Coutumes breslev pour yom tov
Le Rabbi a dit qu'en donnant la tsedaqa la veille du jour de fête, il est possible de voir à travers l'illusion de la nature et d'éprouver la véritable joie de yom tov.
Le Rabbi a également dit qu’en donnant la tsedaqa la veille du jour de fête, il est possible de voir à travers l’illusion de la nature et d’éprouver la véritable joie de yom tov.
Rabbi Na’hman nous a appris qu’en faisant honneur et en célébrant les yomim tovim (jours de fêtes) avec joie, avec des mets délicats et de beaux vêtements – chacun selon ses moyens – il est possible d’atteindre la ‘anava (modestie, i.e. vaincre son ego) et ainsi, de recevoir la lumière des tsadiqim (Liqouté Moharan I, 135).
Le Rabbi a également dit qu’en donnant la tsedaqa la veille du jour de fête, il est possible de voir à travers l’illusion de la nature et d’éprouver la véritable joie de yom tov (Liqouté Moharan II, 4 : 6).
Souka – Arb’a minim
Rabbi Na’hman louait grandement les personnes qui se donnaient du mal afin d’acheter un merveilleux èthrog. Selon le Rabbi, il existe des raisons mystiques profondes qui expliquent cette coutume (Si’hoth ha-Ran 125 ; cf. l’attention apportée par Rav Nathan à cette mitswa mentionnée dans le livre “Yémé Moharnath ”, lettres 91, 269, 322, 437, et 472).
Dans tous les cas, Rabbi Guedalia Kenig a mis en garde les personnes pauvres de ne pas dépenser plus qu’elles ne peuvent pour acheter un èthrog..
Le minhag (coutume) du ARI zal – en ce qui concerne les arb’a minim (les “quatre espèces” utilisées pendant Soukoth : le loulav, l’èthrog, les hadassim (branches de myrte) et les ‘aravoth (branches de saule)) – était de placer une ‘arava de chaque côté du loulav avec les trois hadassim qui les couvraient. Ensuite, il les liait ensemble avec les feuilles du loulav et non avec les feuilles tissées ensemble qu’on voit le plus souvent. Cependant, la majorité des ‘hassidim breslovers suivent la coutume plus répandue qui consiste à mettre les trois hadassim à la droite du loulav et les deux ‘aravoth à sa gauche. Selon Rabbi Elazar Kenig, son père attachait les arb’a minim avec des feuilles de loulav (en faisant de simples noeuds, mais pas de bagues), mais il ne les disposait pas selon le minhag (coutume) du Ari zal. Selon lui, cela reflétait sans doute la règle générale selon laquelle il faut éviter de faire en public quelque chose qui est manifestement différent de ce qui se fait en général.
Rabbi Elazar Kenig relève également que dans le Liqouté Halokhoth, Rav Nathan cite certaines fois les minhaguim (coutumes) du Ari zal, tandis qu’à d’autres occasions, il cite les minhaguim ukrainiens locaux de son époque. Ainsi, il est évident que Rav Nathan ne faisait pas tout ce qu’il faisait selon l’opinion du Ari zal.
Rabbi Guedalia Kenig apportait beaucoup d’attention à réciter la bénédiction sur les arb’a minim dans la souka, avant la prière de Cha’harith (du matin), selon le minhag du Ari zal.
Rabbi Guedalia Kenig faisait également les nanouïm (le balancement des arb’a minim) selon l’opinion du Ari zal. Cette coutume est largement répandue dans les communautés ‘hassidiques.
‘Hol Hamo’ed
Les ‘hassidim breslovers suivent l’opinion du Ari zal et du Ba’al Chem Tov – qui trouve son origine dans le Zohar et chez un nombre important de richonim – de ne pas porter les tefilines pendant ‘Hol Hamo’ed. Rav Nathan mentionne également cette coutume dans son Liqouté Halakhoth.
(Re. le Ba’al Chem Tov, voir : Imré Pin’has 751 ; Chiv’hé Ba’al Chem Tov 6 ; Choul’han Hatahor [Komarno], Hilkhoth Tefilines 31 :1. Re. le Zohar, voir Zohar ‘Hadach, Chir Hachirim, 64b ; aussi Rabbi ‘Hayim Vital, Cha’ar Hakavanoth, Drouché ‘Hazarath ha’Amida, drouch 2, 38b.
Les richonim qui suivaient également cette coutume inclut: Tossefoth sur Mena’hoth 36b ; Techouvoth haRachba et Ra’avad, tel que cité dans Choul’han ‘Aroukh, Ora’h ‘Hayim 31 :2. Cf. Liqouté Halakhoth, Tefilines 6 :4 ; ibid. ‘Hol Hamo"ed 1 :3.).
Rabbi Elazar Kenig a dit un jour à une personne d’origine achkenaze que pour un ‘hassid breslover, il est assour (interdit) de porter les tefilines pendant ‘Hol Hamo’ed, en dépit d’un minhag (coutume) de la famille, selon lequel il faut les porter.
