
Rabbi Akiva et l’hérétique
Tout comme un vêtement témoigne d'un tisserand, une porte témoigne d'un charpentier et une maison témoigne d'un constructeur, de même le monde témoigne que le Saint Saint bénit soit Il l'a crée

Un hérétique a demandé à Rabbi Akiva : « Qui a créé le monde ? »
Rabbi Akiva répondit : « Le Saint béni soit-Il. »
L’hérétique a défié Rabbi Akiva : « Montrez-moi des preuves. »
Rabbi Akiva rétorqua : « Que portes-tu ? » « Un vêtement », répondit l’hérétique. « Et qui l’a fait ? » continua Rabbi Akiva. « Le tisserand », répondit-il. « Montrez-moi des preuves ! » a exigé Rabbi Akiva.
La citation continue, mais il est important de noter ici que Rabbi Akiva n’a pas répondu à la demande de preuve de l’hérétique ! Il semblait lui retourner le défi : « Tu me mets au défi de te prouver quelque chose, essaie de me prouver quelque chose. » Il ne fait aucun doute qu’un géant intellectuel aussi grand que Rabbi Akiva pourrait facilement réfuter n’importe quel argument que l’hérétique pourrait avancer. Rabbi Akiva semble nous enseigner par son comportement qu’il est inutile de débattre avec un hérétique. En réalité, si une personne refuse d’accepter une conclusion, aucun argument ni aucune preuve, aussi convaincants soient-ils, ne pourront la convaincre. Rabbi Akiva s’adressa alors à ses étudiants : « Tout comme un vêtement témoigne d’un tisserand, une porte témoigne d’un charpentier et une maison témoigne d’un constructeur, de même le monde témoigne que le Saint bénit soit Il l’a créé. Considérer la complexité de l’univers et des organismes vivants qu’il abrite nous amène à conclure qu’il doit y avoir un Concepteur derrière tout cela. Le rabbin El’hanan Wasserman écrit que tout être humain parviendrait instantanément à cette conclusion intuitivement évidente s’il n’acceptait pas le « pot-de-vin » de l’arrogance et des désirs charnels, un biais connu en psychologie sous le nom de dissonance cognitive. Selon les mots du rabbin Wasserman : « La solution à cette énigme se trouve dans la Torah. La Torah révèle quelque chose de profond sur la psychologie humaine lorsqu’elle ordonne : « Tu n’accepteras pas de pot-de-vin, car un pot-de-vin aveuglera les yeux des sages et faussera les paroles justes » (Devarim 16:19).
Qu’est-ce que la corruption ? En termes juridiques, la plus petite somme nécessaire pour constituer un pot-de-vin est un « shaveh prutah » (pas beaucoup plus d’un centime), similaire au montant minimum requis [pour qu’un tribunal] déclare une personne coupable de vol ou de prise d’intérêts.
Ce commandement négatif de ne pas accepter de pot-de-vin s’adresse non seulement au juge, mais à tout homme, même le plus sage, même le plus juste, même à Moché lui-même. Oui, si l’on pouvait imaginer, Moché acceptait le plus infime pot-de-vin, un « proutah », sa perception de la réalité serait faussée ; il serait incapable de rendre un jugement juste.

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