes et les femmes concernant la lecture de la Méguila, car même les femmes sont tenues d’écouter la Méguila, exactement au même titre que les hommes, puisqu’elles ont elles aussi bénéficié du Miracle du sauvetage qui s’est produit du temps de Mordéh’aï et Esther. De plus, le Miracle s’est produit par le biais d’une femme : Esther.

Dans certains endroits, les femmes n’écoutent la Méguila que le soir et pas le matin. Il est une Mitsva d’abolir cet usage qui n’a aucun fondement Halah’ique. Il est certain qu’un tel usage n’a été instauré que par des ignorants, et il est préférable de ne pas en faire mention. (Extrait du livre TABA’AT HAMELE’H sur le RAMBAM, de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita).
Il est strictement interdit de parler durant la lecture de la Méguila, quel que soit le contenu des propos prononcés. Cette interdiction débute dès le début des Bérah’ot initiales de la Méguila, jusqu’à la fin de la Bérah’a finale, après la Méguila.

Si un auditeur s’est interrompu en prononçant des paroles étrangères à la Méguila pendant que le lecteur poursuivait sa lecture, cette personne ne s’est pas acquittée de son devoir, elle a le même statut que celui qui a sauté une partie de la Méguila, comme nous allons l’expliquer.
Il faut être très pointilleux lors de la lecture de la Méguila, en particulier lorsqu’on écoute l’officiant lire la Méguila, il faut veiller à ne pas perdre le moindre mot, car selon de nombreux Poskim (comme le RACHBA, le RAN et d’autres), si l’on a perdu ne serait ce qu’un mot de la Méguila, on ne s’est pas acquitté de son devoir.

Toutefois, s’il arrive – à cause du bruit ou autre – que l’on ait perdu quelques mots de la Méguila, on peut lire ces mots dans la Méguila que nous avons dans les mains, même s’il s’agit d’une Méguila imprimée et non écrite à la main sur du parchemin. Dans ce cas, il faudra se dépêcher de rattraper les mots que l’on a perdus et ensuite poursuivre jusqu’à ce que l’on atteigne l’endroit où est arrivé l’officiant. À ce moment-là, on se tait et on écoute le reste de la lecture de l’officiant.

(Cette autorisation est valable tant qu’on a entendu au moins la majeure partie de la Méguila de la bouche de l’officiant, et qu’il n’y a qu’une petite partie que l’on a lu dans la Méguila imprimée que l’on a dans les mains).

Michloah’ Manot

Il est dit dans la Méguilat Esther (9 – 22) :
« Faire des ces jours, des jours de festin et de joie, et d’échange de mets mutuels, ainsi que de cadeaux aux nécessiteux. »

Il est rapporté dans la Guémara Méguila (7a) :
Echange de mets (Michloah’ Manot) : 2 mets à au moins 1 personne.
Cadeaux aux nécessiteux (Matanot Laevionim) : 2 cadeaux à au moins 2 personnes.
(En effet, le minimum de la forme pluriel du terme « mets » correspond à 2, un met et encore un met. Le minimum de la forme pluriel du terme « cadeaux » correspond à 2, un cadeau et encore un cadeau. De même, le minimum de la forme pluriel du terme « nécessiteux » correspond à 2, car il n’est pas écrit « d’échange de mets mutuels, ainsi que de cadeaux à un nécessiteux. »)
Lorsqu’on envoie un présent à son ami, on lui exprime par ce geste tout l’amour qu’on lui porte, et ce geste implante aussi dans notre cœur toute l’estime que l’on a à l’égard de notre ami.
De plus, il existe des gens qui vivent dans la plus grande précarité, et qui éprouvent de la honte à aller solliciter la générosité des autres pour pouvoir accomplir le repas de Pourim, et lorsqu’on envoie à son ami de façon très décente, un Michloah’ Manot, il n’en éprouvera aucune honte, et accomplira le repas de Pourim dans la joie et la bonne humeur.

Puisque selon la première explication citée, tout l’objectif de la Mitsva de Michloah’ Manot est d’entretenir l’amour entre l’homme et son prochain, il faut impérativement que celui qui envoi s’identifie auprès du destinataire, car si le destinataire ne sait pas qui lui envoi ce Michloah’ Manot, celui qui l’a envoyé n’est pas quitte de la Mitsva, car le fait d’envoyer anonymement n’entretient aucun amour ni aucune fraternité.

Cette Mitsva diffère de la Mitsva de Tsédaka car lorsqu’on donne de la Tsédaka durant toute l’année, il est une Mitsva de faire en sorte que le bénéficiaire ne sache pas d’où provient le don qu’il reçoit, et que le donateur ne sache pas non plus à qui il donne. Alors que pour la Mitsva de Michloah’ Manot, il faut absolument que le bénéficiaire sache de qui il reçoit ce cadeau, afin que l’amour pour son prochain pénètre à l’intérieur de son cœur.

