Hachem est près de moi !

« De mon point de vue, je suis loin d’Hachem, tandis que du point de vue de la Clémence divine, je suis très proche. » Car Hachem est proche de celui qui l’invoque

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 19.10.21

Le Tout-puissant est près de moi

La foi que l’homme possède en se rapprochant d’Hachem, doit être dirigée uniquement vers la Clémence divine, car de son point de vue, il n’en est pas digne. Néanmoins, lorsqu’en vérité il se renforce à croire en la Clémence divine, il devra croire que bien qu’il n’en soit pas digne, du point de vue Divin il est vraiment très proche grâce à la clémence. C’est alors qu’il pourra prier, supplier sans relâche et mériter toutes les délivrances désirées et combler tous ses manques.
 
Bien qu’il soit coupable de ses manques et indigne de se rapprocher d’Hachem, d’accomplir Ses commandements, etc. il doit croire d’une foi parfaite, inébranlable, que du point de vue de la Clémence divine, il peut mériter de tous les bienfaits. On ne doit donc jamais oublier de remercier Hachem pour tous les préceptes qu’on a mérité d’accomplir et pour ce qu’Hachem a prodigué. Ces bienfaits ne te reviennent pas de droit, mais sont l’expression de la Clémence divine.
 
C’est une vérité qu’il faut ressentir et vivre : « De mon point de vue, je suis loin d’Hachem, tandis que du point de vue de la Clémence divine, je suis très proche. » Car Hachem est proche de celui qui l’invoque sincèrement, par Sa clémence infinie. Il faut prendre garde à cette déclaration de Rabbi Nathan de Breslev : « L’essentiel est la parole. »
 
Le rapprochement de l’homme après son éloignement d’Hachem, n’est possible que grâce à la parole. Si l’homme ne parle pas, il ne peut s’approcher d’Hachem béni soit-Il. Bien que la Clémence divine soit infinie, le moyen de la parole est nécessaire pour canaliser cette clémence et la recevoir.
 
C’est pourquoi nous disons (Psaumes 20:10) : « Hachem, viens à notre secours, que le Roi nous exauce le jour où nous l’invoquons. » Quand Hachem vient-Il à notre secours ? Le jour où nous l’invoquons ! C’est-à-dire seulement lorsque nous L’appelons et que nous Lui parlons. Par conséquent, même lorsque l’homme voit qu’il n’est pas apte à parler, il doit se renforcer par tous les moyens à fixer au moins une heure chaque jour, où il désire fortement parler à Hachem.
 
C’est en se préparant à cela qu’Hachem lui inspirera finalement les mots qu’il dira devant Lui, comme il est rapporté plus haut au nom de Rabbi Nathan ; car Hachem crée vraiment la parole pour l’homme, lorsqu’Il voit qu’il est vraiment prêt. Je dis toujours à ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir consacrer une heure par jour d’hitbodédouth, qu’il leur suffit de se tenir une heure durant devant Hachem, avec la seule volonté de parler.
 
Et c’est en réalisant déjà cette heure, qu’on méritera cette promesse de Rabbi Na'hman de Breslev : quiconque pratique une heure d’isolement chaque jour achèvera sa réparation. À plus forte raison lorsque l’homme est suffisamment fort pour venir journellement, avec un grand désir de parler pendant plus d’une heure devant Hachem. Hachem créera pour lui des paroles et il finira par parler abondamment, jusqu’à réussir à parler devant Lui avec la plus grande liberté.
 
Les encouragements d’un père à son fils
 
Dans l’épître écrite par Rabbi Nathan à son fils, il l’encourage à pratiquer une heure d’hitbodédouth par jour : « Mon fils bien-aimé, tes charmantes paroles m’ont ravi aujourd’hui, puisque ta chère lettre m’est parvenue à la prière matinale, au moment où je prononçais la bénédiction Amour éternel, aux mots ‘Ô Notre Père, Père Clément et Compassionné, aie pitié de nous’. Je l’ai lue après la prière, et j’ai vu combien tes paroles sont justes ; qu’il faut crier à chaque instant et invoquer Sa grande clémence. »
 
« Tes paroles me furent très douces, mon fils bien-aimé, elles m’ont fait revivre. Tout mon être s’est réjouit en voyant que grâce à D-ieu, les sublimes paroles de notre Maître, de mémoire bénie, ont laissé leur marque dans ton cœur. Car ses paroles sont vivantes, durables et attachantes pour toute l’éternité, et bien qu’elles soient simples et claires, il est très difficile de les accomplir en raison de la multiplicité des cloisons qui nous séparent d’Hachem, de la confusion d’esprit et des folies de chacun, appelées ‘sciences’ dans le monde, qui détournent le cœur et l’égarent. »
 
