Mon Père que j’aime tant !
“Pardonne-moi pour ce qui a provoqué cette punition et aide-moi à ne plus fauter. Je sais que ton intention était de m’éveiller et me rapprocher de toi. Je te remercie de ne pas m’abandonner.”
Sans malice
C’est aussi une réponse à ceux qui se croient sages et ne pratiquent pas l’hitbodédouth, mais se justifient en affirmant qu’il suffit de dire les prières écrites, comme l’'Amida, la lecture des Psaumes, etc.
En réalité, selon ce que nous avons écrit, cela est compréhensible, car il faut pratiquer beaucoup d’hitbodédouth et prier de nombreuses prières individuelles venant du cœur avant de mériter de prier ces prodigieuses prières écrites, avec intention. Car si l’homme ne multiplie pas l’hitbodédouth pour implorer et demander à Hachem béni soit-Il de prier les dix-huit bénédictions comme il convient, le mauvais penchant ne cessera pas de l’embrouiller en le poussant à les dire rapidement, tandis qu’il se promet : demain, je tâcherai de prier en me concentrant… Chacun comprendra qu’une telle personne est loin de pouvoir prier les dix-huit bénédictions comme il convient.
Mais même si on suppose que l’homme prie le plus correctement possible l’'Amida, elle ne remplacera pas l’hitbodédouth. Elle ne lui “épargnera” pas le temps de l’hitbodédouth. En effet, dans l’'Amida, l’homme n’effectue pas d’examen de conscience sur la journée écoulée ; il ne remercie pas pour chaque bienfait divin reçu ; il ne vérifie pas, par exemple, pourquoi il s’est énervé avec son fils et ne prie pas sur tous ses défauts, etc.
Si l’homme considère ce que nous avons écrit, à savoir, que la prière est la rédemption, il commencera par prier sur la prière. C’est aussi un des sujets qu’il convient de choisir : pendant une certaine période, on doit se concentrer demi heure chaque jour et prier ainsi : “Hachem, ouvre mes lèvres et que ma bouche dise Tes louanges. Maître du monde, aide-moi à dire les mots justes, donne-moi l’amour de la prière, permets-moi de prolonger la prière autant qu’il le faut, aide-moi à me concentrer sur un sujet afin que le mauvais penchant ne perturbe pas la suite de mes idées, aide-moi à être assidu dans ma prière pour mériter la chose pour laquelle je prie, donne-moi au moins une demi-heure par jour pour me consacrer à un sujet déterminé.
Un substitut aux souffrances
L’hitbodédouth permet d’annuler totalement, ou au moins de réduire considérablement les souffrances subies par l’homme dans ce monde, comme nous nous proposons de l’expliquer. À titre de préambule, voici une parabole :
Un père punit son fils. Le fils stupide s’énervera contre son père et le détestera. Bien qu’il ne se réjouisse pas de la punition reçue mais qu’il en souffre, un fils un peu plus intelligent comprendra que la punition ne fut pas donnée en vain et il en cherchera les raisons. Lorsqu’il aura trouvé, il confessera sa faute, la regrettera, demandera pardon et s’engagera à ne plus récidiver. Mais même s’il ne trouve rien, il demandera à son père de le pardonner en général et dira : “Pardonne-moi pour ce qui a provoqué cette punition et aide-moi de ne plus jamais fauter.”
Un fils encore plus intelligent sait que son père l’aime et qu’il le punit afin qu’il s’améliore. Par conséquent, il recevra la punition avec joie et se tournera vers lui : “Père, je sais que ta seule intention était de m’éveiller et me rapprocher de toi. Mon cher père, je te remercie de ne pas m’abandonner à mes égarements.” Il vérifiera ses actions et cherchera pourquoi son père l’a puni.
Lorsqu’il aura trouvé, il confessera sa faute, la regrettera, demandera pardon et s’engagera à se corriger et à ne plus jamais fauter. S’il ne trouve pas la raison de la punition, il demandera à son père : Montre-moi pourquoi tu m’as puni.
Bien entendu, un tel fils se tient à un niveau supérieur, car il se réjouit des douleurs, mais son défaut est grand, car c’est seulement après avoir reçu la punition, qu’il commence à s’éveiller et à réparer ses actions.
Un autre fils qui aime parfaitement son père n’attend pas de recevoir une punition pour s’éveiller et comprendre qu’il a fauté, mais s’interroge journellement ainsi : “Quelle est l’instruction de mon père aujourd’hui ? L’ai-je accomplie parfaitement ? Me conduis-je selon sa volonté ?”
Il pratique un examen de conscience sur chacune de ses pensées, paroles et actions, et se demande comment il convenait de se conduire. Pour chaque bonne action accomplie, il s’emplit de joie et remercie son père pour son aide. En revanche, il regrette profondément chaque chose inconvenable. Il reconnaît devant son père tous les bienfaits qu’il reçoit de lui, car c’est lui qui le nourrit, l’entretient, lui enseigne la sagesse, l’entendement et la connaissance, et ainsi de suite. Quant à sa conduite inconvenante, il se confesse devant lui, exprime son regret, lui demande pardon et promet dorénavant d’essayer de corriger ses actions.
Il est évident qu’un père est heureux d’avoir un tel fils et il se dit : “Quel fils charmant ! Il sait apprécier les bienfaits reçus et cherche vraiment à faire le bien. Il n’attend pas qu’on le punisse mais s’efforce lui-même de corriger ses actions.”
“Même si je vois qu’il s’égare, transgresse mes injonctions, n’a pas encore tout corrigé et commet des fautes graves, comment puis-je le punir ? Il consacre journellement un temps à son introspection, afin de se rectifier et exécuter ma volonté. Punirais-je un tel fils ? Au contraire, il suffit qu’il ouvre la bouche et déjà j’exauce tous ses souhaits. Là où il se trompe encore, je procède par de très fines allusions et beaucoup d’amour, car je sais qu’il corrige son erreur, dès qu’il la discerne.”
Le père continue à méditer : “Si seulement tous mes fils venaient à moi chaque jour, me parlaient de cette façon et me demandaient de subvenir à leurs besoins, il est certain que je céderais à leurs requêtes. Et même celui qui ne comprend pas et se met en colère dès que je le punis, s’il se tournait vers moi et me demandait une faveur, je l’exaucerais et peut-être comprendrait-il combien je l’aime.”
À suivre…
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