Voler une veuve
Faivel quitta la maison du Baal Chem Tov. En montant à cheval, il cria par la fenêtre : « Je vais prendre l'auberge de la veuve et nous verrons ce que D.ieu va me faire. »
Une veuve décida après le décès de son époux, de gérer l’auberge du Duc, à la place de son défunt mari. Elle était une femme compétente, et assurait un revenu modeste pour elle et ses enfants.
Tout allait bien, jusqu’à ce qu’un homme, connu sous le nom de Faivel, demanda au Duc de lui transférer l’auberge. Il avait un langage aiguisé et réussit à convaincre le Duc qu’il pouvait mieux la gérer que la veuve, et lui rapporter plus de gains. Le Duc accepta volontiers de transférer le bail. Lorsque la veuve apprit la nouvelle, elle pleura : « Il me vole mon gagne-pain. Que vont manger mes jeunes enfants ? Tout le village était en émoi. “S’emparer des revenus d’une veuve, était un outrage qui ne resterait pas impuni”. Les habitants lui suggérèrent de présenter son dilemme au Baal Chem Tov. La veuve se rendit rapidement à Medzibouz et rencontra le Baal Chem Tov. Il l écouta attentivement décrire, en larmes, son sort. Il dit ensuite : “Ne vous inquiétez pas. Avec l’aide de D.ieu, tout finira par s’arranger.” Le Baal Chem Tov envoya un message à Faivel, qui arriva bientôt pour discuter de la question. Malgré les efforts du Baal Chem Tov pour dissuader Faivel, il ne put le faire changer d’avis. Pour Faivel, les affaires sont les affaires. De quel droit le Baal Chem Tov se mêlait-il de ses affaires ? Faivel quitta la maison du Baal Chem Tov. En montant à cheval, il cria par la fenêtre : « Je vais prendre l’auberge de la veuve et nous verrons ce que D.ieu va me faire. »
Le Baal Chem Tov mit sa tête dans ses mains et pleura.
Dès son retour au village, Faivel apporta au Duc une bourse remplie de pièces.
“Je suis prêt à vous louer l’auberge comme convenu. Voici l’argent pour finaliser l’affaire.” Le Duc heureux s’assit pour rédiger le contrat de transfert de l’auberge à Faivel. Soudain, Faivel se saisit la tête, et dit : « J’ai un terrible mal de tête ». Alors que le Duc s’apprêtait à rédiger le contrat, Faivel grimaça et gémit de douleur. “Ma tête me tue ! Je n’en peux plus. S’il vous plaît, aidez-moi à m’allonger quelques minutes.” Soudain, Faivel pâlit. Ses yeux se gonflèrent et il commença à avoir de la mousse qui sortait de la bouche ! Le Duc paniqué s’écria : “A qui ai-je affaire ? Faites-le sortir de chez moi !” cria-t-il à ses serviteurs. Ils prirent alors Faivel et le transportèrent jusqu’à son domicile. Ses mains et ses jambes étaient paralysées. Sa langue était enflée et il ne pouvait plus parler mais seulement émettre des sons. La famille de Faivel contacta les meilleurs médecins, mais Faivel resta paralysé et incapable de parler. La famille Faivel vint ensuite chez le Baal Chem Tov pour le supplier de le guérir. Le Baal Chem Tov rendit visite à Faivel qui commença alors à se rétablir. Puis, sa famille engagea plus tard une sorcière non juive pour guérir Faivel. De ce fait, le Baal Chem Tov refusa de lui rendre visite à nouveau et Faivel ne fut plus jamais capable de prononcer que quelques mots.
Tiré des “Prodiges du Baal Chem Tov”. C’est une grande ségoula de raconter les histoires du Baal Chem Tov à Motsé Chabbat, pour la parnassa, la bonne santé et la réussite.
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