« Le principe de ces ‘sciences’ consiste à affaiblir la conscience de l’homme qui finit par se considérer être un ‘homme de vérité’. Cela va si loin que beaucoup de ces ‘sages’ se disent : ‘Quelle est l’utilité de ces choses ? Je sais pertinemment que je suis dans la vérité, etc.’ et ils s’éloignent ainsi de la prière et des supplications. Il est écrit (Talmud de Jérusalem, Berakhot chap. 9 Michna 5, au nom de Rabbi Chim'on Rech Lakich) : ‘Si tu M’abandonnes un jour, Je m’éloignerai de toi deux jours durant’, jusqu’à ce que les jours et même les années passent, que D-ieu nous en préserve, et on se retrouve très
loin. »
 
« Heureux est l’homme qui écoute notre Maître, étudie sa Tora et ses causeries jour après jour, en les révisant sans cesse de nouveau, en désirant fortement et avec une sainte volonté s’exprimer par la parole, causer, supplier, crier, se lamenter et épancher son cœur chaque jour comme un fils devant son père. Même si on ne parvient pas du tout à parler, on doit se préparer à prier et à supplier autant que possible, car aucun cri, aucune parole et même la simple volonté ne se perdent, car un acte de volonté n’est jamais perdu. »
 
« Heureux es-tu, mon fils, si tu te renforces à suivre la voie que tu as décrite, mais tu dois te conforter à demeurer la plupart du temps dans la joie, et te réjouir dans la connaissance et les voies que je t’ai indiquées. Aussi bien dans les vertus, que nous avons mérité d’apprendre de cette grande lumière, ou parce qu’Hachem ne nous a pas créés non juifs ; l’essentiel étant dans la boutade et le trait d’humour. »
 
« Je ne m’étendrai pas davantage à ce propos, car tu as déjà entendu beaucoup à ce sujet, mais en l’honneur de Son saint nom, n’oublie rien de ton étude, car tous ont beaucoup besoin de toi ; et les mots que tu as écrit m’ont fait revivre, car malgré ton indisposition tu étudies un peu chaque jour. »
 
« Tu dois t’habituer à cette mesure, de crainte que tu n’abandonnes l’étude de la Tora, que D-ieu nous en préserve, même lorsque tu es indisposé, faible ou soucieux, et en proie à toutes sortes de confusions, que D-ieu nous en garde, car il est toujours possible ‘d’attraper un bienfait’, selon les méthodes que je t’ai enseignées, et accomplir ainsi cette parole de nos maîtres de mémoire bénie : les mots de la Tora ne doivent pas être une obligation, mais tu n’as aucun droit de t’en dispenser. Mon fils, sois sage et réjouis mon cœur. »
 
« Et je me tourne vers Hachem afin qu’Il accomplisse en toi ce verset (Proverbes 23:15) : ‘Mon fils, si tu deviens sage, mon cœur en aura de la joie, moi aussi.’ Amen. Voici les paroles de ton père, qui espère que tu retrouveras vite et complètement tes forces et qui prie pour toi. »
 
Dans le Liqouté Halakhoth (Hochen Michpat, lois du remboursement des dettes par un intermédiaire, 3), Rabbi Nathan écrit encore sur l’importance de la prière et des supplications constantes : « Contre l’écorce (qlipa) d’Haman-Amaleq dont l’aspect primordial est la prolongation de notre exil, l’exil d’Edom, il n’existe aucune astuce, aucun conseil, mais il faut seulement et constamment multiplier les prières, les supplications et les cris ‘Jusqu’à ce qu’Hachem regarde et voit du haut du ciel’ (Lamentations 3:50). Car la prière est supérieure à tout et inclut les cinquante portes de la sagesse. »
 
« L’aspect principal de la prière, c’est le Paradis, qu’aucun œil n’a jamais vu et qui est la racine de la Tora, d’où proviennent toutes les sources de sagesse de la sainte Tora, car l’aspect de la prière est ‘Le chemin que l’oiseau de proie ne connaît pas’ (Job 28:7), c’est le cinquantième portique de la sagesse que personne n’a atteint. Celui qui s’occupe de la prière et se renforce de toutes ses forces pour multiplier ses prières et converser avec le Créateur, éveille le paradis suprême, dont le principal aspect est le cinquantième portique, c’est-à-dire ‘le chemin que l’oiseau de proie ne connaît pas’. »
 
« Aucun intellect ne peut saisir et comprendre jusqu’où parviennent les prières d’Israël, même les plus médiocres ; en particulier pour celui qui prie sur sa misère spirituelle, car il est loin d’Hachem béni soit-Il ; et même le saint ange qui reçoit les prières d’Israël et tresse des couronnes pour les présenter à son Maître, ignore jusqu’où montent ces redoutables couronnes. Il se contente de leur faire jurer de monter d’elles-mêmes et se poser sur la tête de leur Créateur. »
 
« C’est pourquoi il est écrit à propos de la rédemption finale (Jérémie 31:8) : ‘Avec des larmes ils reviendront avec des supplications’, car l’essentiel de la rédemption future viendra grâce à la prière, comme il est écrit (Hochéa 14:3) : ‘Armez-vous de paroles et revenez à Hachem', et nos Sages de mémoire bénie ont enseigné : 'Je ne vous demande que des paroles'… »
 
À suivre…

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