Un bon mariage

Un de mes amis a trouvé la femme de ses rêves: grande, blonde de quoi créer l’envie chez  de tous ses camarades de classe à l’université. Il est tombé amoureux et a voulu l’épouser.

Son père, un vétéran de la guerre des Six Jours, ne voulait pas que son unique enfant épouse une femme non juive.

«Si tu veux être avec elle, tu peux payer le reste de tes études sans mon aide. Chaque jour, tu es avec elle, je ne vais pas te donner un sou. »

La pression de son père et du reste de sa famille était trop intense et finalement il a fini par couper avec elle. Cinq ans plus tard, il a épousé une femme juive et ils ont eu plusieurs enfants.

Votre père a-t-il fait la bonne chose?

Si vous le pensez, alors vous devez conclure que le beau-père du rabbin Akiva avait également raison …

L’histoire de Rabbi Akiva

Kalba Saboua était l’un des hommes les plus riches de tout Israël. Sa fille Rachel a rencontré l’un de ses pasteurs et a compris qu’il avait un énorme potentiel. Elle a accepté de l’épouser s’il promettait d’étudier la Torah.

Kalba Saboua voulait que sa fille épouse un érudit de la Torah. Et quand elle a choisi un homme qui ne savait rien (à l’époque), il l’a privée de toute sa fortune et l’a laissée dans la pauvreté jusqu’à ce qu’elle change d’avis.Il a utilisé la même tactique que le père de mon ami, et dans le même but.

Les conséquences

Rachel a épousé le rabbi Akiva et il a commencé à étudier. Pendant 24 ans, ils ont vécu dans la pauvreté la plus abjecte. Et son abnégation a permis à Hachem de bénir Israël de son plus grand sage.

Kalba Saboua s’est adressé à l’un des érudits de la Torah de l’époque pour annuler sa promesse de laisser sa fille sans héritage. Le sage a demandé:

“Si vous aviez su que votre gendre allait devenir un sage de la Torah, auriez-vous fait cette promesse?”

“Bien sûr que non. Je voulais que ma fille épouse un homme de la Torah. Si j’avais su qu’il allait devenir un si grand sage, je n’aurais jamais fait cette promesse. »

Rabbi Akiva a répondu: «Alors votre promesse est annulée. Je suis ton gendre. ” Kalba Saboua a été stupéfait. Réalisant que ses prières avaient été exaucées et que sa fille Rachel avait épousé le chef de sa génération, il a donné à Rabbi Akiva la moitié de sa fortune en même temps.

Kalba Saboua avait agi de cette manière afin que sa famille se conforme à la volonté de Hachem et c’est pourquoi Hachem a répondu à ses prières.

La question

Si tout le monde a agi avec sagesse, alors pourquoi ont-ils dû souffrir?

L’un des principes de base d’emuná est qu’il n’y a pas de différence entre ce qui nous semble bon et ce qui nous semble mauvais. Les deux sont des moyens par lesquels Hachem nous donne ce dont nous avons besoin pour remplir notre mission dans la vie.

Autrement dit, les bons et les mauvais sont intrinsèquement une bonne chose. Si Rachel avait convaincu son père de donner une chance à Akiva, il l’aurait certainement rendu très fier d’avoir un tel gendre. Mais alors cela aurait été dans un cadre de fortune et de luxe, quand la vraie croissance spirituelle vient de la lutte, et il est très difficile de vraiment faire un effort quand on a tout dans la vie.

Ce n’est qu’après 24 ans de combats, une fois que le rabbin Akiva était déjà le chef d’Israël, qu’il a pu être riche. Rabbi Akiva est le plus grand exemple de la façon dont ne pas avoir d’argent est une plus grande bénédiction.

Pour nous tous

Le rabbin Yosi Mendelson l’a très bien dit: “Nos journées les plus confortables sont les moins productives.”

Chaque type d’effort que nous faisons dans la vie a un but. Pour nous renforcer. Pour que nous soyons passionnés par ce que nous faisons.A nous de trouver de la gratitude dans les cadeaux que Hachem nous fait chaque jour.

L’effort fait de nous de meilleures personnes. C’est ce qui a fait de Rabbi Akiva l’un des plus grands sages de la Torah.

Et il a apporté à ce père une bénédiction, car ce qu’il aimait le plus au monde était une famille de savants en Torah alors imaginez combien de choses il peut nous apporter!