La force de la confession

Une indication de la force de caractère est la volonté d'admettre une erreur et de ne pas s’en cacher. Hachem voit la confession comme de la force, et non comme de la faiblesse...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 19.10.21

 

Le roi Salomon écrit  « Celui qui cache ses pêchés ne réussira pas, mais celui qui avoue son pêché et le laisse derrière lui sera consolé » (Proverbes 28:13). Si le fait de confesser nos péchés est une obligation pure et simple au quotidien, en Eloul, c’est doublement important.

L'une des raisons pour lesquelles nous sommes appelés Juifs – yehoudim en hébreu – est que Yehuda (Juda) le fils de Jacob, avait le force de se confesser publiquement – hoda'a. Yehuda, ou Juda, avait surmonté l’insondable embarras d’avouer  – devant ses saints père et grand-père, dans une cour de justice – qu'il était le père de l'enfant que Tamar attendait. Le Midrash nous dit que cet acte était si admirable aux yeux d’Hachem que le peuple juif a été nommé d'après Juda.

Une force inhérente à notre peuple est la capacité d'admettre des actes répréhensibles. Ach’an a commis un terrible pêché, mais il a avoué (voir Joshua 07:20). Lorsqu'il a été confronté à Nathan, le prophète, le roi David a reconnu sa faute (voir Samuel II, 12:13). Une indication louable de la force de caractère de quelqu’un est sa volonté d'admettre une erreur, et de ne pas s’en cacher. Hachem voit la confession d'une personne comme une force, pas comme une faiblesse. La volonté d'admettre et de se confesser est un signe d'humilité ; cela montre que la personne reconnaît ses propres faiblesses et qu'elle a grandement besoin d'Aide Divine, de compassion et de miséricorde.

Nous voyons à présent le contraste principal entre David et Saül. David a admis immédiatement ses actes répréhensibles et a avoué sur place. Saül a essayé de rationaliser et de justifier son méfait. La Guemara nous dit : « Saül a payé le prix de sa faute, David n'a pas payé le prix des deux fautes » (Traité Yoma, 22b). Ce passage talmudique à consonance cryptique signifie que Saül a perdu son titre de roi pour avoir commis une faute, en ne tuant pas Agag, le roi des Amalécites, comme il a avait été ordonné de le faire. Pourquoi ? Saül a répété l'erreur d'Adam et Eve, en essayant de se cacher d’Hachem.

En parlant à Samuel le prophète, il a justifié et rationalisé ses actions face au  Samuel le prophète. Pourtant, quand David a été sévèrement réprimandé par Nathan le prophète, il a avoué immédiatement, sans chercher d’excuses ou d’explications.

Quand on analyse les choses de plus près, on constate que la source de tout pêché est notre oubli momentané d’Hachem. Si nous nous souvenions d’Hachem et ressentions Sa présence, ici-même, avec nous, nous ne pêcherions pas ! Par conséquent, l'accent principal de notre Téchouva – rectifier nos méfaits et revenir vers Hachem – devrait être de demander pardon d’oublier Hachem et de nous rendre ainsi vulnérables au pêché.

L’arrogance et le manque de emouna poussent la personne à oublier Hachem. Par conséquent, toute transgression est une indication que nous devons renforcer notre emouna et nous efforcer davantage à atteindre l'humilité. Ne nous cachons pas, ne nous leurrons pas, et admettons nos faiblesses. Reconnaitre et admettre nos lacunes est la base de l'auto-amélioration. De la même manière, si un médecin n’a pas de diagnostic précis, il ne pourra jamais guérir le patient. Une fois que nous identifions et reconnaissons notre problème de la racine, nous sommes déjà sur la bonne route pour le résoudre.

On ne peut pas atteindre quelque mesure de conscience de soi sans une heure quotidienne de prière personnelle. Chaque jour, nous devons nous rappeler qu’Hachem nous a fait sortir d'Egypte et qu’Hachem, et Lui seul, est notre salut à jamais. Sans rappels quotidiens, la nature humaine gravite vers l'oubli, comme l'eau qui glisse rapidement hors de la main d'une personne. Sans l'aide Divine d’Hachem et Son intervention personnelle dans nos vies, nous n’avons aucune chance de vaincre le mauvais penchant, qui fait tous les efforts possibles pour amener une personne à oublier Hachem. Nous sommes absolument impuissants sans Hachem. Mais, avec la prière personnelle quotidienne et la Téchouva, nous sommes toujours avec Hachem, en particulier en Eloul lorsque « le Roi est dans le champ » et qu’il est facile de se rapprocher de Lui.

Traduit par Carine Rivka Illouz

 

 

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