Des galettes blanches révélatrices
Il fit signe pour qu'on ferme le rideau et se précipita dans les bras du breslev. "Que fais-tu ici ?" se demandèrent-ils mutuellement, un immense sourire illuminait leur visage
Voici une histoire très émouvante dont je fus témoin et que je m’empresse de vous raconter ! Elle vous fera réfléchir sur la puissance de la Providence Divine et aussi sur l’importance de l’attachement à notre culture culinaire qui traverse générations et continents.
J’enseignais dans un Talmud Torah qui se trouvait dans une autre ville. Pour y arriver je devais prendre le train. Des problèmes de ligne furent annoncés pour le mercredi, je devais donc prendre mes dispositions pour me rendre la veille dans la ville afin d’arriver à l’heure pour enseigner au Talmud Torah le lendemain matin. Une famille juive accepta de nous héberger, mon amie et moi, pour la nuit. A peine sommes-nous arrivées, que la maitresse de maison fut prise de douleurs et dû aller accoucher…. Un beau petit garçon était né !
C’était la première providence Divine : nous arrivions au bon moment bien que son accouchement était prévu deux semaine plus tard ! Cela nous permit d’apporter notre aide à la famille en nous occupant des enfants restés à la maison.
La semaine plus tard, lors de la Brith Mila, la sœur de notre hôtesse vient me confier qu’elle était très mécontente de l’école où son fils se trouvait, elle craignait l’influence des mauvaises fréquentations sur son fils. Je lui conseillais d’inscrire son fils à l’école Talmudique d’Aix les Bains, elle m’en remercia et l’inscrivit très rapidement.
Le temps passa. Un jour le fils de la dame qui étudiait maintenant à l’école Talmudique d’Aix les Bains, reçut chez lui un ancien ami de classe. Alors qu’ils étaient en train de bavarder, la maman leur proposa des gâteaux parmi lesquels les fameuses galettes blanches ! L’invité fut très surpris de retrouver des gâteaux que sa grand-mère leur envoyait deux fois par an à l’approche du printemps et de l’automne. Il en fit la remarque. Son ami le regarda, c’était à son tour d’être surpris, il lui lança : « Alors tu es juif ! Car nous consommons les galettes blanches uniquement à Pourim et à Yom kippour ! » L’ami choqué rentra chez lui et s’empressa de déclarer à sa mère : « Maman sais-tu que mon copain a dit que j’étais juif ! C’est faux n’est-ce pas ?! » La mère troublée le fit taire : “Ne dis plus jamais cela! Je suis juive mais ton père est goy et cela nuirait terriblement à sa situation donc oublie tout cela et n’en parle à personne !”
Le jeune resta pétrifié de cette confirmation brutale d’une identité qu’il ignorait. Mais depuis ce jour, il ne put chasser de son esprit cette idée “Que signifiait être juif ?” Il ne pouvait plus contenir cette révolution interne. Quelques jours plus tard, sans ne rien dire à personne, il prit un train et voyagea plus de cinq heures pour rejoindre son ami et trouver enfin la réponse à sa question existentielle. À Aix les bains son ami fut extrêmement surpris de cette visite ! Lors d’une discussion, l’étudiant lui expliqua naïvement : “Puisque tu n’as pas fait la Brith Mila, je ne sais pas si tu es un vrai juif !” L’ami abasourdi ne comprenait plus rien, mais il voulait sincèrement être juif et se renseigna auprès des autorités compétentes de la marche à suivre pour accéder à la Brith Mila. Ces derniers lui refusèrent. Il était alors consterné et dépité…
C’est alors qu’il trouva dans un lieu éloigné de la Yéchiva, deux jeunes breslev qui parlaient de servir D.ieu dans la joie quoiqu’il arrive. Ces mots atteignirent le cœur de cet adolescent en quête de vérité qui s’enflamma pour la pensée dynamique de Rabbi Nahman. Il voulait être un juif à part entier et entrer dans l’alliance éternelle du peuple juif. Mais cela ne pouvait se faire : il était mineur et ses parents s’y opposaient farouchement! Ces derniers firent alors pression auprès de l’établissement dans lequel il s’était réfugié, pour faire revenir leur fils à la maison. Il rentra alors chez lui sans avoir pu faire la Brith Mila, sans pouvoir sentir pleinement qu’il appartenait à ce peuple. Mais dans son for intérieur, son étincelle juive avait été allumée et rien ne saurait l’éteindre !
Quelques années plus tard, il était devenu un excellent musicien très apprécié dans le monde musical. Il faisait de nombreuses tournées à travers la France. Durant l’une de ses tournées, il se retrouva dans une ville voisine d’Aix Les Bains. C’était un immense complexe où se déroulaient plusieurs manifestations dont une représentation de notre héros. Mais la providence Divine veillait sur lui et dans ce même complexe, avait lieu, fait assez rare, un mariage d’un étudiant de la Yéchiva. L’orchestre était constitué, entre autres, des deux breslev auxquels il s’était attaché….
Alors que le mariage battait son plein, un des deux breslev voulut quitter pour un moment la scène. La sortie se trouvait à l’arrière, perdu dans les coulisses, il se retrouva derrière une autre scène juxtaposée à la sienne où dans le même moment notre héros donnait son concert. Notre breslev resta figé, surpris et déconcerté de ce qui se déroulait devant ses yeux : une âme juive qu’il croyait ne plus jamais voir, se trouvait à présent devant lui, il sentait qu’il devait absolument lui parler, mais comment ? Notre musicien finissait son concert, il se tourna par instinct du coté de notre breslev, l’émotion qui l’étreignit l’envahit alors entièrement. Il fit signe pour qu’on ferme le rideau et se précipita dans les bras du breslev. “Que fais-tu ici ?” se demandèrent-ils mutuellement, un immense sourire illuminait leur visage et le breslev lui lança :” Viens, suis-moi un monde merveilleux t’attend !” Notre héros entendait encore les applaudissements pour sa magnifique interprétation. Il hésita puis se tourna vers son interlocuteur et lui dit « Je sais que le monde est une immense illusion mais les paroles que j’avais entendues, il y a quelques années avaient le vrai gout de vérité, j’abandonne toute la tournée et mon piano ! J’ai hâte d’entendre à nouveaux ces paroles sublimes ! Ils retrouvèrent ensemble l’entrée de la scène du mariage où ils finirent la soirée ensemble. Le breslev s’était trompé de scène pour retrouver un frère égaré ! Par la suite, il put enfin réaliser la Brith Mila dans un hôpital spécialisé à Paris. A présent il se sentait juif à part entière. Ses parents eurent du mal à supporter l’idée qu’ils avaient un fils juif; sa grand-mère paternel tempêta et fut très virulente contre lui. Mais rien n’y fit. Il s’accrocha très fort à la Torah et aux enseignements de Rabbi Nahman. Et après des mois de lutte avec son entourage, il réalisa son rêve, il voyagea à Ouman car il ressentait que les paroles de Rabbi Nahman lui avaient donné le courage de faire le grand pas.
D.ieu lance un appel incessant pour ramener tous Ses enfants à leur peuple. Cette fois ci l’appel a pris la forme d’une galette blanche. Une vie transformée grâce à une grand-mère qui en dépit de tout, perpétua sa tradition culinaire et même sans connaitre le miracle de la reine Esther, elle aussi participa à un grand miracle ! Vous trouverez le lien ici pour les galettes blanches https://fr.breslev.com/3070376/
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