Le mot « Manot » signifie « mets ». Autrement dit, 2 aliments différents, ou un aliment et une boisson, comme une pâtisserie et une bouteille de vin.

Aujourd’hui, l’usage est d’envoyer des douceurs pour Michloah’ Manot.
Les femmes sont elles aussi soumises à la Mitsva de Michloah’ Manot, et elles doivent accomplir cette
Mitsva avec leurs amies.

Puisque l’une des raisons essentielles de la Mitsva de Michloah’ Manot est de procurer à chacun le nécessaire pour accomplir le repas de Pourim. Par conséquent, une personne qui envoie différents cadeaux en tant que « Michloah’ Manot », par exemple en lui envoyant des vêtements ou des draps ou autre, cette personne n’est pas quitte de son obligation de Michloah’ Manot. Même si on envoie de l’argent à un ami afin qu’il puisse s’acheter de la nourriture, on ne s’acquitte pas de la Mitsva de Michloah’ Manot, car il faut envoyer exclusivement de la nourriture et de la boisson. C’est pourquoi même si on envoie du tabac à priser ou bien des cigarettes à un ami, on ne s’acquitte pas de cette façon de la Mitsva de Michloah’ Manot.

Quelqu’un a diffusé dans la revue « Ha-Méassef » qu’un Talmid H’ah’am peut s’acquitte de la Mitsva de Michloah’ Manot en envoyant à un ami des commentaires originaux de Torah, car cette envoi rempli aussi bien l’objectif d’augmenter l’amour et la fraternité entre les gens, aussi bien l’objectif de procurer au bénéficiaire de quoi se réjouir pour Pourim, puisque les paroles de la Torah réjouissent le cœur comme il est dit : « Les paroles d’Hashem sont droites et réjouissent le cœur ». Par ces paroles de Torah, le bénéficiaire se réjouira autant qu’une personne qui reçoit de la nourriture et des boissons pour le repas de Pourim. De plus, il n’y a pas meilleur moyen que la Torah pour unir les gens.
Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita écrit que ces propos ne sont que pure « Drachot » (commentaires) et n’ont pas de fondement Hala’hique, car il est évident que l’on s’acquitte de l’obligation du repas de Pourim seulement avec de la nourriture, et pas en « consommant » des paroles de Torah. Par conséquent, l’obligation d’envoyer ds Michloah’ Manot se définit – elle aussi – par de véritables aliments et pas par des paroles de Torahץ

C’est pourquoi, du point de vue de la Halah’a, il ne faut pas se fier à de tels propos, et on a l’obligation d’envoyer exclusivement des cadeaux comestibles ou de la boisson avec lesquels le bénéficiaire pourra se réjouir à Pourim.

Matanot La-Evyonim

Dans la précédente Halah’a , nous avons fait mention de l’obligation de Matanot La-Evyonim le jour de Pourim, obligation qui consiste à offrir 2 cadeaux à 2 pauvres.

Le RAMBAM écrit (Halah’ot Méguila chap.2) :

On a le devoir d’envoyer à son ami 2 sortes de viandes ou 2 plats différents, ou bien 2 sortes de nourritures comme il est dit : « … d’échange de mets mutuels… » 2 mets à au moins 1 personne. Celui qui multiplie les Michloah’ Manot à plusieurs personnes est digne de Louanges. On est aussi tenu de distribuer de l’argent ou de la nourriture aux nécessiteux, le jour de Pourim, pas moins de 2 nécessiteux, en leur donnant à chacun 2 cadeaux, comme il est dit : « …ainsi que de cadeaux aux nécessiteux ». Il est préférable d’augmenter les cadeaux aux nécessiteux que d’augmenter le contenu du repas de Pourim ou le Michloah’ Manot. En effet, il n’y a pas de joie aussi grande et aussi prestigieuse que de réjouir le cœur des nécessiteux, des orphelins, et des veuves, car lorsqu’on réjouit le cœur de ces opprimés, on prend exemple sur le comportement de la Cheh’ina, comme il est dit : « Afin de redonner vie à l’esprit de ceux qui sont rabaissés, et faire revivre l’âme de ceux qui sont oppressés ».
Celui qui possède la Ir’at Chamaïm (la Crainte du Ciel) donnera Matanot La-Evyonim avec générosité et avec un visage souriant. Sa récompense et son geste le devanceront au ‘Olam Haba.

Il n’y a pas de somme fixe à la Mitsva de Matanot La-Evyonim, car selon le Din, il est suffisant de donner une Perouta, ce qui correspond à la plus petite pièce de monnaie en vigueur dans le pays.

