Des prières acceptées

Saches que grâce à la Tora, sont exaucées toutes nos prières et toutes nos demandes. La grâce et le prestige d'Israël sont restaurés et c'est ainsi que nos prières sont agréées.

 

Or cette grâce – 'HeN en hébreu – est composé de 'H – sagesse et de N – soumission.

 

En soumettant le penchant négatif à l'instinct positif, on accèdera à la sagesse.

 

Cette sujétion s'obtient par "l'étude en force". Dans la mesure où l'on s'astreint à apprendre, on renforce le côté positif et on lui assure la victoire sur les mauvaises tendances. Il en résulte un état de grâce qui permet à toutes nos prières d'être acceptées.

 

Veau d'or, culte pervers auquel se livrent ceux qui attribuent une autonomie aux agents immédiats, à toutes les causes qui ne sont pas la cause ultime. Ce n'est qu'à cause de l'impression de vide provoquée par la disparition momentanée de Moïse que les angoissés fabriquèrent cette mascarade.

 

"As-tu fait fidèlement tes affaires ?" demandera-t-on à l'âme qui vient de quitter ce monde (Talmud).

"As-tu fait honnêtement tes affaires ?" ne serait pas plus approprié ?

 

Mais la fidélité évoquée ici fait allusion à la foi: tout est voulu par D-ieu et de ce fait, tout – embrouilles, malheurs ou réussite – n'est qu'un décor conçu pour éprouver notre confiance, notre fidélité. Si nous ajoutons la foi à cela, il n'y a aucun doute que notre commerce sera le plus honnête : à quoi servirait de déranger inutilement les aiguillages célestes au moyen de telle ou telle exaction ?

 

Réciproquement, celui qui n'a pas cette croyance tombera aisément dans le piège du décor : il prendra les apparences pour des réalités et se sentira contraint à tricher lorsque la pression se fera pesante…

 

D'ici se dégage une règle d'or : il n'est possible d'être honnête que si l'on est vraiment croyant.

 

Vous sentez-vous las, saturés, stressés à l'extrême ? Courage ! Ne vous laissez jamais abattre: la déprime n'est qu'un leurre. Cela provient des pollutions mentales dont l'environnement nous bombarde. Cela même est nécessaire car seules ces étapes nous amèneront à prouver notre fidélité.

 

Pour tenir bon : courage ! L'essentiel étant de ne pas avoir peur, ne perdez jamais confiance en vous-même et vous capterez le message de ce maître merveilleux qui vous attend depuis si longtemps et qui vous tend aujourd'hui la main !

 

Comment se comporter lorsque l'on vient de commettre une très grave faute ?

Être la même personne intègre après cette faute qu'avant la faute et le moment propice venu, essayer de réparer cette faute. Quel est donc ce moment ? Notre séance quotidienne de prière – méditation !

 

À l'arrivée du Machia'h (le Messie), il existera des machines volantes qui permettront à un fidèle de partir de chez lui de bon matin, d'aller consulter Machia'h à Jérusalem : "Comment faire pour prier ? "… et de retourner encore dans les temps chez lui pour faire sa prière du matin !

 

L'Hébreu, c'est l'homme qui passe au-dessus du temps, de l'espace, à bord de son invincible confiance. C'est à bord de la foi simple et solide, ce divin vaisseau, qu'Israël traversera le golfe du néant, la tempête de l'Histoire.

 

Que signifie le libre-arbitre ?

Si tu veux, tu le fais, si tu ne veux pas, tu ne le fais pas !

 

D-ieu ne méprise aucun pêcheur, fut-il le plus corrompu, à condition qu'il n'ait pas d'orgueil. Soumettre nos difficultés à notre Maître, plutôt que de s'obstiner à les résoudre seul, c'est un acte d'humilité qui attirera sur nous toute sa Clémence.

 

La prière de celui qui connaît ses faiblesses a une grande valeur: D-ieu la chérit.

 

Pour avoir une idée de ce que serait une belle prière, voici une anecdote récente, publiée dans "Réflexions du Magguid " par le rabbin Pessa'h Krohn : un graveur juif de Londres fut commandité par une institution pour graver un magnifique étui de mézouza en argent destiné, à être offert à sa Majesté la reine Élizabeth. L'artisan, fort honoré par la commande, se concentra sur son œuvre afin d'y mettre tout son art et tout son cœur !

 

Une foi sa tâche accomplie et réussie, il en tira une formidable leçon : combien de recueillement et de ferveur conviendrait-il d'investir dans notre prière, ce présent que nous sommes honorés d'offrir quotidiennement au Roi de tous les rois !

 

Que pouvons-nous donner à D-ieu qui possède tout ? Les sacrifices et la prière sont en fait des moyens de liaison qui nous permettent de recevoir l'énergie dont nous avons besoin pour traverser l'épreuve du monde. En concevant ainsi la prière, on comprendra que la ferveur que nous y mettons est le premier intérêt de notre âme.

