Kédochim – je suis une belle âme
Et si cela ne sert à rien de réprimander quelqu'un de manière négative, alors comment pouvons-nous aider un ami ou un être cher quand nous le voyons faire une erreur ?
Le précepte “Aime ton prochain comme toi-même” est bien connu et fait partie des nombreuses mitsvot entre l’homme et son prochain que nous apprenons dans la paracha de cette semaine. Avant de nous enseigner cette mitsva, la Torah nous commande aussi : « Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur ; tu réprimanderas ton prochain et tu ne porteras aucun péché à cause de lui. Vous ne vous vengerez pas et ne garderez pas rancune contre les membres de votre peuple ; tu aimeras ton prochain comme toi-même, je suis Hachem » (19 :17-18).
En ce qui concerne cette mitsva Rabbi Nathan de Breslev enseigne qu’une partie de l’amour de son prochain consiste à faire attention à la façon dont on lui parle, dont on le réprimande pour ses mauvaises actions. Il dit que c’est dans cette mitsva que le Yetser Hara (le mauvais penchant) induit autant les gens en erreur. Dans ce domaine, le mauvais penchant peut facilement se déguiser en mitsva, car il incite une personne à penser que c’est une mitsva de réprimander durement l’autre pour ces actes.
Nous savons tous que personne n’est parfait. Cependant, Rabbi Nathan dit : “que la Torah et les Tsaddikim nous enseignent à ne pas chercher de mauvaises choses chez les autres ; il ne faut rechercher que les bons côtés et les juger favorablement,” Même à l’égard d’in pècheur, la Torah nous avertit : « Tu réprimanderas ton prochain et tu ne porteras aucun péché à cause de lui », ce qui signifie que tu ne peux pas le réprimander en public et lui faire honte. Déjà à l’époque de la Guemara, Rabbi Akiva disait : « Je me demande s’il y a quelqu’un dans cette génération qui sait comment réprimander. Combien plus vrai, dit Rabbi Nathan, dans nos générations.
La question se pose alors : comment pouvons-nous aider nos amis lorsqu’ils commettent des erreurs ou pèchent ? Le rabbi Nathan explique que c’est une grande mitsva de parler de cœur à cœur avec notre ami ou un être cher, et de lui dire des mots de vérité d’une manière aimante et respectueuse sur sa situation et comment améliorer sa conduite. Réprimander quelqu’un en public et l’embarrasser ne fait que causer plus de dégâts. Nous devons être très prudents pour ne pas continuer une dispute et ne pas nous leurrer que nous accomplissons une mitsva en réprimandant durement quelqu’un (Likutei Halachot, Lois du vin impur, 4e enseignement).
Et si cela ne sert à rien de réprimander quelqu’un de manière négative, alors comment pouvons-nous aider un ami ou un être cher quand nous le voyons faire une erreur ? J’ai mentionné auparavant l’important enseignement de Rabbi Nahman sur la recherche des points positifs en nous-mêmes et chez les autres, cette la leçon s’intitule « Azamra » (je chanterai), Leçon 282 du Likutey Moharan. En ce qui concerne les relations humaines, Azamra est le meilleur moyen d’aider l’autre à corriger ses erreurs. Si nous observons les points positifs de nos collègues, leurs bonnes actions et qualités, et nous concentrons sur eux, nous pouvons vraiment les aider à grandir et à s’améliorer. Rabbi Nachman dit que lorsque vous jugez quelqu’un favorablement dans votre esprit, et plus encore lorsque vous parlez à cette personne de ses bons côtés, vous le faites passer du côté du péché à celui du mérite.
La vraie façon de réprimander quelqu’un est de lui montrer à quel point il est vraiment bon, de parler à son cœur et de faire ressortir ses bons points. Lorsque nous nous entraînons à nous concentrer et à souligner nos propres points positifs de la même manière, alors nous regarderons nos actions et nos paroles et nous penserons alors : « Hé, ce n’est pas moi. Ce n’est pas ainsi que je veux parler, penser ou agir. Je suis une bonne personne et je suis une belle âme !”
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