Non aux chèques et aux cartes de crédit !

Toutes les personnes habituées à régler leurs achats par chèques ou à crédit le reconnaissent : la tentation est grande...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Un bon conseil

Chaque fois que des personnes viennent me voir pour m'exposer leurs problèmes financiers, voici ce que je leur dis : “La première chose que vous devez faire pour régler vos problèmes de dettes est de vous débarrasser de vos chéquiers et de vos cartes de crédit !”
 
Invariablement, les hommes d'affaires et les propriétaires de magasins me demandent : “Comment pourrions-nous faire cela ? Comment pourrait-on gérer un magasin sans avoir de chèques ? De plus, vous voulez que nous jetions également nos cartes de crédit ? Comment pourrions-nous faire le plein d'essence ?”
 
Passé leur étonnement, je leur explique qu'il existe une transgression pour laquelle la punition consiste à être endettés… pour toujours. Cependant, je leur dis immédiatement qu'il m'est possible de leur indiquer le chemin de la téchouva (du repentir). Malgré tout, la première chose qu'ils doivent faire est de se débarrasser de ces choses nuisibles que sont les chéquiers et les cartes de crédit. Ils doivent dire adieu aux distributeurs automatiques de billets !
 
Les individus qui écoutent mon conseil constatent quelque chose de fabuleux : qu'en réalité, la vie est beaucoup plus facile en l'absence de ces moyens modernes de paiement. Grâce à cela, ils parviennent plus rapidement à améliorer leur situation financière et – en fin de compte – à éliminer entièrement leurs dettes.
 
Nos habitudes nous amènent à penser que nous ne pouvons pas vivre sans chèques, sans cartes de crédit…Pourtant ils représentent des moyens frauduleux de paiement. Ainsi, lorsqu'une personne est convaincue qu'elle peut s'éloigner de ces méthodes destructrices – et qu'elle parvient à vivre en leur absence – ses découverts bancaires s'amoindrissent rapidement.
 
À sa grande surprise, chaque mois amène sa bonne nouvelle : le solde du compte en banque rentre dans des normes habituelles et elle sort du rouge en moins de temps qu'elle n'osait l'espérer. Après quelques temps, c'est la totalité de ses dettes qui a disparue !
 
De plus, la personne qui vit sans chèques et sans cartes de crédit économise des véritables fortunes. Elle évite les nombreux achats qui ne sont pas réellement indispensables et qu'elle aurait certainement faits si elle avait eu la possibilité de payer sur le champ, sous le coup d'une impulsion. Toutes les personnes habituées à régler leurs achats par chèques ou à crédit le reconnaissent : la tentation est grande de dépenser son argent d'une façon indue.
 
Cependant, si elle doit payer seulement avec l'argent qui se trouve dans ses poches, ses fins de mois ne sont plus les mêmes.
 
Effacer ses dettes possède deux aspects : le premier consiste à se comporter d'une façon correcte en relation à ses revenus et en fonction de ce que nous dictent notre intelligence et l'émouna (foi). L'essentiel est d'être heureux de notre lot et de vivre selon ce qu'Hachem nous a octroyé.
 
Le deuxième aspect consiste à faire téchouva (se repentir) de ses transgressions. Il est important de se rendre compte que ce sont à cause d'elles qu'une personne est endettée. De fait, il est impossible de réussir à gérer son budget avec une intelligence qui ne va pas avec l'émouna.
 
Il est primordial de se rendre compte que faire seulement téchouva n'est pas suffisant. Il faut nécessairement modifier son train de vie et l'adapter à nos moyens. Cela peut être comparé à une personne qui se tient au beau milieu d'une autoroute et qui déclare : “Je suis en train de prier et Hachem me sauvera !” La personne qui continue à faire des achats à l'aide de chèques et de cartes de crédit se tient au milieu d'un tour béant en criant : “Hachem, viens m'aider !”
 
Avec l'aide de conseils appropriés, d'une attitude constructive et de la téchouva, il est évident que la personne endettée ne tardera pas à se libérer de ses chaînes, c'est-à-dire de ses dettes importantes.
 
Hachem est proche de tous ceux qui L'invoquent… avec sincérité
         
Lorsque nous ne possédons pas de chéquiers, de cartes de crédit, ni d'autres méthodes de paiement similaires, il nous reste une seule chose à faire : pleurer Hachem. Plus notre peine est grande et plus elle vient du fond de notre cœur, plus D-ieu est près de nous. De fait, il est écrit (Psaumes 145:18) : “Hachem est proche de tous ceux qui L'invoquent avec sincérité.”
 
Une personne doit se tenir devant le Créateur et lui raconter ses souffrances. “Maître du monde ! Je Te remercie pour toute l'aide que Tu m'as accordée jusqu'à ce jour. Cependant, je ne réussis pas à m'en sortir avec les moyens que Tu as mis à ma disposition. Je T'en prie : augmente mes revenus !” Dans ce cas, il est certain que le Créateur viendra à son aide.
 
Cependant, tout cela est valable à une condition : ne pas faire de nouvelles dettes. De fait, lorsqu'une personne est déjà endettée, elle doit consacrer ses efforts à un travail supplémentaire : celui de la téchouva, comme nous l'avons expliqué précédemment.
 
Si de nouvelles dettes sont évitées, qu'elle parvient à se débarrasser de ses chèques et de ses cartes de crédit et qu'elle ne dépend que d'Hachem, c'est le Créateur Lui-même qui règlera ses dettes. La personne constatera d'elle-même la façon dont le Maître du monde viendra à son aide, au-delà de ses espérances.
 
