De la délivrance à la prière
La prière révèle le niveau de foi : « car l'essentiel de la prière passe par la foi », dit Rabbi Nahman, « il est impossible de prier sans la foi absolue que D.ieu est Bon et Juste. Car quand les doutes attaquent la foi – la prière est affectée en premier ».
La prière révèle le niveau de foi : « car l’essentiel de la prière passe par la foi », dit Rabbi Nahman, « il est impossible de prier sans la foi absolue que D.ieu est Bon et Juste. Car quand les doutes attaquent la foi – la prière est affectée en premier ».
C’est exactement le but de la vache rousse dit Rabenou. La vache rousse représente la prière, comme il est écrit : « Nos lèvres ont remplacé les vaches des sacrifices » (la vache rousse). Pourim vient du mot “HaPar”, qui a les mêmes lettres que le mot, vache “HaPar”. Il apparaît donc que c’est grâce à Pourim que l’on a mérité la pureté de la vache rousse.
Pourquoi Pourim fait-il mériter le principe de la vache rousse, c’est-à-dire la foi et prière ? Car à Pourim nous avons vaincu Amalek dont la valeur numérique est celle du mot « doute » (safek). Amalek insinue le doute dans le cœur d’Israël : “D.ieu est-il parmi vous ou pas”. Dès le doute infiltré dans le cœur, la prière devient impossible, c’est pourquoi l’anéantissement d’Amalek ne put avoir lieu que grâce à la prière de Moché, qui lui, n’avait aucun doute dans sa foi.
C’est pourquoi après Pourim, nous avons la Parachat Parah qui symbolise la prière et le fait que nous avons maîtrisé l’écorce d’Amalek, qui conduit à une foi complète. C’est donc maintenant le moment pour nous de nous fortifier en priant D.ieu de tout cœur avec une foi totale.
La chute du méchant
Rabenou dit que pour pouvoir passer au principe de la vache rousse, qui est un principe de prière, il faut voire la chute du méchant. Comment? Grâce au Tsadik qui réussit à montrer qu’HaChem est Juste même quand Il donne du pouvoir au mal. Car l’une des épreuves les plus difficiles dans la foi est de constater que « la voie des méchants est prospère ». Dans la Méguila, tout le monde a vu que le « Roi », HaChem, a porté au sommet le plus grand ennemi du peuple d’Israël, le maléfique Haman.
Seul Mordékhai comprit que la chute d’Haman passait par son élévation. Mordékhai savait que D.ieu est Juste, c’est pourquoi il ne s’est pas prosterner devant Haman.
Précisément, D.ieu a fait de Haman le vice-roi, afin que cet honneur réveille en lui colère, rage, et désir de tuer tous les Juifs – c’est précisément cela qui a conduit à sa chute et celle de toute sa famille. Pourquoi ?
Rabenou continue : « Il ne suffit pas qu’un homme soit sauvé du mal, mais qu’il voie aussi que le méchant reçoive le mal qu’il voulait faire. » Et c’est ce qui se produisit : Haman fut pendu sur la potence préparée pour Mordékhai.
D.ieu protège les Tsadikim et leur permet de voir que D.ieu est Juste. Rabenou explique : « Nous nous renforçons par la vision des Tsadikim, qui voient loin, voient la réalisation de la Justice Divine. Même quand les méchants sont promus c’est la Justice d’HaChem qui agit. » Mordékhai comprit que la grandeur d’Haman faisait partie du projet Divin et ne s’est pas prosterné. Ainsi, le Tsadik atteint une foi totale et peut prier. Rabenou continue : « Voir la Justice Divine, renforce la foi du Tsadik et son cœur s’élargit plus qu’auparavant pour prier ».
Car la prière c’est la foi, celle de croire que tout est coordonné par HaChem, même la nature. Le Tsadik sait qu’HaChem ne retient le salaire d’aucune créature. Il se renforce en permanence : c’est le principe de la vache rousse.
De même, Esther sentit qu’elle ne pouvait pas prier : « Oh mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, loin de mon salut, … J’appelle le jour et Tu ne réponds pas…” Et que fit-elle ? Elle augmenta encore plus le prestige d’Haman en l’invitant au festin avec le roi.
Ce faisant, cela fit encore “gonflé” l’égo du maléfique Haman, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus tolérer Mordékhai et qu’il fasse dresser sa potence. Et dès le lendemain, sa chute commença. Esther commença à voir la chute d’Haman, et sa foi se renforça alors. C’est pourquoi, le deuxième jour elle put déjà prier devant le roi : « Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi pour me faire don de ma vie et, ma requête de sauver mon peuple…”.
Esther HaTsadeket profita doublement de cette situation : d’une part, les Juifs pensant qu’elle les trahissait, désespéraient de son aide et investiraient alors toutes leurs forces dans la prière ; d’autre part la fierté d’Haman grandirait jusqu’à « exploser ».
Mais le miracle principal fut celui du « Pour » (sort), parce qu’Haman avait décidé de détruire les Juifs au mois de Nissan et aurait pu exécuter son plan immédiatement, décrétant leur anéantissement dès le lendemain.
Mais il agit contrairement au bon sens, il fit un tirage au sort qui tomba au mois d’Adar. Ainsi, durant une année entière (de Nissan au mois d’Adar suivant), le peuple d’Israël eut le temps de prier non seulement pour annuler le décret, mais aussi pour créer un “renversement” qui consistait à tuer ceux qui voulaient les anéantir. C’est pourquoi la fête est appelée Pourim, car le miracle de Pourim, le sort, tomba à une date lointaine et donna aux Juifs le temps de prier.
Ainsi, ce « Pour » ce tirage au sort n’avait aucune logique, de même que la « vache rousse » qui ne répond à aucune logique. Que nous puissions soumettre complètement les écorces d’Haman Amalek et mériter grâce à cela une foi et une prière parfaites comme la vache rousse parfaite, pour la délivrance finale! Amen
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