
Le mendiant et le fisc
C’est Rav David Leib Schwartz qui nous a donné. » Ils pensaient avoir trouvé un “gros poisson”, un millionnaire qui cachait ses affaires et se dirigèrent vers sa demeure

Des agents du fisc arrivèrent à Bnei Brak. Ils passaient de maison en maison, pour comprendre comment des familles d’érudits, plongés jour et nuit dans l’étude de la Torah, pouvaient acheter des appartements. À chaque porte, la réponse était la même : « C’est Rav David Leib Schwartz qui nous a donné. » Ils pensaient avoir trouvé un “gros poisson”, un millionnaire qui cachait ses affaires et se dirigèrent vers sa demeure, s’attendant à découvrir une villa luxueuse. À leur grande surprise, ils arrivèrent à un sous-sol sombre, et presque vide de meubles. Quand la porte s’ouvrit, ils découvrirent un vieil homme manteau usé, barbe blanche et regard pénétrant, dont le sourire respirait la sainteté. « Êtes-vous David Leib Schwartz ? » « Oui », répondit-il simplement. « Et d’où vous viennent ces sommes si considérables ? » L’homme leva la main ouverte et déclara avec un sourire : « La tsédaka sauve de la mort. » Les agents se mirent à rire, mirent quelques pièces dans sa main et repartirent. Mais leur curiosité était trop forte : ils décidèrent de le suivre discrètement. Ce qu’ils virent les étonna. Chaque soir, Rav David Leib parcourait les salles de fêtes, Certains lui donnaient de petites pièces, d’autres de grosses liasses. Lorsqu’un Juif lui remit une somme importante en remboursement d’un prêt, Rav David Leib l’inonda de bénédictions comme s’il s’agissait d’une donation. Les enquêteurs, observant de loin, comprirent peu à peu qu’il ne s’agissait pas d’un riche caché, mais d’un collecteur saint, un “mendiant” qui se considérait lui-même comme tel. Mais ils continuèrent à douter et le convoquèrent pour un interrogatoire musclé au fisc. Sa sincérité et son humilité impressionnèrent. La preuve éclatante arriva lors d’une bar-mitsva, dans une grande salle où se trouvait, un haut responsable du fisc.
Rav David Leib passa entre les tables, tendant la main et recevant pièces et billets. Un homme lui remit alors une liasse importante destinée à une yéchiva. Fidèle à son habitude, Rav David Leib serra la liasse dans sa main sans la mettre dans sa poche et bénit généreusement le donateur. Le responsable, qui observait la scène, s’approcha de lui : « Dites-moi, Rav David Leib, est-il vrai que des familles entières achètent appartements et meubles grâce à vous ? Pouvez-vous vraiment rassembler de telles sommes ? » Sans hésiter, Rav David Leib ouvrit sa main et dit : « Regardez ! Voilà ce que l’on m’a donné en quelques instants, pour une simple bar-mitsva. » L’homme feuilleta les billets, stupéfait par le montant. Puis, il sourit largement et déclara : « Rav David Leib, c’est clair, à partir de maintenant, vos collectes seront officiellement reconnues… mais avec un cachet ! » Dès le lendemain, on lui remit un tampon : sa signature devint une attestation officielle de la provenance de l’argent.
Quiconque présentait une note signée par Rav David Leib Schwartz était considéré comme parfaitement en règle. Ce Tsadik, mérita d’obtenir même du fisc une reconnaissance : son nom devenait garant de pureté.



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