“Lumière au bout du tunnel”

Vous arrive-t-il parfois de penser que le combat est perdu d’avance, qu’il n’y a même pas de sens à essayer ? Vous n’êtes pas seul. Nos vies à tous sont ponctuées de luttes, grandes et petites, courtes et interminables. Et parfois, tout semble si désespéré que nous abandonnons avant même de commencer, ou bien nous nous battons avec faiblesse, sans foi, persuadés que nous n’avons aucune chance.

C’était précisément le combat de Yaakov Avinou. Il l’a mené sur trois fronts : le cadeau (doron), la prière (tefillah) et la guerre (milchamah). Quant à la guerre, il n’avait aucune chance. Une armée de quatre cents soldats expérimentés et meurtriers contre une jeune famille composée d’un père très âgé et de onze enfants vulnérables : c’était un affrontement perdu d’avance.

Même sur le plan du cadeau, Yaakov semblait sans espoir. La haine d’Essav brûlait comme un feu ardent. Les longues années qui s’étaient écoulées n’avaient rien fait pour apaiser sa colère. Bien au contraire, lorsqu’une haine est nourrie, elle dépasse toute logique. On finit par oublier les raisons mêmes de cette haine, et elle devient aveugle et dévorante. Il n’y avait même pas de point de départ pour envisager une réconciliation, et tout geste de bonne volonté semblait ne faire qu’attiser encore davantage cette animosité.

Mais Yaakov Avinou était un homme de prière. Et dans la prière, il n’y a pas de place pour le désespoir. “Même si une épée tranchante repose sur le cou d’un homme, qu’il ne se prive pas de la miséricorde divine.” Ainsi, Yaakov a totalement ignoré la “réalité” apparente. Il croyait avec une foi absolue que pour Hachem, tout est possible en un instant. Il ne se laissait pas impressionner par l’obscurité environnante, ni même par l’attaque de l’ange. Face à l’ange, le gardien d’Essav, Yaakov était prêt à lutter avec ténacité, toute la nuit !

Et l’enseignement puissant pour nous tous est le suivant : si vous ne renoncez pas et continuez à vous battre avec foi et prière, alors au bout du compte, l’aube se lèvera. La lumière viendra, et même le cœur d’Essav le méchant pourra se transformer en amour !

Cher Juif, ne te laisse pas troubler par tout ce que tu traverses. N’aie pas peur de l’obscurité, ne crains pas même les forces les plus puissantes. Hachem, béni soit-Il, peut transformer ce monde entier en une seule seconde. Fais ce qui t’incombe, et tu verras comment la lumière de la délivrance brille sur toi et sur tout le peuple d’Israël, bientôt et de nos jours, Amen.

Shabbat Shalom.