As tu peur ?
« Papa, j'ai peur de toi. J'ai peur que tu me punisses, que tu me fasses du mal, que tu me hurles dessus, que tu me frappes ...
Voici l’exemple d’une conversation sincère entre Itzik et son fils, Dvir. Assis sur la pelouse du parc pour passer un bon moment entre père et fils, Itzik voulait comprendre ce qui dérangeait son fils. Depuis longtemps, il voyait que Dvir était triste, en colère et même effrayé. Ayant parlé de tout et de rien, lorsque les cœurs se sont enfin ouverts, Itzik s’est tourné vers Dvir et lui a demandé pourquoi il était triste. A la grande surprise de son père, Dvir lui dit : « Papa, j’ai peur de toi. J’ai peur que tu me punisses, que tu me fasses du mal, que tu me hurles dessus, que tu me frappes … » Le père n’en croyait pas ses oreilles et répondit à son fils : « Pourquoi penses-tu cela ? Je ne cherche que ton bien, tu ne vois pas à quel point je t’aime, te gâte et investis dans ton éducation matérielle et spirituelle ? C’est vrai, je te fixe des limites et t’interdis des choses, mais c’est pour ton bien, pour te préserver et te protéger de tout mal; et ce afin que tu acquières les vraies valeurs et bonnes habitudes pour la vie. Il arrive que je doive te punir, mais même alors, j’agis envers toi avec beaucoup de bonté et compassion. Et c’est précisément parce que je t’aime et que je veux que tu réussisses. Quand je te fais des reproches, ou je te punis, je veux te réveiller sur certains points mais je ne veux jamais ton mal. Quand je suis forcé d’être sévère, cela me fait mal personnellement, et je suis encore plus désolé que toi d’avoir à le faire, et ce n’est en aucun cas ni par haine ni par cruauté … ».
Cela semble être l’histoire de tous…
Alors qu’en dites-vous, qui voit les choses de façon juste ? Dvir a-t-il raison ? Et s’il avait tort, quel serait son erreur ?
Il est clair que le fils voit son père d’une façon erronée. Il ne comprend pas que la relation fondamentale qui unit le père à son fils est avant tout un lien d’amour.
Pourquoi je vous parle de cette conversion étrange qui semble si illogique?
Parce que nous ressentons tous, inconsciemment, des sentiments similaires envers notre Père céleste qui nous aime. Il est vrai que n’importe qui peut le dire, et même ressentir que D.ieu l’aime. Tout le monde sait en son subconscient que D.ieu l’aime, qu’Il est bon, miséricordieux et que tout ce qu’il fait est pour le bien.
Pourtant, lorsque tu es dans l’épreuve et que tu es triste, anxieux, stressé ou tourmenté, tu exprimes là tes inquiétudes quant à la bienveillance du Créateur du Monde. Tu montres ainsi que tu ne crois pas vraiment que le Créateur t’observe à tout moment et t’aime plus qu’un Père aime son Fils. Et c’est là que réside l’essence de la foi car croire au Créateur du monde ne suffit pas. C’est la base mais pas son essence. La foi sans son essence peut complètement fausser notre perception.
En quoi réside réellement l’essence de la foi ?
L’essence de la foi réside dans le sentiment qui remplit le cœur du croyant, le relie et le connecte au Créateur comme un père avec son fils aimé, comme il est dit : « Comme un enfant sevré reposant dans les bras de sa mère ». Le croyant devrait ressentir profondément qu’il est entre les Mains de la Providence, du Créateur qui l’aime et fait tout pour son propre bien et veut lui offrir le meilleur du monde. Nos sages disent : « Connais D.ieu de ton père et ses actions ».
