La réflexion du cœur

Peut-être que l'enfant prend ses parents de haut ou suppose que ses parents le prennent de haut. Pourquoi faire passer tant de négativité ?

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I.I. Cohen

Posté sur 17.03.21

Peut-être que l'enfant prend ses parents de haut ou suppose que ses parents le prennent de haut. Pourquoi faire passer tant de négativité dans nos relations ?

Hier, j'ai vu une vidéo marrante, mais triste au final, sur la façon dont les différents courants du peuple juif se regardent mal. Je l'ai montrée à mon mari et nous avons eu une conversation intéressante à ce sujet.

Le roi Salomon écrit dans les Proverbes (27:19) « Tout comme l'eau reflète le visage de la personne qui la regarde, le cœur humain reflète aussi les émotions qu'il reçoit des autres. » Fondamentalement, nous parlions de la façon dont cette idée se manifeste dans nos vies.

Je suppose peut-être que les H’assidim me regardent de haut, c’est donc ce que je leur transmets. Je crois peut-être que les gens riches me regardent de haut parce que je les vois comme des snobs. Peut-être que les personnes non-religieuses pensent parfois que les personnes religieuses ne les aiment pas ou les prennent de haut. Mais cela est certainement faux. Alors, pourquoi pensent-elles cela ? Et pourquoi je crois que les H’assidim me prennent de haut ? Je me suis rendue compte que ces deux choses pourraient bien être connectées.

Il m’est arrivé à deux reprises de parler à des femmes H’assidiques et à la fin de la conversation, toutes les deux m’ont demandé si j'étais juive. J’aurais pensé que vu la nature de la conversation et comment j'étais habillée, il était évident que j’étais juive. Ce qui est drôle, c’est que cela s'est produit aussi avec des gens non-religieux en Israël. Et à l’époque, je n’avais pas l'air si religieuse. Il ne s'agit donc pas des Hassidim ou non Hassidim, ni même des religieux ou non-religieux. Hachem est le metteur en scène de toutes ces situations ! Et pourquoi est-ce que je ne me souviens pas à quel point ils étaient incroyablement agréables et sympathiques, en particulier celui qui m'a donné un croissant quand j'étais affamée à l'aéroport en attendant mon avion ?

Une fois, j'ai entendu dire que si les gens vous prennent pour un non-Juif, c’est que vous devriez vérifier quels éléments non-juifs sont présents dans votre vie et travailler à les éliminer. Peut-être que j'ai intégré des influences, des façons de parler ou des comportements non-juifs. Peut-être aussi que nous supposons qu'un non-Juif nous déteste, après tout, Esaü déteste Jacob, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ancré dans leur nature ? Mais attendez une minute. Je me souviens que le Rav Lazer Brody a dit que cela dépend de notre comportement. Si nous ne nous détestons pas les uns les autres, alors que peuvent nous faire nos ennemis ? Est-ce vraiment automatique qu'ils nous détestent ? Si nous avons la Emouna, nous savons que personne ne peut nous faire quoi que ce soit sans la permission d’Hachem !

Qu'en est-il des accents ? Parfois, nous n’arrivons pas à comprendre l'hébreu d'autres groupes de Juifs et nous nous moquons de la prononciation de l'autre. Le Rav Brody dit toujours quel grand pêché que de se moquer des gens ! Mais ne réalisons-nous pas qu'ils pensent probablement que nous parlons bizarrement ? Est-ce que c'est vraiment important ?

Mon mari a dit que tout cela est dû à « V'ahavta Le reach’a Kamoch’a », c'est-à-dire aimer son prochain comme soi-même. Il a entendu cela dans un cours de Torah : pourquoi n’est-ce pas juste aimer son prochain ? Afin d'aimer votre prochain, vous devez d’abord vous aimer vous-même. Peut-être que nous ne nous aimons pas et que nous projetons notre haine sur d'autres personnes ? Il a dit que si quelqu'un est différent de vous, mais que c’est un proche, cela ne vous dérangera pas tellement qu'il soit différent. Vous savez qu'il est de votre famille. Bien que ce ne soit pas toujours vrai. Parfois, quand quelqu'un semble différent de vous et se trouve juste là, cela vous dérange encore plus. Mais c'est en quelque sorte un sujet différent : les personnes nouvellement religieuses et leurs familles. Non, pas vraiment finalement. Il se pourrait que la même idée s'applique ici aussi. Peut-être que le parent qui n’est pas encore religieux ou n’accepte pas encore que son enfant soit religieux, croit que son enfant le prend de haut. Peut-être que l'enfant prend ses parents de haut ou suppose que ses parents le prennent de haut. Pourquoi faire passer tant de négativité dans nos relations alors qu’au fond de nous, tout ce que nous voulons c’est vivre en paix, dans l’amour et l’harmonie ?

Vous savez, quand vous conduisez et que quelqu'un vous coupe la route ou que vous lui coupez la route, cela arrive si vite que vous ne vous en rendez même pas compte parfois. Puis vous vous rendez compte que c'est votre cousin ou votre ami et du coup, aucun de vous deux ne pourrait s’en soucier moins ! Cela m'a donné matière à réflexion sur le fait que nous ne voyons pas l'autre conducteur comme une personne. Quoi qu'il en soit, j'ai entendu cet exemple dans un cours. L’idée étant qu’une fois qu'une personne annule son ego, la querelle prend fin. Vous dites « OK, Vas-y en premier. » Et l'autre personne dit : « Non, toi d’abord. » Parce que vous avez déjà courbé la tête, l'autre personne peut céder. Mais cela concerne également notre sujet. Vous connaissez cette Michna des Pirkei Avot, où tout le monde s'incline et il y a assez de place pour plus de monde qu’il ne peut y en avoir dans tout Jérusalem ? Vous savez ce que cela signifie ? Si nous annulons tous nos egos, il y aura de la place pour tous les autres, et quiconque vous coupera la route sera comme votre cousin !

Alors, faisons tous la paix et faisons enfin venir le Machiah’ afin que nous puissions voir ce miracle de nos propres yeux !

Traduit par Carine Rivka Illouz

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