Souccot : une semaine dans les bras d’HaChem!

Pendant sept jours, nous avons le mérite d’être entourés des nuées de Gloire, de ressentir l’amour infini du Créateur et la chose la plus importante...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 28.09.23

On ne quitte pas la soucca. Pourquoi ? Parce que nous avons une excellente raison de profiter de chaque instant dans la soucca.

Les nuées de Gloire qui enveloppent la soucca la transforment en Beit Mikdach, un lieu de prière pure, en particulier pour celui qui y fait sa prière personnelle (hitbodedoute : l’isolement, tel que la nomme Rabbi Nah’man de Breslev).

Etre assis dans la soucca, c’est comme être assis dans le Saint Temple. Et pas seulement cela,  cela affine également la personne vers un mode de pensée pur, ce qui l’aide grandement dans l’une des choses les plus importantes : le travail du cœur, la prière.

Le Saint Ari zal dit que la dimension intérieure de la destruction du Temple correspond à la destruction du travail de la prière. C’est elle qui a été détruite. A l’époque du Temple, même les juifs les plus simples vivaient une vie de prière. Pourquoi ? Parce que la prière est la chose la plus importante et l’essentiel du repentir et de l’évolution spirituelle de l’homme.

Après la génération du roi Salomon, que son âme repose en paix, le repentir et la prière se sont dissipés jusqu’à disparaitre le jour où le Temple a été détruit. Les gens ont tout simplement oublié comment prier. Avant la destruction du Temple, la seule prière était la prière personnelle, tout le monde parlait avec le Créateur dans ses propres mots. Mais après la destruction, Ezra et son tribunal ont écrit les prières quotidiennes afin que le peuple d’Israël n’oublie pas de prier.

Nos sages soulignent (Talmud, Berakhot) que les gens ne reconnaissaient pas l’importance de la prière. Même les sages avaient oublié que le but principal de l’étude de la Torah était d’acquérir la foi et de se rapprocher du Créateur, c’est pourquoi ils se sont éloignés de la prière. Seule une personne qui comprend qu’elle n’est rien sans le Créateur priera intensément, du fond du cœur. Mais l’homme qui est dominé par son ego, croit qu’il peut réussir tout seul et tout accomplir lui-même, donc pour lui, l’esprit prendra le dessus sur la foi. Il croit que son esprit est ce qui lui apporte tout ce qu’il obtient, pas étonnant qu’il ne demande pas l’aide du Créateur ! Les prières d’une telle personne sont évidemment superficielles et peu profondes.

Rabbi Nah’man de Breslev, dont la Hiloula tombe le 18 Tichri, pendant H’ol Hamoed Souccot, a dit : « Toute mon essence est prière ». Rabbi Nah’man savait que la chose essentielle qui manquait pour réparer le monde était la prière. Plus les gens prient, plus la réparation du monde avance, encore et encore. Les grands Tsadikim connaissaient la force de la prière, mais Rabbi Nah’man de Breslev a déclaré à de nombreuses reprises que la réparation (le tikoun) des âmes d’Israël et la délivrance du peuple d’Israël dépendent de la prière. Davantage de prière, du fond du cœur, et davantage de foi dans le monde, réparent aussi la diminution de la lune et de sa lumière.

Un autre aspect de la fête unique de Souccot et ce en quoi elle renforce la prière, est que, ce n’est pas par hasard (vraiment pas), que la première nuit de Souccot tombe le 15 Tichri, c’est à dire quand la lumière de la lune est très forte. Une prière honnête et sérieuse vient corriger l’effacement de la lune. Le fait de savoir que nous ne sommes rien sans le Créateur renforce nos intentions dans la prière. Chaque personne au monde a des manques, spirituels ou matériels, mais la prière a le pouvoir de les corriger, comme elle corrige ceux de la lune. Rabbi Natan de Breslev disait « Lorsque je vois un manque, c’est soit qu’on n’a pas du tout prié pour cette chose, soit qu’on n’a pas prié assez… »

Ce qui empêche le plus l’homme de prier, c’est… l’homme, lui-même ! Nous devons donc prier pour mériter de pouvoir prier comme il faut. Et de la même manière que nous prions pour les choses qui sont essentielles à notre survie, nous devons aussi prier pour la prière, pour surmonter les obstacles et les barrières -extérieures et intérieures- qui nous empêchent d’arriver à la prière.

Pour échapper au mauvais penchant, nous devons aussi toujours prier ! Une personne qui prie de toutes ses forces, ses prières auront de la force et du sens, pour éclairer toute sa vie. Dans la prière, nous devons mettre l’accent sur la foi et l’humilité, pour nous éloigner de toute fierté, qui est la plus grande barrière entre l’homme, la lumière divine et une prière correcte.

Nous devons croire que nos prières contribuent à développer et à renforcer notre foi, et qu’elles peuvent nous élever au-dessus de la nature. La délivrance de chacun et de tout Israël dépendent de la prière.

Que grâce à la fête de Souccot, le Créateur aie pitié de nous et nous accorde un foyer permanent : le Saint Temple ! Qu’il soit reconstruit rapidement et de nos jours, Amen.

Traduit de l’hébreu par Carine Illouz

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