 

Si l'on se soucie de la souffrance d'autrui – si l'on y compatit – voici deux moyens d'aider son prochain : en priant D-ieu pour qu'Il les aide et en leur transmettant notre secret. En leur apprenant, à leur tour, à se tourner vers leur Père qui – Seul – peut les secourir.

 

Il conviendrait de se lamenter sur l'effacement du vrai Maître ! La personne qui désire être guidée – mais qui ne sait plus que faire – voudrait tant que le Tsadiq lui montre le chemin ; cette âme ressent l'absence du Tsadiq. Si, au lieu de se décourager, il implore qu'on lui montre le Maître, alors ces larmes se transformeront en échelles ; c'est grâce à elles qu'on s'élèvera !

 

Si l'on se sent faible, loin de la perfection et de la vraie pureté, raison de plus pour supplier : "Mon D-ieu ! Aide-moi, purifie-moi ! ”

Des milliers et des milliers de fois, s'il le faut. Combien D-ieu aime la prière de ses enfants qui se débattent malgré leurs défaites du moment !

 

Pour éveiller notre conviction, au moment où nous parlons avec D-ieu, il est bon de nous imaginer sur un bateau en perdition, emportés par la tempête au milieu de l'océan. Cette image nous aide à prendre conscience de notre état et nous appelle à la sincérité.

 

Quand nous sommes attaqués par de mauvaises pensées, il faut les rejeter, mais ne pas nous en accabler. Certains voient, dans ces situations, un échec. Il n'en est rien ! Au contraire. Si de telles pensées nous sont envoyées, c'est pour nous permettre de réparer – par le refus et le rejet de ces pensées – les erreurs que nous avons commises dans notre passé. Qui en sort victorieux, puisera de nouvelles forces et parviendra à la sagesse.

 

Prendre une voiture et partir avec quelques amis en forêt pour y méditer, c'est une expérience enrichissante qui ne demande pas de gros moyens, juste un peu d'organisation et de bonne volonté.

 

D-ieu peut me dire jour, tandis qu'Il dira nuit à mon frère. Les deux sont tout aussi vrais, tout aussi divins d'origine. Le tout est de savoir comment se comporter, quelle est la voie juste qui m'est dictée dans la situation présente, par l'appel direct et son contraire, mon message et celui qu'a reçu mon frère…

 

Les gens se battent, persuadés d'avoir raison et de détenir la vérité absolue. Cet exclusivisme exclut l'autre et fait que le vainqueur, grand solitaire, ne règne que sur des vestiges.

 

À l'heure de la grande rédemption, D-ieu renversera les langages païens pour les rendre limpides et saints: alors nous comprendrons que derrière toutes les aberrations, cheminait le divin dessein. Derrière le blasphème se cachait la prière, derrière le mensonge, vibrait le vrai. Dans les cris de haine, les plus secrets accents de l'amour. En attendant ce glorieux moment, nous pouvons anticiper les choses car la pensée du Messie est déjà présente parmi nous, en nous : à nous de l'éveiller.

 

L'univers fut conçu comme un immense filtre qui permet à la fois de voiler et de révéler la radiance infinie du Créateur. Pour que l'humain s'adapte à cette émanation et puisse en profiter, il est nécessaire qu'il s'efforce à faire tout ce qui converge vers ce resplendissement, tout en évitant tout ce qui pourrait l'entraver. Les Hébreux nomment Tora l'ensemble des directives révélées qui permettront aux humains de s'ajuster au rayonnement divin afin d'en faire jaillir la félicité.

 

Il existe des gens tellement déchus que le mal s'est attaché fortement à eux, jusqu'à ce qu'ils ne puissent par aucun moyen revenir vers D-ieu, si ce n'est en se rendant sur la tombe de Justes authentiques. Le Juste se réjouit beaucoup plus de pouvoir secourir un humble fidèle, tombé là où il est tombé, que de tous les délices du Paradis. Liqouté Halakhoth

 

Les noms des douze Tribus étaient gravés dans les pierres précieuses du pectoral. Ainsi, notre nom qui contient la formule de notre mission, est lui aussi gravé dans le cœur du Juste : à nous de faire le nécessaire pour obtenir de lui ces indications. À nous de faire briller les lettres qui composent notre nom – alors scintillerons de précieuses indications. À ce niveau, le fraudeur serait celui qui tournerait le dos au monde et refuserait d'accomplir sa mission. Quant au chercheur, il n'est pas tenu de trouver de si tôt : tant que ses pas le conduisent dans cette direction, il se rend sûrement chez le Juste.

 

Le monde ne m'a pas encore goûté !

Si les gens entendaient seulement

L'une de mes leçons,

Avec la mélodie qui l'accompagne

Et la danse qui va avec,

Ils tomberaient en extase.

Que dis-je, les gens ?

Même les animaux et les plantes :

Tous rentreraient en transe

Grâce au délice qu'ils ressentiraient !

 

A suivre… 

 

 

Extrait du livre “La porte du ciel – Hitbodédouth ” par Rabbi Israël Yits'haq Besançon. Reproduit avec l'aimable autorisation des Éditions du chant nouveau.