Taryag

 

 

Selon le Talmud, 613 mitswoth (commandements) furent donnés aux juifs : 248 commandements positifs (“tu feras…”) et 365 commandements négatifs (“tu ne feras pas…”). Le nombre des mitswoth positives est égal à celui des parties du corps, tandis que le nombre des mitswoth négatives est égal au nombre de jours de l’année solaire.

613 est donc un nombre presque magique : celui de l’érudition dans la Tora et de la vie juive. On trouve sa source dans le Talmud de Babylone ; son importance est évoquée régulièrement dans le vaste ensemble de la littérature spécialisée de la Bible qui embrasse un millénaire; le potentiel du nombre “613” comme aide pour étudier et se souvenir de la Tora mérite une analyse consciencieuse.

 

Le Talmud fait référence à ce nombre en l’appelant: “mitswoth taryag”. Les sources juives classiques attribuent une valeur numérique à chacune des lettres de l’alphabet hébreu. Ainsi, celui-ci n’est pas considéré simplement comme une suite de lettres, mais comme un outil qui nous permet d’obtenir des informations ésotériques sur la véritable signification des mots ; ce médium kabbalistique se nomme la guématria. La guématria du mot “taryag” est 613 (tav = 400, rech = 200, youd = 10 et guimel = 3). De la sorte, le mot “taryag” fait référence aux 613 mitswoth. La tradition des mitswoth taryag fut développée par Rabbi Simlai du Talmud, grâce à la logique suivante: la Tora nous apprend que Moché (Moïse) enseigna la Tora aux enfants d’Israël. La guématria (valeur numérique) du mot hébreu “Tora” est 611 (tav = 400, vav = 6, rech = 200, hé = 5). Si on ajoute à ce chiffre les deux commandements que tout Israël à entendu de D-ieu Lui-même au Mont Sinaï, nous obtenons 613 – taryag.  

 

Avant de plonger dans les cinq livres de la Bible dans le but de rechercher la liste de ces 613 commandements, il faut être conscient que cela n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser. De fait, la Tora représente un ensemble fascinant d’histoire prophétique et de conseils divins qui englobe l’existence entière de l’espèce humaine et de l’univers. Ainsi, les commandements incluent dans la Tora ne représentent qu’une de ses nombreuses facettes. Selon la tradition, D-ieu a utilisé la Tora comme une ébauche afin de créer le monde et toutes ses lettres peuvent être combinées dans le but de former les Noms sacrés de D-ieu.

 

Aborder l’étude de la Tora d’une façon superficielle promet autant de succès que d’essayer de grimper au sommet d’un iceberg, sans équipement spécial. La personne qui n’est pas familière avec les règles talmudiques de base qui servent à lister les 613 mitswoth, pourrait atteindre un chiffre largement inférieur ou… supérieur à 613. En fait, la Tora contient des milliers de règles, et les mitswoth taryag en représentent seulement leur classification générale.