Dès l'instant où nous avons le moindre doute, la plus petite hésitation, à propos de ce que nous devons faire, ceci représente un point faible dans notre émouna (foi). Ceci correspond à ce qui est décrit dans l'histoire de Rabbi Na'hman de Breslev : si le vice-roi avait été certain que la volonté d'Hachem (D-ieu) était qu'il fasse sortir la princesse de l'endroit où elle se trouvait, il n'aurait pas perdu son temps en de vaines réflexions et rien ne lui aurait fait peur.
De fait, il aurait agit avec une abnégation totale et il aurait pris la princesse avec lui. En fin de compte, il aurait pu amener la guéoula, la libération finale.
Pour quelle raison le manque de conviction affiché par le vice-roi est-il un manque d'émouna ?
La personne qui possède une
émouna complète sait que si
Hachem désire qu'elle réalise une chose spécifique, plus rien ne compte en dehors de cela, tout le reste est égal à zéro et se trouve annulé. Peu importe ce que disent les autres, les éventuels obstacles qui se dressent sur son passage, la vigueur de la
Sitra A'hra (les force du mal) et tout ce qui s'oppose à D-ieu. C'est ce qu'a voulu dire
David HaMelekh (le Roi David) – avec une conviction totale – dans les Psaumes (118:10) : “Que tous les peuples m'enveloppent au Nom du Seigneur, je les taille en pièces !”
Le Roi David était absolument certain d'une chose : même si toutes les nations du monde – avec des millions de soldats – se liguaient contre lui, il dépendrait entièrement d'Hachem ! Il conserverait une émouna parfaite. Il faucherait ses ennemis comme on le fait avec de simples épis de blé. C'est pour cela que le Roi David a déclaré (ibid. 23:4) : “Dussé-je suivre la sombre vallée de la mort, je n'aurais pas peur, car Tu serais avec moi…” Lorsque nous croyons avec une émouna complète qu'Hachem se trouve dans tous les endroits du monde, la peur n'existe pas. Arrivera ce qui arrivera.
Dans le
Liqouté Moharan (II, 46),
Rabbi Na'hman raconte l'histoire suivante. Cette histoire a été raconté d'après le nom de l'arrière-grand-père de
Rabbi Na'hman – le
Ba'al Chem Tov – et elle permet de mieux comprendre ce que nous avons dit jusqu'ici.
“Un roi avait posé un trésor important à un certain endroit. Il avait entouré ce trésor d'une illusion optique : celle de nombreux murs destinés à protéger sa précieuse marchandise. Dès l'instant où des personnes s'approchaient de ces murs, cette illusion optique leur semblait réelle et elles étaient persuadées de la présence de murs qui paraissaient impossible à franchir. Si certaines personnes battaient en retraite immédiatement, d'autres essayaient tout de même d'ouvrir une brèche dans le premier mur qu'elles rencontraient.
Après le premier mur, elles rencontraient le second qu'elles ne parvenaient pas briser. D'autres personnes arrivaient et parvenaient à briser ce deuxième mur ; cependant, personne ne parvenait à briser les murs restants. C'est alors qu'arriva le fils du roi ; celui-ci dit : “Je sais que tous ces murs ne sont qu'une illusion d'optique et qu'en vérité, il n'existe aucun mur. Il commença à s'avancer avec une confiance affichée… jusqu'à ce qu'il brise tous les murs.
De cela, la personne dotée d'intelligence peut comprendre l'analogie suivante : tous les obstacles et toutes les tentations (du mauvais penchant) sont l'équivalent de murs qui sont placés autour du trésor de la Yirath Chamaïm (le crainte du Ciel) et en réalité, ils ne représentent rien. Le plus important consiste à posséder un cœur solide et courageux.
Dans ce cas, les obstacles n'existent plus. Cela concerne en particulier, les obstacles liés au matérialisme : l'argent, notre femme, nos enfants, nos beaux-parents… Tous ces obstacles apparents sont annulés devant notre cœur solide et courageux devant Hachem. Également, il est important de se rendre compte que le plus fort des héros est celui qui possède un cœur solide et courageux : c'est lui qui n'a pas peur d'entrer en guerre.”
“Tu ne pourras me faire sortir,” lui répondit-elle…
En posant sa question, le vice-roi a révélé une certaine mesure de doute, c'est-à-dire un manque d'émouna. C'est pour cela que la princesse lui a répondu : “Tu ne pourras me faire sortir” car tu poses des questions. De la sorte, la princesse voulait dire : “Aussi longtemps que les murs, les gardiens ainsi que les autres types d'obstacles te dérangeront, cela signifie que tu ne places pas ton entière confiance en Hachem. Partant, tu ne pourras pas me faire sortir.”
Cependant, la princesse donne immédiatement au vice-roi des raisons d'espérer :
“…si tu choisis un endroit et que tu y restes une année entière. Pendant toute cette année, tu devras te languir de moi : comment me faire sortir. Et lorsque tu auras du temps, tu te languiras, désireras et espèreras me faire sortir d'ici. Et tu jeûneras. Et puis, le dernier jour de l'année, tu jeûneras encore et pendant vingt quatre heures… tu ne dormiras pas !”
La princesse dit au vice-roi : dans la mesure où poses encore des questions, cela signifie que tu n'as pas suffisamment prié. Par conséquent, va prier et supplier pour que l'émouna devienne une partie intégrante de ta personne, jusqu'au point où tu sauras que rien n'existe réellement en dehors de D-ieu et que tout se trouve sous Son pouvoir. Même la Sitra A'hra (les forces du mal) – le vieux roi stupide – ne possède aucune force en elle-même et ne représente rien. D'autre part, si tu travailles encore une année et que ton émouna s'affermit, tu pourras alors me sortir de cet endroit.
Chaque personne doit avoir un désir brûlant d'atteindre un haut niveau d'émouna. De fait, le plus important est bel et bien notre désir de vouloir y arriver.
À suivre…
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