Les deux rêves du sage

La Torah nous indique la mitsva de se souvenir de la bonté d’Hachem, comme il est écrit : « Et tu te souviendras de tout le chemin qu’Hachem ton Dieu t’a conduit pendant quarante ans dans le désert… Tes vêtements ne se sont pas usés ; tes pieds n’ont pas enflé… ». Rabenou Yona commente à ce sujet que chaque personne doit en tirer des leçons – si on nous ordonne de nous souvenir de la gentillesse qu’HaChem a prodigué à nos ancêtres il y a des milliers d’années, alors chaque personne devrait se souvenir bien plus de la gentillesse qu’HaChem montre toujours au peuple d’Israël , Il les sauve des griffes de l’ennemi, tant physique que spirituel, ainsi que de la bonté dont Il fait preuve avec chacun d’entre nous à chaque instant.

Il est écrit dans les Psaumes : « Le salut vient d’HaChem. Ta bénédiction est sur Ton peuple. Et les commentateurs expliquent que le salut appartient à HaChem car son rôle est d’opérer des saluts pour nous. Et quel rôle avons-nous ? De bénir HaChem sans s’arrêter, comme il est écrit : « Ta bénédiction est sur Ton peuple ».

L’auteur du Chovot HaLevavot (Les devoirs du cœur) écrit que l’un des signes qui montrent que l’homme aime Hachem est qu’il mentionne le nom d’ Hachem. Si dans tout ce qui vous arrive, vous vous connectez avec HaChem et le remerciez pour tout à chaque instant, « Merci, Hachem, pour la chaise. Merci, Hachem, pour le tableau. Merci, Hachem, pour l’air… », même quand cela va mal, dire « Merci, Hachem, pour cette douleur », cela signifie que cette personne aime le Créateur. C’est notre devoir moral de remercier quelqu’un qui nous fait une faveur et la emouna nous enseigne que nous devons aussi remercier pour les choses qui nous semblent mauvaises. L’auteur souligne que chaque personne doit toujours mentionner les bontés qu’HaChem lui a faites et le remercier et le louer avec son cœur et ses lèvres.

Beaucoup de gens, même s’ils ont été élevés dans des foyers religieux, ne sont pas sûrs de devoir être reconnaissants pour tout. Un de nos plus grands sages, qui a vécu il y a plusieurs siècles, raconte qu’une vérité de la Torah sacrée lui a été révélée et que cette révélation, concerne la gratitude, il a fait un changement dans le livre qui il avait écrit

L’histoire de Rabbi Moche de Coucy, qui était l’un des Baalei HaTosafot, qui vécut il y a environ huit cents ans, est une histoire passionnante. Comme le prophète Samuel à l’époque, il fit aussi le sacrifice de parcourir toutes les communautés israélites (France, Espagne, etc.) pour éveiller le cœur des gens à revenir à HaChem, son entreprise connut un grand succes auprés de toutes les communautés. Dans ses conférences, le rabbi réprimandait le public pour les péchés qu’il avait commis et l’amenait à accomplir correctement les mitsvot de la Torah. C’est ainsi qu’il décida de compiler un livre sur toutes les mitsvot de la Torah et ses disciples lui demandèrent aussi d’écrire un guide pratique.

Cependant, il estimait qu’il n’était pas digne d’une telle entreprise. Une nuit, ce sage a eu une révélation pendant qu’il dormait. Du Ciel, il lui fut révélé qu’il devait écrire un livre qui contiendrait deux parties : la première partie traiterait des préceptes positifs et la seconde partie des préceptes négatifs. Puis il a commencé à écrire le livre, basé sur le Livre des Mitsvot du Rambam (Maïmonide).

Ce livre s’appelait le Sefer Mitzvot Gadol (SMaG). Rabbénou Moshé de Coucy était très content d’avoir terminé son travail et puis il eut une autre révélation dans laquelle, ils lui dirent : «Tu as oublié l’essentiel. Oublier n’importe quel détail en ce qui concerne la halakha (loi juive) est très mal mais le pire est que tu as oublié l’essentiel. Il avait oublié, le précepte négatif: “Prenez garde de ne pas oublier HaChem votre D.ieu”. Et voici ce que Rabbi Moché écrivit à ce sujet: « Les Juifs ne devraient pas être arrogants avec toutes les générosités qu’HaChem leur accorde et ils ne devraient pas considérer toutes ces Bontés comme étant dû à leur propre capacité. Chacun doit veiller à ne pas devenir arrogant pour tous les dons qu’Hachem lui a accordés, qu’ils soient matériels, physiques ou intellectuels. Au contraire remercier pour tout car Tout provient de Lui.