La fête de 'Hanouka tombe toujours pendant la lecture de la paracha Miqetz dont la trame principale est l'histoire de Yossef et de ses frères. Quel lien unit-il ces deux évènements ? Pour le comprendre commençons par rappeler quelques éléments d'information prépondérants et tout d'abord la nature du différend qui opposait Yossef à ses frères.
En vérité Yossef voulait faire comprendre à ses frères que c'est lui qui possédait l'héritage spirituel d'Avraham, Yits'haq et Ya'akov ainsi que la Tora elle-même nous le confirme dans le verset : “Quelle est la descendance de Ya'akov, c'est Yossef ” (Béréchith 37:2). Cependant ils n'acceptèrent pas cela car ils voyaient dans le comportement de leur jeune frère des irrégularités qui leur faisaient redouter le pire quant aux réelles intentions de celui-ci et principalement le fait que Yossef faisait “trop” attention à son aspect extérieur.
Après tout l'expérience ne montrait-elle pas qu'il y avait toujours eu une brebis galeuse dans les générations précédentes. Il y avait eu
Kaïn tuant
Hével,
Yichma'el contre
Yits'haq et
'Essav contre
Ya'akov. Les frères se sachant être des
Tsadiqim en conclurent que le mauvais rôle était cette fois-ci joué par
Yossef.
Hélas ce qu'ils ne savaient pas c'est que plus un Tsadiq est élevé et plus il est capable de descendre dans des endroits spirituellement dangereux. Ils le voyaient s'amuser avec des gens très éloignés de D-ieu en tirant la conclusion qu'il allait perdre sa sainteté à ce petit jeu, c'est pourquoi quand quelques années plus tard ils descendirent en Égypte pour acheter à manger ils cherchèrent auparavant Yossef dans les maisons de débauche égyptiennes, sûrs de le trouver là-bas.
D'après leur manière de voir les choses on ne pouvait servir D-ieu qu'en se coupant complètement du monde matériel et c'est pourquoi ils étaient devenus bergers tandis que Yossef se faisait beau et jouait avec ces personnes dans la seule intention de les rapprocher d'Hachem (D-ieu).
L'allumage des lumières de 'Hanouka
En ce qui concerne la fête de
'Hanouka, il existe une opposition entre l'école de
Chamaï et de
Hillel sur comment allumer les bougies. L'école de
Chamaï dit que le premier jour de la fête on allume huit bougies et qu'on va en décroissant tandis que l'école d'
Hillel affirme que le premier jour on n'allume qu'une seule bougie et on va en augmentant (et c'est ainsi qu'il convient de procéder). Évidemment ces deux manières de faire correspondent à deux manières précises de voir le monde.
On raconte sur Chamaï qu'une fois un non juif se présenta à lui en demandant à se convertir et à devenir Cohen gadol (Grand prêtre) ce qui est bien sur impossible pour un converti. Chamaï le renvoya durement. Par la suite ce non juif alla chez Hillel avec les mêmes revendications et Hillel l'accepta. Il lui enseigna patiemment la Tora jusqu'au jour où ils arrivèrent aux lois pour les prêtres et notre converti réalisa qu'il ne serait jamais Cohen gadol. Néanmoins ceci ne le découragea pas de devenir juif et il continua sa conversion au point qu'il devint ensuite un Tsadiq.
À partir de cette histoire et de quelques autres similaires, nos sages nous expliquent que la qualité de
Chamaï était d'être très rigoureux et de ne pas supporter qu'on touche un tant soit peu à l'honneur de D-ieu ; il désirait uniquement la perfection. Tandis qu'
Hillel était très humble, patient et tolérant avec les autres hommes. Or nous avons un principe que la loi va toujours selon l'école de Hillel.
Nous pouvons comprendre maintenant pourquoi l'école de Chamaï préconise d'allumer huit bougies le premier jour : c'est parce qu'elle désire uniquement la perfection, sans laisser de place pour la faute. Mais l'école d'Hillel demande d'allumer une seule bougie et de progresser petit à petit, c'est à dire qu'elle accepte les gens éloignés avec leurs imperfections tout en leur demandant d'avancer progressivement sur le chemin de la sainteté.
Telle était la vision de Yossef HaTsadiq, une vision où on se concentre exclusivement sur l'aspect positif de chaque chose, chaque personne, chaque évènement et en reléguant au deuxième rang les imperfections, il était comme Hillel.
En revanche les frères de
Yossef représentaient l'aspect de
Chamaï ; leurs exigences de sainteté étaient telles qu'ils n'accordaient pas comme
Yossef un intérêt prononcé pour aller sauver les gens éloignés et descendre dans leur monde. C'est donc pour cela que nous lisons toujours la
paracha Miqets pendant la fête de
'Hanouka.
Quant à nous il nous faut tirer la leçon de cela et apprendre à savoir “descendre” dans le monde de l'autre afin de le comprendre. Savoir se concentrer sur l'aspect positif des personnes, des choses et de soi-même afin de pouvoir avancer dans la sainteté. C'est ainsi qu'on peut réussir sa vie de couple, l'éducation de ses enfants, l'amitié et les rapports sociaux, c'est ainsi qu'on apprendra à s'aimer soi-même et à se pardonner.
Sefer HaMidoth – Le conflit
· On ne peut gagner une guerre si on a transgressé un serment.
· Quand quelqu'un poursuit une personne, D-ieu lui envoie des malheurs afin qu'il ne pense plus à la poursuivre.
· Grâce à la récitation de la prière du Hallel, Haqadoch Baroukh Hou (D-ieu) te sauvera de tes ennemis.
· En donnant de l'honneur à la Tora on est protégé de ceux qui nous détestent.
· Avant de faire la guerre il faut prier Hachem.
· Chaque fois qu'un homme chute dans sa foi il attire sur lui un grand ennemi riche.
· Quand on prie contre son ennemi il faut le faire le matin.
· Contempler régulièrement le ciel annule la haine des ennemis.
· Quand on oublie les pauvres on ne gagne pas.
· Quand un pauvre est opprimé par un mécréant, sache que ce pauvre est orgueilleux.
Loi du Chabath
Avant le Chabath, on allumera la menora et ensuite les lumières du Chabath.
À la sortie du Chabath, dans la synagogue on allumera d'abord les lumières de 'Hanouka et on fera ensuite la Havdala tandis qu'une fois rentré à la maison on procèdera de la manière inverse. On fera d'abord la Havdala et seulement ensuite on allumera les lumières de 'Hanouka.
La main vide
“Le penchant du mal ressemble à une personne qui court parmi les gens : sa main est fermée et personne ne sait ce qu'elle contient. Et lui il les trompe et demande à chacun : “Savez-vous ce que je tiens ?” Chaque personne croit qu'il tient ce qu'elle désire et par conséquent tous courent après lui car elles croient qu'il détient ce dont elles ont envie.
Par la suite il ouvre sa main et il n'y a rien dedans. De la même manière le penchant du mal trompe le monde entier et le fait courir après lui en faisant croire qu'il a dans la main ce que la personne désire selon sa folie et sa passion. Mais à la fin il ouvre sa main et elle est vide car personne ne peut assouvir ses désirs chez lui.” (
Si'hoth Haran 6)
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