Incendie à la blanchisserie

Un Italien ouvrit en face une grande blanchisserie moderne, attirant ses clients et mettant en danger son commerce et sa sécurité, laissant Rabbi Yaakov désespéré.

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Posté sur 10.09.25

Un homme pieux, Rabbi Yaakov, immigrant pauvre de Galicie, ouvrit une blanchisserie à Manhattan dans les années 1920. Sa réussite fut rapide, mais il resta fidèle à son esprit hassidique. Quelques années plus tard, un Italien ouvrit en face une grande blanchisserie moderne, attirant ses clients et mettant en danger son commerce et sa sécurité, laissant Rabbi Yaakov désespéré. Lorsque tout semblait perdu, un rare émissaire de Kérestir arriva en Amérique et séjourna chez Rabbi Yaakov. Il le réconforta, affirmant que la bénédiction du Tsadik Rabbi Yeshayé de Kérestir renforcerait son commerce, lui laissa une amulette et promit de transmettre fidèlement sa situation au Tsadik. Peu après, l’émissaire retourna en Amérique avec les nombreuses bénédictions du Rabbi. La joie de Rabbi Yaakov renaquit et il sentit que sa délivrance approchait. L’Italien, rempli de haine, engagea un Noir pour incendier la blanchisserie de Rabbi Yaakov, mais celui-ci se trompa d’adresse. Le lendemain, dirigé par inadvertance vers la blanchisserie de l’Italien, il y mit le feu la nuit, consumant entièrement l’établissement. L’incendiaire fut arrêté et avoua avoir été payé par l’Italien, mais avoir détruit par erreur sa propre blanchisserie. L’Italien fut arrêté le soir même, et tous les clients revinrent chez Rabbi Yaakov, apportant lumière et joie. Rabbi Yaakov garda l’amulette intacte jusqu’au décès du Rabbi Yeshayé de Kérestir, le 3 Iyar 5685 (1925), puis l’ouvrit et découvrit un parchemin avec un verset.

« Et les hommes qui ouvrirent la maison furent frappés d’aveuglement, du petit au grand, et ils cherchèrent en vain l’entrée. »

Tout acte humain, bon ou mauvais, revient à soi-même. Comme le notent Rachi et les Sages, celui qui cherche à nuire finit par se nuire. La Providence Divine dirige chaque action selon son choix, pour le bien ou le mal, comme Pharaon dans la mer ou Haman sur son poteau. Le récit de Rabbi Yaakov illustre le principe : « Tout ce que l’homme fait, il le fait pour lui-même ». Celui qui agit pour le bien entre homme et D.ieu, en observant la Torah et les Mitsvot, attire le bien sur lui-même. Inversement, celui qui néglige « le détournement du mal » cause le mal à lui-même. Le Rambam écrit : le pécheur mérite de pleurer sur le mal qu’il s’est causé. Le Ramak explique que plus l’homme agit avec bienveillance et respect de la Torah, plus la bonté divine se déverse sur lui. Le Baal Shem Tov commente : D.ieu agit comme l’ombre de l’homme, reflétant ses actions – ainsi la Providence divine dépend du comportement de l’homme envers autrui et envers D.ieu. Enfin, un exemple contemporain : lors d’un voyage de collecte de fonds pour sa yeshiva, le Rav de Ponivez montra aux étudiants qu’en respectant les délais et en priant avec assiduité, même des imprévus se transforment en bénédictions. Il prouva par l’expérience que « l’homme qui fait le bien avec la Torah et les Mitsvot reçoit le bien sur lui-même ». Ainsi, chacun doit méditer sur ses actes, pour que le bien qu’il fait entre homme et D.ieu revienne sur lui-même et transforme ses relations avec autrui.

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