Le sens de l’hospitalité – Vayéra
L'amour et la joie avec lesquels rabbi Eliezer et sa femme Sarah observaient la mitsva d'offrir l'hospitalité à ceux dans le besoin, ne sont pas passés inaperçus dans les royaumes célestes...
« Offrir l’hospitalité à un voyageur a priorité sur la réception de la Chéh’inah (Présence Divine) » (Traité Chabat 127a).
« Et Avraham planta un« eshel » (arbre) à Beer Sheva » (Berechit 21:33) : Rachi explique dans le Talmud que les premières lettres des mots hébreux pour manger, boire et escorter (les trois façons dont on montre l’hospitalité à un invité) sont les trois mêmes lettres qui épellent le mot hébreu « eshel ».
Le rabbi Eliezer, le père du Baal Chem Tov, et son épouse Sarah, observaient soigneusement la mitsva d’offrir l’hospitalité aux invités, en particulier à ceux dans le besoin. Ils employaient même des villageois locaux pour attendre sur les routes passant par leur petit village d’Okup, afin d’inviter les voyageurs chez eux. Chaque Chabat et les jours de fêtes, il y avait toujours des invités à leur table de salle à manger. Ils racontaient des histoires des Saints Maîtres Juifs, discutaient des enseignements trouvés dans la Sainte Torah et chantaient les chants spéciaux de la journée.
L’amour et la joie avec lesquels rabbi Eliezer et sa femme Sarah accomplissaient la mitsva d’offrir l’hospitalité à ceux dans le besoin ne sont pas passés inaperçus dans les royaumes célestes. La Cour céleste a décidé de répondre à la prière quotidienne de rabbi Eliezer : « Maître du monde, envoie quelqu’un pour guider la Congrégation d’Israël… » Les communautés juives d’Europe de l’Est vivaient dans des temps dangereux et dans des conditions difficiles. Et ainsi, en réponse à ses prières, un « nefesh ch’adash » – « nouvelle âme », a été envoyé dans ce monde pour servir de lumière et de guide au peuple juif. Cette âme sainte devait être élevée par rabbi Eliezer et sa femme Sarah, qui n’avaient pas d’enfants et étaient avancés en années.
Cependant, le Satan (l’adversaire) s’est avancé et a soutenu que rabbi Eliezer n’était pas digne d’engendrer une âme aussi sainte parce qu’il n’était toujours pas testé. « Après tout », a soutenu le Satan, « Rabbi Eliezer n’a pas prouvé qu’il pouvait résister à l’épreuve la plus difficile de toutes – aimer un frère juif qui méprise le chemin suivi par ses ancêtres, celui de la Sainte Torah. »
La Cour Céleste acquiesça et accepta de le tester. À ce moment-là, Eliyahou Hanavi (Elie le Prophète) s’est avancé et a dit : « Si Reb Eliezer doit être testé, laissez-moi être celui qui le testera. » La Cour Céleste a accepté et Eliyahou est descendu dans ce monde.
L’après-midi de Chabat suivant, les invités de rabbi Eliezer se sont assis à sa table à manger pour savourer un somptueux repas de Chabat, lorsqu’on frappa à la porte. Rabbi Eliezer ouvrit la porte à un homme aux vêtements déchirés et sales. C’était le prophète Eliyahou déguisé en mendiant ordinaire. Le mendiant tenait un bâton de marche et un sac sur son épaule – une profanation claire du Saint Chabat.
Après avoir murmuré « Chabat Chalom », le mendiant entra dans la maison, jeta son sac et sa canne et s’assit à la table de Chabat.
Rabbi Eliezer ne dit pas un mot et ne montra aucun signe de mécontentement suite à cette nouvelle arrivée, qui semblait profaner le Saint Chabat. Au lieu de cela, tandis que sa femme Sarah préparait une place à table pour le nouvel invité, rabbi Eliezer lui apporta du vin pour le Kiddouch (la prière dite sur du vin pour sanctifier le Chabat) et deux miches de pain pour le Motzi (la prière dite sur le pain). Le mendiant marmonna quelque chose d’inintelligible sur le vin et sur le pain et se mit aussitôt à engloutir la nourriture et le vin.
Pendant ce temps, les autres invités de rabbi Eliezer semblaient contrariés par le comportement du nouvel arrivant. Après tout, il est interdit d’effectuer certains travaux le jour du Chabat, comme porter une canne ou un sac. Et manger et boire avec à peine une bénédiction marmonnée (incorrectes aussi, sans doute), en particulier chez rabbi Eliezer, était complètement inacceptable. Néanmoins, rabbi Eliezer continua à servir son nouvel hôte sans aucun signe de mécontentement.
Cette nuit-là, lors de la célébration de Melavé Malka (un repas pour se séparer de la reine Chabat), rabbi Eliezer continua à servir le mendiant, tout en racontant des histoires des saints rabbins, comme il en est la coutume.
Le lendemain matin, alors que le mendiant se préparait à partir, rabbi Eliezer lui fit un don et le bénit d’un grand succès dans tous les domaines – famille, santé et moyens de subsistance. Rabbi Eliezer escorta alors son invité jusqu’à la porte et l’accompagna à l’extérieur jusqu’à l’avant de la maison.
C’est alors que le mendiant se révéla. « Je suis Eliyahou Hanavi et j’ai été envoyé pour vous tester. En raison de votre amour désintéressé et de votre acceptation des autres, vous êtes digne d’avoir un fils qui servira de guide à tout Israël et apportera la lumière au monde ! »
En moins d’un an, la bénédiction était accomplie et un fils chéri, nommé Israël, est né de l’union de rabbi Eliezer et de sa femme Sarah. Plus tard, Israël a aquit le nom de Saint Baal Chem Tov. Que ses mérites nous protègent !
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