La clé de tous les mystères

Si vous vous demandez qu’est-ce qui vous gâche la vie et que vous n’avez toujours pas trouvé la réponse, le Rav Chalom Arouch vous la donne…

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 05.04.21

 Si vous vous demandez qu’est-ce qui vous gâche la vie et que vous n’avez toujours pas trouvé la réponse, le Rav Chalom Arouch vous la donne…

Qu’est ce qui nous détruit ? Qu’est ce qui nous gâche la vie ?

Ce sont des questions que beaucoup se posent lorsqu’ils cherchent une réponse, une explication et une solution aux «drôles» d’énigmes qui ponctuent leur vie, et en particulier à celle qui fait le plus de dommages, cette dynamique de destruction qui, soudain, est devenue leur lot quotidien.

Comment en sont-ils arrivés là ?

En première position parmi les choses qui altèrent et détruisent le plus notre vie, on trouve la colère. Elle gâche la vie du coléreux et de son entourage, comme le feu qui détruit tout sur son passage. Comme l’a dit le sage Bar Kapara (Guemara, Kiddouchin) : « le nerveux n’acquiert rien d’autre que sa nervosité » et Rachi continue « au contraire, son irritabilité le fait maigrir et il n’y gagne strictement rien ». 

La colère est un grand pêché dans la Torah, ce qui, en soit, suffit pour s’en éloigner, en plus des contrariétés extrêmes dont elle est la cause. Malgré tout, j’ai choisi d’en parler du point de vue de la santé –physique et mentale-, car l’acte de colère a des répercussions directes sur la santé de l’homme.     

De récentes recherches de médecinedémontrent le lien direct entre la colère et de nombreuses maladies, aussi bien physiques que mentales. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau. Nos sages le savaient déjà et connaissaient les nombreux dommages causés par ce défaut. Tous les philosophes au monde ont travaillé à éliminer leur colère, et la patience est, pour eux, la qualité la plus élevée que l’homme se doit d’atteindre.

La Torah d’Israël traite largement de ce terrible défaut et de ses dégâts. Je vais donc citer ici les écrits de quelques grands sages à travers les générations au sujet de –et contre- la colère, qui endommage la spiritualité de l’homme.

Rabbi Yonatan dit que l’enfer prend contrôle sur le coléreux sous différentes formes, comme il est écrit : « supprime la colère de ton cœur et retire le mal de ta chair », et les commentaires expliquent que la colère est, pour le corps de l’homme, comme d’avoir été condamnéà toutes sortes de supplices de l’enfer. De plus, continue Rabbi Yonatan, les profondeurs prennent contrôle sur le coléreux, c'est-à-dire qu’il souffre de différentes maladies des intestins, comme les hémorroïdes etc. Les commentateurs assurent que la colère fait monter la température naturelle du corps et brûle la nourriture qui n’est donc pas digérée correctement, provoquant divers problèmes intestinaux.

L’auteur du « Sefer ah’assidim » écrit que les coléreux meurent avant leur temps et il se réfère au livre de Job (verset 5) : « c’est sa mauvaise humeur qui tue l’insensé » et « peu de jours, remplis de colère », ce qui suggère que la colère raccourcit la vie de l’homme.

Il est écrit dans le livre « Fille de Roi » que l’origine de la plupart des maladies est la colère qui s’ensuitelle-même de la grossièreté de l’homme. « En conséquence, le poumon gonfle, se colle à la paroi et la perfore, donnant lieu à des maladies pouvant causer la mort. C'est-à-dire que l’homme tue son corps et fait mourir son âme. »

Les médecins ajoutent aujourd’hui à la liste des maladies causées pas la colère l’ulcère, les maladies rénales, les maladies cardiaques et autres. Le corps, qui ne supporte pas les tensions, secrète des liquides qui détériorent les tissus internes du corps en les rendant poreux.

En hébreu, la terrible maladie qu’est le cancer – que D.ieu préserve le peuple d’Israël- se dit Sartan. Une colère intérieure que l’on éprouve contre quelqu’un se dit tina outan, et la réparation nécessaire et de supprimer (leassiren hébreu) cette colère, c'est-à-dire sar-tan (le cancer) : supprime la colère intérieure.

Evidemment, la colère atteint l’âme et l’esprit de l’homme, et le saint Zohar (la Cabale) cite plusieurs cas bouleversants sur ce qui arrive à l’homme qui se met en colère : « il dévore son âme par sa colère » et se met du côté du sitra-ah’ra (l’autre côté, celui de l’impureté), ce qui cause de graves problèmes psychologiques, D.ieu préserve.

Le Rav Iben Gvirol écrit dans « La réparation de l’âme » que celui dont la nervosité et la colère sont fortes est proche d’être fou, et que l’on devrait appeler le coléreux imbécile ! Car quand on observe les gens qui se mettent en colère, on voit qu’ils ne font même plus attention à leurs actes.

On peut lire dans le livre « La crainte » de Rabbénou Yona, que le coléreux embrouille son esprit et son âme.

