L’opportunité de la guerre

Dans cette perspective, la métaphore de la guerre physique se confond souvent avec la réalité du combat spirituel. Les périodes de guerre concrète sont aussi des instants propices à la croissance intérieure — en particulier dans le renforcement de l’émouna (la foi).

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rebbe kaliver

Posté sur 25.06.25

Napoléon dit :
« Celui qui ne s’enrichit pas pendant une guerre manque d’intelligence ! »

Les Justes enseignent : quand l’homme fait face à une épreuve, que le mauvais penchant le tente avec une séduction quelconque, c’est une opportunité d’accumuler une richesse spirituelle, en se renforçant et en maîtrisant son impulsion..

Cela vaut aussi pour les soldats : le champ de bataille est leur meilleure école. C’est là qu’ils testent, apprennent, se dépassent et progressent.
De même, chaque épreuve spirituelle est une chance de grandir — car le but profond des défis est d’élever l’homme.

Rabbi Aharon de Karlin expliquait (Téhilim 60:6) :
« Tu as donné à ceux qui Te craignent des épreuves (nisayon) pour être élevés (hitnossès) afin d’embellir [Ta conduite] pour toujours. »
HaChem donne une épreuve (nisayon) pour que l’homme puisse s’élever (hitnossès) grâce à elle.

Dans cette perspective, la métaphore de la guerre physique se confond souvent avec la réalité du combat spirituel. Les périodes de guerre concrète sont aussi des instants propices à la croissance intérieure — en particulier dans le renforcement de l’émouna (la foi).

Il est naturel d’avoir peur face au danger, mais c’est justement alors qu’il faut affirmer sa foi, l’ancrer dans son cœur et agir en véritable croyant.

Le plan divin

En tant que Juifs, nous savons que tout vient de la Providence Divine. Notre rôle : suivre les mitsvot, faire une hishtadlout raisonnable, et éviter la peur excessive ou les réactions démesurées.

Nous croyons que HaChem gère ce monde selon un dessein parfait. Si une personne n’a pas été décrétée pour être blessée ou mourir, alors le Ciel arrangera les choses pour qu’elle échappe au danger.
Comme l’ont enseigné nos Sages :
« Un homme ne se cogne pas le doigt ici-bas sans que cela n’ait été décrété là-haut. »
Et (Michlei 20:24) :
« Les pas de l’homme sont dirigés par HaShem ; l’homme ne comprend rien à son chemin. »

Il existe de nombreux témoignages de la Shoah ou d’autres guerres, où des gens ont vu des balles fuser de toutes parts… sans être touchés. Comme le disait le ‘Hafets ‘Haïm :
« Chaque balle a une adresse. »

À l’inverse, si — pour des raisons connues uniquement de notre Père céleste — il a été décrété qu’une âme doit quitter ce monde pour son propre bien supérieur, alors aucun effort humain ne pourra annuler ce décret. Même si elle échappe à un danger, un autre viendra accomplir ce qui a été fixé.
Comme l’ont dit nos Sages (:
« Le Saint Béni Soit-Il a de nombreux messagers. »

Dans ces moments, il faut méditer sur la parabole rapportée par nos Sages à propos d’Avraham Avinou, et de la manière dont il a découvert l’existence de HaChem.
Dans Béréchit Rabbah (39:1) il est dit :

« Un homme voyageait d’un endroit à un autre, lorsqu’il vit un palais en flammes. Il se dit : “Est-il possible que ce palais n’ait pas de maître ?” Soudain, le propriétaire du palais apparut et lui dit : “Je suis le maître du palais.” De même, Avraham dit : “Est-ce possible que ce monde n’ait pas de Maître ?” Et le Saint Béni Soit-Il lui répondit : “Je suis le Maître du monde.” »

Mais cette parabole pose une question : si le palais a un propriétaire, pourquoi le laisse-t-il brûler ? Pourquoi ne l’éteint-il pas ?

La réponse est la suivante : le feu n’est pas hors de contrôle. Le Maître du palais est bien présent, attentif. Son message est :
« C’est Moi qui ai allumé ce feu, délibérément — pour retirer une partie du palais qui doit être reconstruite. Je suis là, et Je veille à ce que les flammes ne dépassent pas ce qui est nécessaire. »

Dans les temps de guerre cette vérité devient plus palpable. Celui qui vit avec l’émouna dans la Hashga’ha Pratit, et qui a confiance en son Père céleste, puise en lui une force intérieure. Il transforme l’épreuve en opportunité pour approfondir sa foi et sa confiance, et reste ainsi calme et ancré, même au milieu de la peur.

Il agit selon les règles de ce monde — par obligation — mais sa véritable force réside dans sa tefillah, dans son lien avec HaChem. Il sait que tout est pour le bien.

Et cela nous ramène à l’épisode des explorateurs (méraglim). Le peuple a pleuré, effrayé à l’idée de devoir faire face aux nations puissantes de Canaan. Mais Yehoshoua bin Noun et Kalev ben Yéfouné, seuls à garder leur foi intacte, ont déclaré :

« Ne craignez pas le peuple du pays » — Renforcez votre foi, ne craignez pas l’ennemi.
« Car ils sont notre pain » — Ils sont notre nourriture spirituelle. Grâce à eux, nous avons l’occasion de grandir en émouna et en bitahon.

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