Seul celui qui consacre chaque jour une heure à l’hitbodédouth est nommé ba'al techouva, repentant. Cet homme peut être certain de ne pas retarder la rédemption (guéoula), comme il est rapporté dans Liqouté Moharan (I, 79) : « On doit veiller à ne jamais être responsable du retard de la rédemption, en se repentant chaque jour. » Avec l’extension de la pratique de l’heure d’hitbodédouth, on mérite de hâter la rédemption.
Celui qui pratique l’hitbodédouth éveille aussi le peuple d’Israël à se repentir, sans avoir besoin de leur parler, car l’enthousiasme et la volonté de parler dans l’isolement créent de bons anges qui appellent le peuple d’Israël à la repentance.
Une promesse éternelle
Un Juif vint me voir au « Centre d’accueil » de la Yéchiva et me demanda conseil pour vivre dans la joie. Je lui répondis : « Le repentir ! Consacre chaque jour une heure d’hitbodédouth et tu obtiendras la joie. » Tant que l’homme ne s’est pas repenti, il lui est bien sûr impossible d’être parfaitement joyeux. Cela lui est difficile, car les fautes pèsent et lui cachent la Lumière divine. Le meilleur conseil pour une parfaite joie, est donc une heure d’hitbodédouth par jour.
Celui qui veut mériter du parfait repentir, doit consacrer au moins une heure d’hitbodédouth chaque jour. Il n’y a là aucune astuce. Celui qui n’a jamais goûté le goût de l’hitbodédouth n’a jamais goûté celui du repentir et ignore tout à fait ce que cela peut être. Car le repentir, signifie seulement parler à Hachem, comme il est écrit (Hochéa 14:3) : « Armez-vous deparoles et revenez à Hachem. » Notre Maître, Rabbi Na’hman de Breslev nous enseigne tout ceci et fait de grandes promesses à celui qui pratique régulièrement l’hitbodédouth, comme il l’écrit dans l’une de ses épîtres :
« Mon cher élève, je te demande de t’arrêter quelques instants et de bien écouter ce que je vais te dire. Je te parle pour ton bien éternel. Sache que j’ai dû beaucoup travailler avant de faire ta connaissance. Tu pourras comprendre et ressentir combien de miracles ont aidé à ton rapprochement, car une des conditions de mon rapprochement des éloignés est de ne pas laisser les autres les tromper et qu’ils ne se trompent pas eux-mêmes. »
« Tu as déjà entendu à de nombreuses reprises, et tu as compris que l’essentiel de mon conseil et de ma voie, grâce à laquelle on peut tout réparer et atteindre tout ce qu’on peut atteindre, est seulement possible grâce à l’hitbodédouth.
Cela signifie que l’homme doit choisir un endroit spécial où il pourra converser librement devant Hachem béni soit-Il et demander tout ce qu’il a besoin tant spirituellement que matériellement ; se confesser sur toutes les offenses commises, délibérées ou involontaires, en cas de force majeur ou de son propre choix et remercier Hachem béni soit-Il pour tous les bienfaits célestes et terrestres. »
« J’ai agi auprès du Saint béni soit-Il pour que l’homme qui passe une heure chaque jour devant Hachem et prie avec une complète simplicité, même si à cette heure-ci il n’éprouve aucun enthousiasme, même s’il ne peut articuler aucun mot, le fait même qu’il se force à vouloir et désire parler devant Hachem béni soit-Il, lui fera mériter de tout le bien. Il ne sera pas poursuivi par le tribunal céleste et il réparera tout ; son âme, son esprit et tous les mondes qui lui sont attachés, depuis Adam le premier homme jusqu’à l’arrivée du rédempteur. Cette chose est vraie, vérifiée etconfirmée, je le garantis. »
Le Maître a promis encore qu’il a agi auprès d’Hachem béni soit-Il pour que celui qui consacre chaque jour une heure d’hitbodédouth, prolonge sa vie jusqu’à la fin de sa réparation. Par conséquent, celui veut gagner la longévité, la garantie de ne pas voir l’enfer et entrer tout droit au paradis, et d’autres promesses et remèdes que nous développerons dans ce chapitre, doit pratiquer chaque jour une heure d’hitbodédouth, en toute simplicité.
La force d’une simple prière
Il faut encore savoir que l’heure d’isolement et d’examen de conscience pratiquée est tellement puissante qu’elle détient le pouvoir de protéger le monde entier. Comme il est écrit dans le Causeries de Rabbi Na’hman (70) : « Est-il possible de laisser Hachem béni soit-Il penser et décider des décrets dans le monde, sans que nous réagissions ? »
« Nous devons L’appeler au milieu de Son activité et de Son décret et L’interrompre, afin qu’Il abandonne Son projet et se tourne vers notre prière ; car nous voulons Lui parler, Lui demander qu’Il nous rapproche à Son service. En effet, lorsqu’un Juif veut parler à HaChem béni soit-Il, et ouvrir son cœur devant Lui, Hachem béni soit-Il laisse toutes ses affaires et les décrets qu’Il méditait, D-ieu nous en préserve, pour se tourner exclusivement vers l’homme qui veut Lui parler, le cœur ouvert, afin de Lui demander Son aide pour qu’Il lui permette de s’approcher de Lui, béni soit-Il. »
L’explication de cette causerie est la suivante : chaque homme ou femme, garçon et fille – qu’il se trouve à n’importe quel niveau, même la personne la plus simple ou méprisable,même la personne la plus impie du monde – a la possibilité et le mérite de se tourner vers Hachem pour Lui demander qu’Il le rapproche à Son service ; et le Saint béni soit-Il laisse tout pour lui ! Il se tourne vers lui et écoute sa prière !