Il est impossible de faire face aux terribles dommages du corps et de l’âme que ce défaut cause à une personne. Quoiqu’il en soit, toute personne malade, quelle que soit sa maladie, ferait bien de vérifier où elle en est par rapport à la colère : dans quelle mesure elle est touchée et concernée.

Elle comprendra avec une certitude absolue que la colère tient une part de responsabilité non négligeable dans sa maladie, et il est même possible que toute sa maladie ne soit causée que par la colère. 

Il y a de nombreuses formes de colère.

Certains gardent leur colère dans leur cœur et s’en vont maussades et pleins d’amertume, d’autres l’expriment par des mots durs et agressifs. Certains crient, injurient, rabaissent, d’autres en arrivent au point de déchirer leurs vêtements ou de briser des objets. Certains s’énervent sans raison, ou pour des raisons imaginaires qu’ils entretiennent dans leur cerveau, d’autres ont de bonnes raisons de se mettre en colère. Mais il faut savoir, que tout ce qui a été dit sur la colère, ne pas s’en approcher et s’en abstenir, est valable même quand la personne a une raison justifiable d’être en colère. Il s’ensuit que quand la colère éclate sans raison valable, elle est nulle dès le départ.

Rappelez-vous ! Quand une personne s’énerve, quelle que soit la forme de colère dont il est question, elle est due à un manque de foi (emouna) ! Car si l’homme avait l'emouna que telle est la volonté d’Hachem, il ne s’énerverait pas !

On ne peut en aucune façon fuir face aux difficultés qui pourraient nous mettre en colère. L’homme vient au monde avec une mission, et il doit traverser toutes sortes d’épreuves que lui envoie le Créateur durant sa vie, il lui arrive des pépins et des problèmes qui ne sont pas du tout à son goût, on lui met des bâtons dans les roues, et la liste vers la colère est encore longue.

Mais si l’on regarde le monde avec foi, qu’on décide d’accepter et de ne pas s’opposer, si l’on garde à l’esprit que notre emouna est constamment mise à l’épreuve, alors on peut fonctionner selon les trois règles de la emouna –à savoir : tout vient d’Hachem, tout est pour le bien et on m’envoie un message- et ne pas du tout se mettre en colère. Mais si l’on déconnecte ses actes de la emouna et qu’on les soumet aux hommes ou aux circonstances, pas d’échappatoire : on en viendra à la colère en toutes sortes d’occasions.

Ayez pitié de la neshama (l’âme)

La colère détériore le corps et l’âme, plus que tout autre pêché de la Torah, comme le dit le saint Zohar (la Cabale), un homme coléreux, même s’il étudie la Torah et fait des bonnes actions sans limites, perd tout son mérite. Puisqu’inévitablement, il en viendra un jour à rentrer dans une grande colère, il détruira l’âme sainte avec laquelle il a accompli toutes ses mitsvotes (commandements) et perdra toutes ses bonnes actions. Et à la place de son âme sainte viendra s’installer dans son corps un esprit d’impureté qu’on appelle « un D.ieu étranger ».

Le coléreux n’a aucun recours pour atteindre un niveau spirituel. Car même s’il accomplit toutes les mitsvotes du monde, qu’il étudie nuit et jour, même s’il fait des actes de bontés avec tous et donne la tsedaka toute la journée, à la seconde même ou il se met en colère, tout s’annule. Et si après ça, il repart à zéro ? C’est déjà un bon point, mais la plupart du temps, ce n’est pas le cas. Une fois qu’il est jeté de l’autre côté, (sitra-ah’ra), il lui faut travailler très dur pour sortir de là où il est tombé. Donc pour se racheter, il lui faut prendre sur lui de ne plus se mettre en colère et multiplier ses prières dans ce sens.

La colère est la cause de toutes sortes de troubles et de maladies sévères pour lesquels on ne trouve pas de remède. L’âme d’une personne en colère est affaiblie, remplie de peurs et d'angoisses et tombe dans la tristesse qui l’attaque en permanence.

La clé, c’est de se remettre en question. Même avant d’en arriver à l’épreuve de la colère, il est bien d’anticiper, de faire un bilan sur soi-même (prière personnelle, isolement), de se raisonner et d’examiner attentivement s’il y a quelque chose au monde qui vaut le coup de se mettre en colère et de perdre son âme et tout le bien que le Créateur nous envoie – la santé, la parnassa (subsistance), le couple, et la liste est longue… Je suis convaincu que même en cherchant bien, en longueur et en largeur, on n’arrivera pas à trouver ne serait-ce qu’une raison qui justifie de nuire à notre santé physique et mentale.

Le plus sage des hommes – le roi Salomon, que son âme repose en paix- a dit « la colère repose dans le sein des hommes stupides », qui voudrait être considéré comme stupide et vide de contenu ? Qui est prêt à perdre autant, juste pour laisser s’échapper la vapeur de la colère dans toutes les directions ?
Personne !
 

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