Cependant, comme nous l’avons déjà précisé, il est préférable d’augmenter les Matanot La-Evyonim plutôt que d’augmenter le contenu du repas de Pourim ou du Michloah’ Manot (dans tous les cas, il faut au moins veiller à ce que le nécessiteux puisse accomplir le repas de Pourim avec ce qu’on lui donne).

On peut aussi donner l’argent de Matanot La-Evyonim à une personne responsable de distribuer l’argent aux nécessiteux le jour de Pourim, car le délégué d’un homme équivaut à l’homme lui-même (Chelouh’o Chel Adam Kémoto). C’est d’ailleurs ainsi qu’agissent de nombreuses personnes aujourd’hui, elles donnent leur argent à une personne responsable et fiable, qui va le distribuer le jour de Pourim à des nécessiteux. Il vaut mieux agir ainsi, plutôt que de donner nous-mêmes cet argent à des nécessiteux, car il n’est pas
toujours facile de savoir avec certitude que la personne est réellement dans le besoin.

Il semble tout à fait opportun de précise que lorsqu’on donne l’argent de Matanot la-Evyonim le jour de Pourim, il faut veiller et redoubler de vigilance en confiant cet argent uniquement à des administrateurs fiables et dotés de la crainte d’Hachem, qui ne voleront pas cet agent pour eux même, comme nous l’entendons malheureusement au sujet de gens malhonnêtes, qui prennent pour eux même la majeure partie de l’argent de la Tsédaka qu’ils rassemblent. Ces gens exploitent de pauvres gens afin de s’enrichir su leur dos, qu’Hachem ait pitié de ces mécréants !

C’est pourquoi celui qui désire se protéger doit s’éloigner de ces gens et de leurs semblables, et doit aussi mettre en garde toute personne susceptible de leur offrir sa participation financière, puisqu’ avec une telle participation obtenue par escroquerie, on ne s’acquitte absolument pas de la Mitsva de Tsédaka. Nous ne pouvons pas nous étendre davantage sur ce sujet.

Il faut donner l’argent de Matanot La-Evyonim ainsi que le reste de l’argent de la Tsédaka uniquement à des administrateurs qui craignent Hachem de façon absolue, u bien à des Talmidé H’ah’amim qui se chargeront de transférer cet argent à des administrateurs qui craignent Hachem. (Nous ne pouvons pas préciser à qui donner ou ne pas donner, chacun sait à qui il est préférable de donner)

Le festin de Pourim

La fête de Pourim diffère des autres fêtes juives, car pour toutes les autres fêtes, le devoir de se réjouir par un repas est en vigueur aussi bien le soir que la journée, alors que pour Pourim, il n’y a pas d’obligation de faire un repas le soir, mais seulement en journée.
Malgré tout, certains de nos maîtres les Richonim écrivent qu’il y a une Mitsva de faire un repas même le soir, comme nous le faisons pour toutes les fêtes. Telle est l’opinion des Guéonim. Cependant, sur le plan pratique, le devoir de faire un repas à Pourim est essentiellement en journée. Si l’on a fait un repas seulement le soir, on n’est pas quitte de son devoir du repas de Pourim, comme il est dit : « des jours » de festin et de joie. A partir de là, nous savons qu’il faut faire un repas en journée.
Lors de ce repas, il faut s’efforcer de le faire dans un endroit éclairé et de se réjouir de la Mitsva, par des paroles de Torah, et que chacun se réjouisse de ce que lui a donné Hashem, ainsi que du fait qu’Hashem nous a séparé de ceux qui s’égarent, en nous donnant une Torah de vérité, remplie de lois bonnes et justes qui nous mèneront au Monde Futur.
Puisque nous avons parlé de la Mitsva de faire un repas en journée pour Pourim, nous citerons au passage une anecdote au sujet de Rabbi Yéhonatan AÏVCHITZ z.ts.l qui fut questionné un jour par un prince non juif :
« Pourquoi fêtez vous la fête de Pourim dans la joie et le festin uniquement en journée, et non depuis la nuit comme vous le faites pour vos autres fêtes ? »

Le Rav lui répondit :

« Avant de me demander pourquoi commençons nous depuis la journée en changeant de notre habitude de commencer depuis la nuit, je vais moi aussi te poser une question : pourquoi lors de votre fête qui est l’anniversaire de la naissance de Jésus (que son nom et son souvenir soient effacés !!), vous commencer la fête à partir du soir, et non à partir du jour comme vous le faites d’habitude ? »
le Rav ajouta :

« Je vais moi-même te répondre aux 2 questions : Vous commencez à célébrer votre fête depuis le soir car votre fête vous a fabriquer un juif, qui n’est autre que Jésus (que son nom et son souvenir soient effacés !!),. Par contre, nous commençons notre fête de Pourim à partir de la journée qu’à notre fête nous a fabriqué un non juif qui n’est autre que le maudit Haman ! »

Le prince fut content de la réponse du Rav qui sanctifie le Nom d’Hachem en public.
 

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