Rencontre avec le ‘Hafets ‘Haim

La Souccah représente, entre autres les Nuées de Gloire qui accompagnaient les Juifs dans le désert. 
 

Pourquoi, alors, célébrons-nous Souccot maintenant, après Yom Kippour, et non après Pessa’h alors que, chronologiquement, les Souccot ont été créées dans le désert durant la sortie d’Egypte?  
 

Ces dernières années, nous avons assisté à une augmentation incroyable de l’étude de la Torah dans les communautés juives du monde entier. Cependant, le Yetzer Harah essaie constamment et continuellement de remettre en question cet engagement ; pour nous éloigner de l’étude de la Torah. Par conséquent, nous devons nous fortifier avec diligence et protéger notre engagement ; rester ferme dans notre désir d’apprendre la Torah. 

L’une des principales tactiques trompeuses mises en œuvre par le Yetzer Harah est de nous convaincre que nous ne pouvons pas nous éloigner de notre travail ; que nous ne pouvons tout simplement pas trouver le temps durant la journée, le matin ou le soir, à cause de toutes les responsabilités que notre gagne-pain nous impose, de prévoir du temps pour apprendre la Torah. Croire que vous aimeriez apprendre mais que vous n’avez tout simplement pas le temps de faire face à toutes les responsabilités de la vie est une façade créée par le Yetzer Harah . 
 

L’antidote à cette supercherie, le remède à cette tromperie, est de croire clairement et complètement que tout dépend de l’intervention Divine. Car on doit vivre avec la Emouna , avec la foi que tout ce nous avons provient d’HaChem  et qu’il a précisément tout ce qu’il est censé avoir. Lorsqu’un yid intériorise cette réalité – la réalité que tout son gagne-pain, que tous ses succès ne dépendent pas seulement de ses actions mais de la direction et des bénédictions d’Hachem, alors il se rendra inévitablement compte que le temps consacré aux mitsvot et à l’étude de la Torah ne peut qu’augmenter ces bénédictions . et non, Dieu nous en préserve, leur nuire.  
 

Vous ne pouvez pas pousser le train

Le Hafetz Haïm voyageait autrefois à Varsovie et séjournait dans un hôtel appartenant à un juif. Une nuit, le Hafetz Haïm demanda au propriétaire : « Dis-moi, est-ce que tu te réserve du temps pour  étudier la Torah ? Le propriétaire a répondu : « Je n’ai tout simplement pas le temps. Je travaille tôt le matin jusqu’à tard le soir. Toutes les heures, un nouveau train arrive à Varsovie avec des centaines de visiteurs. Je dois être là quand ils arrivent pour les accueillir et essayer de gagner leur confiance. Si je ne suis pas là, un autre propriétaire d’hôtel s’adressera à eux en premier et je perdrai cette activité au profit d’un de mes concurrents. 
 

“Permettez-moi de partager avec vous une analogie qui décrit votre comportement”, a répondu le Hafetz Haïm, “Il était une fois un villageois qui avait une réunion extrêmement importante avec un représentant du gouvernement dans la capitale. Il est monté à bord d’un train dans son village pour effectuer le long voyage jusqu’à la capitale. Alors qu’il voyageait en train, le villageois s’est impatienté. Il commença à pousser la paroi du wagon de toutes ses forces. Les autres voyageurs regardèrent cela avec étonnement jusqu’à ce que finalement quelqu’un lui demande : « Que penses-tu faire ? L’homme, toujours en train de pousser, répondit : « Je suis pressé pour un rendez-vous important ! Je dois faire avancer ce train plus vite. » La foule qui observait ce spectacle éclata de rire, sachant très bien que pousser le wagon était une tâche insensée. Le train n’allait pas aller plus vite, 
 

Après avoir partagé cette analogie, le Hafetz Haïm a poursuivi : « Hachem dirige ce monde avec une force et une capacité que nous ne pouvons même pas commencer à imaginer. Hachem soutient le monde entier et tout ce qu’il contient. Et vous pensez que vos simples efforts peuvent avoir un impact sur vos moyens de subsistance ? » 
 

Le propriétaire a compris le message : ses moyens de subsistance dépendaient uniquement de la volonté d’Hachem ; que tout dans sa vie était soutenu par Hachem et que ses efforts dans les affaires, bien que nécessaires, n’étaient pas une condition préalable au succès. Par conséquent, il a immédiatement commencé à planifier des heures quotidiennes pour apprendre la Torah. 
 