Cependant, le mauvais penchant ne cherche qu'une chose : nous faire fauter. Il parvient à cela en cherchant à nous convaincre à utiliser les chèques, les cartes de crédits, ainsi que tous les autres moyens modernes de paiement. Selon lui, ces moyens nous permettront de résoudre les problèmes que nous avons à vivre selon nos revenus.
 
En agissant de la sorte, il détourne notre émouna (foi) d'Hachem et nous fait oublier que c'est le Maître du monde – et Lui seul – qui se trouve à la source de nos revenus. La conséquence de son action et de faire disparaître en nous l'envie de lever les yeux au Ciel pour demander de l'aide. Le résultat de son attaque sournoise sur notre émouna est de clore notre bouche qui – soudainement – ne peut plus prononcer de prières ou de requêtes. En d'autres termes, les chèques et les cartes de crédit sont venus remplacer le Créateur !
 
Même si la situation d'une personne qui écoute son mauvais penchant n'est pas enviable, il n'existe pas fin au chemin qui nous éloigne d'Hachem. De fait, faire des chèques et des cartes de crédit un recours naturel de paiement augmente considérablement nos problèmes financiers.
 
La raison est simple : plutôt que de nous tourner vers Hachem et de Lui demander de résoudre nos problèmes à leurs sources, nous sortons nos chèques et nos cartes de crédits. Il ne faut pas être d'une intelligence supérieure pour comprendre que ce comportement exacerbe nos difficultés.
 
La réalité est la suivante : aussi longtemps que nous trouvons difficile de vivre avec l'argent dont nous disposons – mais que nous y arrivons tout de même – nous vivons avec ce qui se trouve à notre disposition. Cependant, dès l'instant où nous vivons avec l'argent dont nous ne disposons pas, nous créons nous-mêmes une situation où le jour où notre salaire est viré sur notre compte en banque, nous sommes déjà à découvert !
 
Cela n'est pas encore la fin. Avant la présence de dettes, nos dépenses parvenaient plus ou moins à couvrir nos besoins. Cependant, maintenant que nous sommes à découvert et que nous devons payer des intérêts de plus en plus importants, nous faisons face à un nouveau type se dépenses : le paiement des arriérés et des intérêts.
 
Ainsi, non seulement l'utilisation des chèques et des cartes de crédit n'a pas réglé nos problèmes – et fait grandir nos revenus comme par miracle – mais elle a augmenté nos dépenses à cause des intérêts que nous devons payer !
 
La vérité est qu'il existe un autre chemin. Grâce à la prière, nous pouvons sortir – en fin de compte – de notre situation financière catastrophique. Rabbi Na'hman de Breslev a écrit dans le Liqouté Moharan (I:9) que même si le montant des revenus de chaque personne est décrété dans la Ciel, on accorde à chaque individu un revenu supplémentaire dont le montant dépend de la force de son émouna et de sa confiance en Hachem et au pouvoir de ses prières.
 
Nous ne devons pas oublier que c'est Hachem qui détermine l'amplitude des revenus dont nous disposerons pendant l'année. Partant, c'est également Lui qui fixe le budget dont nous disposerons pour faire face à nos dépenses. En aucun cas, nous devons croire que c'est notre patron, notre banquier ou une autre personne qui détermine le montant d'argent qui est à notre disposition.  
 
Attendre l'aide d'Hachem     
 
Rabbi Nathan de Breslev a écrit (Si'hoth Haran, 122) : “Si je n'avais pas attendu l'aide de D-ieu – avec une confiance à toute épreuve – je serais certainement devenu un voyageur de commerce, comme tant d'autres personnes qui voyagent toute l'année pour subvenir à leurs besoins.”
 
“La majorité des personnes courent continuellement après ce qu'il leur manque pour les rendre satisfaites : vêtements, logement… Pour tout cela, plutôt que de courir sans cesse, il est préférable d'attendre l'aide d'Hachem. Cette aide viendra en son temps, sans que nous ayons besoin de ressentir une quelque pression à son égard. Il nous suffit d'être patients et de ne pas vouloir avoir de suite ce que nous pensons avoir besoin. Attendre la Compassion divine, voilà le plus important.”
 
Rabbi Na'hman a dit que s'il n'avait pas eu la patience d'attendre – chaque fois qu'un besoin se faisait sentir – et qu'il avait emprunté de l'argent pour avoir immédiatement ce qu'il désirait, il serait devenu sans le moindre doute endetté. Il serait devenu également un voyageur de commerce comme nous en connaissons tant. Ces personnes sont prêtes à voyager d'un endroit à l'autre – toute l'année – pour gagner quelques pièces de monnaie… afin de payer leurs dettes.
 
Essayez de réaliser pleinement cela : le grand Tsadiq qu'était Rabbi Na'hman a témoigné devant nous que s'il n'avait pas fait preuve de patience et attendu avec confiance l'aide d'Hachem, il serait certainement devenu un voyageur de commerce ! Tout cela pour vouloir satisfaire immédiatement un besoin spécifique !
 
Rabbi Na'hman aurait rejoint la horde de voyageurs de commerce plutôt que de devenir l'homme de D-ieu qu'il était ! Notre maître, notre leader aurait été un représentant de commerce connu sous le simple nom de Na'hman.  
 
À suivre…
 

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