Cela signifie que tu dois savoir en qui tu crois, c’est-à-dire que tu dois croire en un Créateur du monde qui t’aime. Si cette connaissance n’est pas ancrée au fond de ton cœur si cette vérité t’échappe alors tu perds pieds. Acquérir cette connaissance en profondeur et la vivre, c’est croire en D.ieu ; sinon tu crois en un D.ieu effrayant qui, selon toi, peut te faire du mal. Toute ta croyance repose alors sur une sorte de Créateur et de Providence qui n’est que fausse croyance, un D.ieu qui ne serait que le fruit de ton imagination. Autrement dit, tu ne peux atteindre ton objectif car tu diriges toute ta foi vers la mauvaise adresse. La foi vraie, c’est croire en un vrai D.ieu, le Créateur du monde, le Père miséricordieux qui aime toutes Ses créatures et t’aime vraiment. Par conséquent, cette connaissance que D.ieu t’aime est essentielle à la foi véritable et tu te trompes d’adresse dès lors que tu n’es pas dans cette vérité, tu es même dans la superstition.
Qui nous a fait Don de la Torah? C’est HaChem !
Là aussi notre adhésion et respect pour toute la Torah et les commandements dépendent de la vision que l’on a du Créateur.
D.ieu interfère-t-il dans nos vies? Cherche-t-il juste à nous limiter ?
Les punitions écrites dans la Torah et les livres saints n’ont pas pour intention de nous rendre la vie amère. C’est un privilège d’avoir reçu la Torah et toutes Ses lois car le Créateur nous aime et prend soin de nous. C’est pourquoi, Il nous donne des lois de vie qui nous préservèrent et nous aident à vivre heureux et en bonne santé pour une réussite dans ce monde et dans l’autre. C’est en cela que réside la vraie foi en la Torah. Observer les commandements avec un sentiment de peur et d’accablement montre que tu n’as pas compris que la Torah est un grand cadeau, preuve de Son amour. Cela revient à dissocier les commandements du Créateur véritable et aimant. De plus, cela te pousse à penser que les interdits et les lois ont été donnés par un dieu effrayant et dangereux que l’homme crée et s’invente.
Nous nous préparons tous à la fête de Chavouoth, ce grand jour, le jour du Don de la Torah, le jour où nous sommes devenus le peuple d’HaChem, le royaume des prêtres et un peuple Saint. Au début de notre relation avec le Créateur, les premiers mots adressés étaient : « Je suis le D.ieu Tout-Puissant qui t’as fait sortir du pays d’Égypte de la maison de l’esclavage. » Et c’est là que repose notre foi. Par ces mots, le Tout Puissant nous ordonne de croire en Lui.
Nos sages demandent pourquoi s’appuyer précisément sur la phrase : « Je vous ai fait sortir du pays d’Égypte » et non sur « Qui a créé le monde »? Car grâce à ce que l’on a vu plus haut, on comprend que croire en un D.ieu, Créateur du monde ne suffit pas. Il faut savoir en quel Créateur tu crois : ou bien tu crois en un Dieu qui à tes yeux est effrayant et cruel ou tu crois au Créateur véritable et aimant, qui est plein de compassion et dont tous les actes ne sont que pour le bien.
Ainsi, lorsque le Créateur nous ordonne de croire en Lui, cela nous rappelle la grande bonté qu’Il a eu envers nous lors de la sortie d’Egypte où Il nous a dévoilé Son grand amour durant les dix plaies, l’ouverture de la mer Rouge et tous les miracles dans le désert (le puits, la nuée de protection, la colonne de feu, la Manne et les vêtements qui ne s’usaient pas). A partir de cela, nous pouvons prendre conscience et observer la multitude de miracles que nous vivons chaque jour : le Créateur nous ressuscite, nous permet de respirer, nous nourrit et nous soutient, nous habille et guérit notre corps, etc. Et dès l’instant que nous ressentons Son amour comme un père qui aime son fils, et qu’on l’intériorise dans le cœur, alors seulement on accède à la foi vraie et sincère.
J’ai déjà écrit dans le livre : « le jardin de la foi » que ce n’est que par la foi, que l’homme guérit pleinement son esprit de toutes les angoisses et soucis et fait d’énormes profits. Et, bien sûr, toutes ces bonnes choses arrivent à celui qui croit en un D.ieu aimant. Il ressemble alors à un enfant qui vit dans une maison saine, qui n’a pas à s’inquiéter et se sent en sécurité car il est protégé par ses parents. Et avec l’aide de D.ieu la semaine prochaine, nous fournirons de nombreux exemples quotidiens.
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