Parfois, nous voyons des individus qui semblent gagner à se consacrer entièrement à leur gagne-pain et abandonner l’idée de se réserver du temps pour apprendre. Toutefois, ce succès apparent n’est que temporaire. Il est contraire à l’ordre du monde spirituel que quelqu’un ignore la Torah et réussisse. Ils ne peuvent que perdre.  
 

Quel est le remède à la lutte pour la parnassa 

Le Rabbi, Reb Yitzchak de Vorke , s’est un jour tourné vers l’un de ses ‘Hassidim et lui a demandé : « Pourquoi ne fixez-vous pas des moments dans votre journée pour apprendre la Torah ? 
 

« J’ai du mal à gagner ma vie », répondit le ‘Hassid, « Comment puis-je trouver le temps d’étudier la Torah ? » 
 

Reb Yitzchak répondit : « Quand j’étais plus jeune, j’ai été embauché pour superviser un groupe d’ouvriers. Une fois, je suis allé voir les ouvriers et j’ai découvert qu’un responsable battait l’un des ouvriers parce qu’il ne travaillait pas assez bien. Même pendant qu’il était battu, ce travailleur continuait à travailler. Je l’ai regardé avec émerveillement.  Je me dirigeais vers ce travailleur et lui demandais : « Je ne comprends pas, pourquoi avez-vous continué à travailler pendant qu’on vous battait ? Il me répondit : « J’étais battu parce que je ne travaillais pas assez dur. Si j’arrêtais complètement de travailler, les coups seraient encore pires. 
 

Le Rabbi conclut : « Vous êtes comme cet ouvrier. Vous avez du mal à gagner votre vie parce que vous ne travaillez pas pour Hachem ; vous n’apprenez pas la Torah ; vous vous concentrez sur toutes les mauvaises choses. Et que faites-vous pour atténuer ces « coups » ? Vous continuez à ne pas étudier et vous luttez pour gagner votre vie. Si vous preniez du temps pour étudier la Torah la lutte pour gagner votre vie serait moins dur.  
 

La foi dans le désert  

C’était la foi qu’avaient les Juifs  lorsqu’ils quittèrent l’Égypte. Quitter l’Égypte pour un dessert désolé exigeait un sacrifice de soi, une foi complète et pure dans HaChem qui soutient le monde et que s’ils accomplissent Sa volonté, ils pourront puiser dans cette subsistance et recevoir un flux de bénédictions. Ils seront pris en charge. 
 

Lorsqu’ils étaient dans le désert, ils vivaient sous la protection des Nuées de Gloire. Chaque famille avait sa propre Souccah, et chaque famille recevait miraculeusement ce dont elle avait besoin non seulement pour survivre mais aussi pour prospérer. Ils n’avaient rien à craindre, rien à craindre, leurs besoins étaient satisfaits pour qu’ils puissent étudier la Torah durant leurs 40 ans dans le désert, comme HaChem leur demandait. Toutes les autres préoccupations et soucis ont été miraculeusement pris en charge par HaChem. 
 

Par conséquent, il nous est ordonné d’observer la fête de Souccot après Yom Kippour et non après Pessa’h, moment ou les nNuées de Gloire eurent lieu  

Pendant Yom Kippour, il est facile de s’inspirer, de nous engager plus fortement avec Hachem. Nous regardons nos vies et décidons de changer nos comportements ; d’accomplir les mitsvot et d’étudier la Torah avec assiduité. 
 

Le Yetser Harah remettra en question cet engagement et tentera de vous convaincre que vous n’avez ni le temps ni le luxe d’étudier la Torah et d’accomplir correctement les mitsvot. Il vous dira concentrer vous sur la parnassa. Mais la  Souccah vient renforcer l’idée que tout dans nos vies, chaque détail, provient d’HaChem et nous permet de bénéficier de Ses bénédictions.  La Souccah nous rappelle que si nous nous engageons dans la Torah et les mitsvot , nous serons alors miraculeusement soutenus par HaChem et nourrit de ses bénédictions. 
 

à Souccot , nous devons intérioriser cette leçon de foi ; prenons l’engagement de mieux étudier la Torah chaque jour sans souci. Ce faisant nous mériterons les bénédictions d’HaChem, de parnassa de bonheur et de santé. Amen.