Breslev authentique

S’il n’y a pas de cœur, de joie, de lien et d’unité, ce n’est pas vraiment Breslev. S’il manque la foi, l’amour et D.ieu, ce n’est vraiment pas Breslev !

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Rivqa Levy

Posté sur 08.11.21

S’il n’y a pas de cœur, de joie, de lien et d’unité, ce n’est pas vraiment Breslev. S’il manque la foi, l’amour et D.ieu, ce n’est vraiment pas Breslev !

Une des maladies mentales de cette génération dont parle régulièrement le Rav Chalom Arouch, et sur laquelle il a également écrit beaucoup d’articles, est l’auto-persécution. Malheureusement, la plupart d’entre nous y sont familiers : quelque chose ne va pas, quelque chose ne fonctionne pas comme prévu, ou bien nous commettons une erreur puisque nous ne sommes pas parfaits (qui l’est ?) ; et c’est parti… On s’apitoie sur son sort, on se cherche des poux, on se culpabilise, « Comment ai-je pu faire une chose pareille ? »

Cette maladie est aujourd’hui très répandue, au point qu’on a du mal à trouver des gens qui n’en souffrent pas. Comment la soigner ? Comme toujours, le remède est la foi, et essentiellement, la foi que D.ieu, et seulement D.ieu, dirige le monde, et qu’il n’y a rien d’autre que Lui.

Rabbi Nah’man a beaucoup parlé contre cette auto-persécution, au point que la majorité de ses conseils et de son étude traite de ce sujet important, il y a même consacré un chapitre entier (une Torah) dans son livre Likoutey Moar’an – la Torah « Je chanterai » (Azamra), comme l’appellent les H'assidim de Breslev.

Azamra, pour ceux qui ne connaissent pas ou n’en ont pas entendu parler, est une théorie dans laquelle Rabbi Nah’man nous apprend à trouver les points positifs en nous-mêmes et chez les autres, à juger positivement et à ne rien voir de mauvais ! Et comme l’enseigne régulièrement le Rav Lazer Brody, à partir du moment où l’on se remplit de bon, tout le mal disparait de lui-même. 

De la même manière, Rabbi Nah’man avertit ses disciples et leurs descendants –nous- à propos des réprimandes et des critiques que l’on peut adresser à notre entourage comme à nous-mêmes : si un homme veut réprimander son prochain, il doit être spécialiste dans ce domaine et avoir un niveau spirituel élevé : quelqu’un qui sait vraiment comment s’y prendre pour réprimander sans discréditer l’âme de la personne qui se trouve en face de lui et sans la blesser.

Rabbi Nah’man explique que quand on réprimande quelqu’un de façon inappropriée, on disqualifie son âme en quelque sorte, comme un objet posé sur quelque chose qui sent mauvais et dont l’odeur se propage si l’on déplace l’objet ; c’est ce qui se passe pour l’âme avec la réprimande.

La « mauvaise odeur » des mauvaises choses que cette personne a faites se propage lorsqu’on la réprimande de façon inappropriée. Et au lieu de l’aider à se corriger et à s’améliorer, elle peut tomber dans la déprime et dans un grand désespoir ! Il faut laisser la réprimande aux Tsadikim (les justes). Nous, les gens simples, ne savons pas du tout comment nous y prendre.

Pourquoi je vous raconte ça ? Simplement parce que dans le monde d’aujourd’hui, le bien et le mal sont mêlés, tant qu’il est très difficile de les distinguer, et il existe même toutes sortes d’organismes « sur la base du courant Breslev » qui font tout le contraire de l’enseignement de Rabbi Nah’man.

Qu’est-ce que la Torah véritable ? Qu’est-ce que le courant Breslev authentique ? Si les critères qui suivent caractérisent la personne ou l’organisme que vous voulez rejoindre, alors vous êtes dans la voie de la vérité : il s’agit de la paix, l’unité, l’amour et l’humilité. C’est peut-être difficile à « digérer » au début, mais toute personne pour qui la seule adresse –dans tous les domaines- est le Créateur, a des résultats garantis !

Les changements peuvent être considérables : la personne orgueilleuse apprend ce qu’est vraiment l’humilité ; l’homme coléreux et critique envers sa femme, ses enfants et ses amis, se transforme en quelqu’un de compréhensif et d’agréable avec son entourage ; l’homme qui s’attend à ce que tout le monde soit irréprochable apprend à accepter les autres tels qu’ils sont et commence à les aimer et à s’aimer lui-même, dans un esprit sain et constructif.

C’est ça l’authentique Breslev ! Et celui qui met en pratique les conseils de Rabbi Nah’man de Breslev et ceux du Rav Chalom Arouch, tels qu’il les écrit dans ses livres, aura le mérite de connaitre et de vivre cette vérité. Rappelez-vous ! Breslev, c’est la vérité, la joie, la simplicité, l’humilité, et plus que tout, le Créateur.

Et si ces caractéristiques ne font pas partie de la liste des choses que vous êtes censés ressentir, c’est que vous n’êtes pas face à des vrais Breslev, et peu importe combien de fois vous entendrez le mot Rabénou ponctuer la conversation avec eux. Ce n’est pas Breslev si l’accent est mis sur « la vérité de l’homme » lui-même, au point qu’il est non seulement plus important que vous, mais même que D.ieu et que la vérité. Ce n’est pas Breslev si ça rend les gens tristes et déprimés, et cela devient plus complexe lorsque les mots « Tsadik » ou « Tsadikim » ne font pas du tout partie de leur lexique. Ce n’est pas Breslev si le mépris et une sorte de décalage règnent, au lieu d’encourager les gens à développer un lien avec le Créateur. Enfin, ce n’est pas Breslev si l’on y renforce l’aspect « par ma force, par ma main », la fierté et la conviction « qu’il n’y a rien d’autre que moi et moi-même dans le monde… »

Ces organismes mettent en avant des « mentors » et ouvrent toutes sortes de stages en réponse et comme solution à chaque problème. Ce n’est donc pas l’authentique Breslev, qui revient à savoir que même pour le meilleur des hommes, le plus saint, rien au monde ne vaut le lien avec le Créateur du monde. Chez Breslev, D.ieu est la source unique de toutes les questions et de tous les problèmes, point.

Parfois, on se sent coincés avec nous-mêmes, dans notre travail et notre évolution spirituels, au point de rechercher toutes sortes de solutions instantanées et de faux raccourcis spirituels pour remédier à notre découragement et même, pour bouger tout simplement, pour sentir qu’on a fait quelque chose, qu’on a quelque peu changé. Mais le fait est qu’il n’y a pas de raccourci possible, et qu’il faut accomplir le travail, en empruntant le bon chemin, le vrai, avec le Créateur et grâce à la prière.

Et si c’est ce qui se passe, alors le changement tant espéré, le plus étonnant, positif et plein de joie, surgira soudain de nulle part et tout se mettra en place. Mais la clé de cette approche est de comprendre que ce n’est pas nous qui faisons bouger les choses, mais D.ieu. Notre rôle est de vouloir être meilleurs et de prier pour ça, ensuite, il faut accepter avec joie ce qui nous arrive à chaque instant, même en ce moment, car c’est ainsi qu’Hachem veut qu’on soit, c’est ce qu’Il veut de nous.

En ces temps messianiques, le mal nous embrouille et essaie de nous éloigner du Créateur du monde. La seule façon de savoir quelle est la vérité, est de s’isoler dans une prière personnelle, durant laquelle on demandera au Créateur d’éclairer notre âme de sa vérité, car elle est la seule qui compte vraiment.

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1. joomi

7/03/2018

Merci pour ce magnifique message!

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