Hochana Rabba
Le jour de Hochana Rabba, le décret céleste est scellé. Par conséquent, ce jour-là possède un aspect important de techouva. La nuit, on a l’habitude de rester éveillé… jusqu’à l’aurore. On récite le sefer (livre) entier de Devarim (Deutéronome) ou – ce qui est fréquent de nos jours – on écoute à la synagogue une personne le réciter du début jusqu’à la fin. Dans la ville de Tsfat, ce minhag a été pris depuis quelques années dans la mesure où cela soulage le tsibour (la communauté). Dans tous les cas, la lecture du sefer Devarim a lieu immédiatement après la conclusion de la prière de ‘Arvith (du soir). Ensuite, tout le monde retourne chez lui. Après minuit, les hommes – accompagnés de leurs fils les plus âgés – reviennent à la synagogue pour réciter tout le livre de Tehilim (Psaumes).
Le Ari zal accordait beaucoup d’importance à prier – le jour de Hochana Rabba – avec le maximum de kavana (concentration) car ce jour-là est un jour de jugement. De fait, Hochana Rabba est un des cinq jours de l’année où les ‘hassidim breslovers font très attention à prier au lever du soleil (voir Rabbi ‘Hayim Vital, Cha’ar Hakavannoth, ‘Inyan Souka, au début ; ibid. Drouch 6.)
Chemini Atsereth – Sim’hath Tora
Dans une de ses lettres, Rabbi Guedalia Kenig a écrit qu’à Chemini Atsereth – ‘houtz laAretz (à l’extérieur de la Terre d’Israël) – Rabbi Avraham Sternhartz avait l’habitude de manger dans sa souka le soir, mais qu’il n’y dormait pas pendant la nuit qui suivait. Après Cha’harith (la prière du matin), il faisait le Qidouch dans la souka et mangeait un morceau de gâteau. Ensuite, il récitait la berakha a’harona (la bénédiction après avoir mangé), se lavait les mains pour prononcer la berakha (bénédiction) hamotsi (sur le pain), qu’il prononçait également dans la souka.
Cependant, après avoir mangé un morceau de pain, il rentrait dans sa maison pour finir son repas. Il semble que cela était la coutume régionale ou une variation de la coutume régionale. Nous ne savons pas exactement à quel moment Rav Avraham récitait la prière des adieux à la souka: après le repas du jour ou plus tard dans l’après-midi avant la prière de Min’ha (entendu de Rabbi Yéhouda Li’hter). Selon le Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Hayim 668 :1, il faut manger dans la souka le jour de Chemini Atsereth si on se trouve ‘houtz laAretz (à l’extérieur de la Terre d’Israël). Cependant, les ‘hassidim ukrainiens – tels que ceux de Sqver-Chernobyl – mangent spécifiquement dans la souka le soir, font le Qidouch et mangent un morceau de gâteau dans la journée. Ensuite, ils rentrent dans leur maison pour se laver les mains pour le repas de midi. La seule différence entre cette coutume et celle de Rav Avraham est que celui-ci faisait également la bénédiction “hamotsi ” dans la souka. La coutume ukrainienne semble avoir été un compromis entre le minhag du Ba’al Chem Tov – qui ne mangeait pas dans la souka le jour de Chemini Atsereth – et celui du Maguid de Mezritcher qui mangeait dans sa souka. Pour une discussion à propos de ces différences, voir Rabbi ‘Hayim Elazar Spira de Munkatch, Min’hath Elazar IV, 31 ; ‘Esser Oroth 70b ; Beith Rizhin ; Beith Sqver ; et al.)
Le jour de Chemini Atsereth, nous ne récitons pas la berakha (bénédiction) “léchev bassouka”; également nous ne trempons pas le pain dans le miel.
Le jour de Sim’hath Tora, les ‘hassidim breslovers ne boivent pas de boisson alcoolisées (à l’exception du vin utilisé pour le Qidouch). Le matin, la communauté fait – entend – le Qidouch à la synagogue, après avoir récité Halel, et avant les haqafoth (lorsque nous tournons autour de la plate-forme de la synagogue en tenant les arb’a minim).
Selon Rav Nathan, le concept de Sim’hath Tora fait allusion au but ultime de la création. À cette époque – l’époque messianique – une illumination sera amenée dans le monde et la Tora sera révélée comme elle ne l’a jamais été. C’est la raison pour laquelle nous terminons le sefer Tora et le commençons, encore et encore ; c’est aussi la raison pour laquelle nous dansons en cercle autour du sefer Tora avec un grand sentiment de joie.
Tout cela fait allusion à la réalité transcendantale – qui est comparée à un cercle – et qui sera alors perçue par tous (Otsar haYira, Techouvath hachana, Eloul-Roch Hachana–Yom Kipour-Soukoth 89, qui cite le Liqouté Halakhoth, Souka 2).
(Reproduit avec l’aimable autorisation du “Breslov center” http://www.nachalnovea.com/breslovcenter/default.html)
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