Grâce au mérite de cet homme, le monde est sauvé des mauvais décrets dont le Créateur aurait pu ordonner la publication à cette même heure ! Il en résulte que, si au cours des vingt quatre heures de la journée, des gens s’occupent constamment d’hitbodédouth, aucun mauvais décret n’est décidé dans le monde.
On raconte qu’avant la déclaration de la deuxième guerre mondiale, les Juifs polonais avaient pris l’habitude de pratiquer l’hitbodédouth à tour de rôle de telle façon qu’il y ait toujours quelqu’un qui s’en occupe et qu’au jour où pour diverses raisons, ils durent arrêter cette pratique, la terrible guerre se déclencha aussitôt…
Chacun doit y trouver une source de renforcement pour commencer à pratiquer l’hitbodédouth qui est en réalité un travail facile et agréable. Rien de tel que la rencontre avec le Souverain, qui détient tout entre Ses mains ! Si on invitait un homme célibataire à rencontrer le plus grand courtier de mariages (chadkhan) du monde pour lui trouver la meilleure des femmes, repousserait-il une telle rencontre ? Si on proposait à un homme de passer une heure avec le plus grand millionnaire du monde, devant lequel il formulerait toutes ses requêtes, hésiterait-il un seul instant ?
Si on organisait pour un homme une entrevue avec le ministre de l’habitat qui trouverait une solution à ses problèmes de logement, négligerait-il de s’y rendre ? N’irait-il pas rencontrer un professeur de renommée mondiale, qui connaît le remède de chaque maladie ; ou parler avec le meilleur conseiller matrimonial et lui soumettre ses problèmes de paix dansle ménage ; ou être reçu par un expert international dans l’éducation des enfants pour recevoir une orientation adaptée à son cas ; ou être soigné par le meilleur médecin pour guérir son âme ?
L’homme négligerait-il une telle opportunité de résoudre tous ses problèmes et difficultés de la vie ? Toute réponse est bien sûr superflue.
Le Saint béni soit-Il est à la fois le courtier de mariages, le médecin, le millionnaire, le ministre de l’habitat, l’éminent éducateur, le conseiller matrimonial, le médecin des âmes, etc. comme il est écrit dans les Psaumes : « Hachem est bon pour tout. » Il est bon pour la subsistance, Il est bon pour la guérison, Il est bon pour le choix d’un conjoint, etc.
Il est important que le lecteur qui ignore encore le concept de la « méditation dans l’isolement » (hitbodédouth) sache qu’elle peut être effectuée en tout lieu, sous n’importe quelle forme, en toute langue et avec les mots les plus simples et les plus naturels. Si l’homme a faim ou qu’il est fatigué, il peut au préalable manger ou se reposer. S’il a chaud ou froid, il peut allumer le ventilateur ou le chauffage. Il peut se tenir debout ou se promener, s’asseoir ou s’étendre.
Bref, il doit chercher les conditions qui lui permettent de méditer dans l’isolement de la manière la plus tranquille, avec l’esprit en paix pour qu’il puisse épancher son cœur devant Celui qui a dit : « Que le monde soit et il fut » et en profiter.
Abandonne tout
Pourquoi, malgré tout, l’homme s’abstient-il de méditer dans l’isolement ? Pourquoi l’obstacle est-il si grand qu’il empêche la chose la plus naturelle et concevable que l’homme croyant puisse faire : parler à Hachem béni soit-Il ?
La réponse est la suivante : le mauvais penchant connaît la valeur de la méditation dans l’isolement. Il sait que c’est la finalité de l’homme ! Il sait que si l’homme médite dans l’isolement, il parvient alors à sa réparation (tiqoun) dans ce monde et maîtrise toutes les difficultés et épreuves d’ici-bas ! Par conséquent, le mauvais penchant alourdit la tâche de la méditation dans l’isolement, tout en affaiblissant l’homme de telle sorte qu’il ne la pratique pas et trouve toutes les preuves et références pour ne pas la pratiquer !
Cependant, l’homme intelligent qui lit ce livre doit arriver à la conclusion que peu importe ce qui arrivera : il doit tout abandonner, trouver le temps de méditer dans l’isolement et commencer une nouvelle vie, une vie très douce ! Comme on le voit d’après la parabole citée plus haut, il n’existe pas de plus grand plaisir pour le Saint béni soit-Il, que d’avoir devant Lui un homme qui médite dans l’isolement, effectue un examen de conscience et Lui demande de subvenir à ses besoins matériels et spirituels. Hachem béni soit-Il entretient une relation chaleureuse avec un tel homme.
Ce qu’il ne réussit pas lui-même à corriger, le Saint béni soit-Il, dans Sa longanimité, le lui suggère par de fines allusions et par toutes sortes de moyens. Et comme il consacre du temps à la méditation et à l’isolement, il a le temps et les moyens d’éclaircir les messages qu’Hachem béni soit-Il lui envoie.
Il utilise évidemment les trois règles de la foi dans tous les événements de sa vie et il a donc les moyens de tout corriger, puisqu’à chacune de ses insuffisances il multiplie les prières jusqu’à ce qu’il mérite d’être exaucé. Ainsi, il mérite de connaître une vie de foi, proche d’Hachem, ce qui est la finalité de la création de l’homme.
À suivre…
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